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 Jouni Rasmussen (Max Riemeltt)

Jouni Rasmussen
Jouni Rasmussen

Je suis arrivé à Zagreb le : 11/06/2018 J'ai posté un total de : 66 kunas en banque. On me dit que : Max Riemelt Je crédite : Alexis (avatar) donc j'ai : 31 à : Zagreb La classe hein ! Côté cœur je suis : amoureux avec : Hyacinthe


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MessageSujet: Jouni Rasmussen (Max Riemeltt)   Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) EmptyDim 24 Juin - 14:54


Jouni Rasmussen
✱ Mon royaume pour mon Amour ✱


Passes ta souris sur la dernière image !


Que pensez vous de Mila Nola ? Et Goran Horvat ? : Mila Nola passe bien à l’écran. Et j’admire son courage. Je trouve que Goran est un connard. Mais je m’en fous un peu en fait.
Quelle est votre position sur la cause LGTB+ ? Ignorant
pourquoi êtes-vous à zagreb et comment êtes-vous arrivés là ? J’y suis né, d’un père finlandais et d’une mère croate
dans quel groupe souhaiteriez vous être et pourquoi ? Neutre, parce je ne me pose pas spécialement la question, mais puisqu’on en parle, je pense que foutre la paix aux gens c’est mieux.
quel est votre avis sur les différents groupes (militant, neutre, ignorant, opposant) ? J’admire les militants pour leurs convictions. J’ai beau être neutre, je me sens un peu lâche. Je pense que les ignorants se voilent la face. Les opposants sont des énormes connards et je voudrais pouvoir les enfermer.
A Zagreb, 9 habitants sur 10 se déclarent catholiques. Quelle est donc votre confession ? En avez vous une? Quel est votre point de vue sur la religion? Comme tout enfant croate, ma mère a été élevée dans la religion catholique, ce qu'elle a détesté. A onze ans déjà, elle se jurait de ne jamais, ô grand jamais, transmettre cet affreux carcan à ses propres enfants. En Finlande, la terre natale de mon père, c'est de l'église évangélique luthérienne que se réclame la majorité de la population. Mais ses parents n'ont pas été tellement portés sur la chose. Donc bien que chrétiens eux-mêmes, ils se sont contentés de baptiser mon père et ses soeurs à la naissance. A part avec mes grands-parents maternel lorsque j'étais petit, je n'ai presque jamais foutu les pieds à l'église. Et dès que j'ai été en âge de leur dire "merde", je l'ai fait. Car dès l'enfance, j'ai détesté cette cage invisible dans laquelle l'éducation religieuse nous enferme. Sans soute ma mère m'a-t-elle transmis ce traumatisme, elle qui ne s'est mariée qu'à la mairie et, contre l'avis de ses parents, à un étranger de confession différente. Mais je suis pour la liberté de culte. Et surtout pour qu'on me foute la paix !


Informations générales


Nom Rasmussen Prénom Jouni Date de naissance 18 décembre 1986 Age 31 ans Nationalité Croate Origines Père finlandais, mère croate Orientation sexuelle Hétéro Statut amoureux Métier ou études Videur de boîte de strip-tease Zone du travail Trenjenska Quartier de résidence Trenjeska Statut financier Modéré

Caractère & Particularités

« Si Dieu existe, l’humanité est issue de ses sinus divins. Un bon gros mollard sertie de glaires, pullulant de vermines méprisables. La moitié en tout cas. Celle qui brandit fièrement son glaive turgescent de chair et de sang. C’est peut-être idiot, mais il me semble qu’une civilisation de femmes serait tellement plus saine ! T’as déjà vu une femme tueur en série, toi ? Ben moi non plus… Les prisons de femmes sont moins pleines, et encore, la moitié y est pour prostitution. Combien de femmes pédophiles pour combien d’hommes ? Combien de violeuses pour combien de violeurs ? Combien d’asservies pour combien de tyrans ? J’ai honte. Honte de ce chibre qui me classe parmi les pires prédateurs au monde. Je me sens si impuissant quand je les vois mépriser celles sans qui ils ne seraient pas en vie. J’accepterais de mourir pour les sauver toutes. J’accepterais de tuer, de souffrir, j’accepterais tout pour rendre leur existence acceptable. Mais qui suis-je, moi ? Un pauvre vigile de boîte de stip-tease. Je ne suis qu’un parmi des milliards. Je déteste mon taf et j’ai pas les couilles d’être heureux. C’est dans ma chair, dans mes veines. Je suis lâche. J’ai peur du pire alors que je suis déjà gris de mélancolie. Je suis condamné à assister à des shows sans âme. A voir des porcs baver sur le carrelage. Ne voient-ils pas à quel point elles sont belles ? Je vois la corne de leurs mains, les pointes fourchues de leurs cheveux qu’elles s’obstinent à discipliner. Je vois la peau imparfaite de leurs visages, les vallons de leurs fesses et de leurs cuisses, les zébrures de leurs ventres, leurs yeux fatigués, leurs sourires forcés. J’ai envie d’embrasser, de lécher chaque imperfection ; leur murmurer le sommet de leur beauté, leur confier le secret de leur magie et qu’il pénètre leurs murailles pour s’ancrer dans leurs âmes. Je veux leur dire qu’elles sont libres si elles le décident, leur dire de partir…
Mais je me contente de prendre mon service, d’allumer une cigarette et de regarder les arabesques de fumée flouter le ciel étoilé. »



Ft Max Riemelt

Pseudo Taetsempu Age 24 ans Comment es-tu arrivée ici ? Amis Ton avis sur le forum ? Je sais pas, je viens de m’inscrire Veux-tu voir la "partie câline" ? Plus tard



Dernière édition par Jouni Rasmussen le Lun 30 Juil - 11:51, édité 13 fois
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Jouni Rasmussen
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Je suis arrivé à Zagreb le : 11/06/2018 J'ai posté un total de : 66 kunas en banque. On me dit que : Max Riemelt Je crédite : Alexis (avatar) donc j'ai : 31 à : Zagreb La classe hein ! Côté cœur je suis : amoureux avec : Hyacinthe


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MessageSujet: Re: Jouni Rasmussen (Max Riemeltt)   Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) EmptyDim 24 Juin - 14:54


Le désert
*Je te donnerai le monde si tu m'aimes*

« Si Dieu existe, l’humanité est issue de ses sinus divins. Un bon gros mollard serti de glaires, pullulant de vermines méprisables. La moitié en tout cas. Celle qui brandit fièrement son glaive turgescent de chair et de sang. C’est peut-être idiot, mais il me semble qu’une civilisation de femmes serait tellement plus saine ! T’as déjà vu une femme tueur en série, toi ? Ben moi non plus… Les prisons de femmes sont moins pleines, et encore, la moitié y est pour prostitution. Combien de femmes pédophiles pour combien d’hommes ? Combien de violeuses pour combien de violeurs ? Combien d’asservies pour combien de tyrans ? J’ai honte. Honte de ce chibre qui me classe parmi les pires prédateurs au monde. Je me sens si impuissant quand je les vois mépriser celles sans qui ils ne seraient pas en vie. J’accepterais de mourir pour les sauver toutes. J’accepterais de tuer, de souffrir, j’accepterais tout pour rendre leur existence acceptable. Mais qui suis-je, moi ? Un pauvre vigile de boîte de strip-tease. Je ne suis qu’un parmi des milliards. Je déteste mon taf et j’ai pas les couilles d’être heureux. C’est dans ma chair, dans mes veines. Je suis lâche. J’ai peur du pire alors que je suis déjà gris de mélancolie. Je suis condamné à assister à des shows sans âme. A voir des porcs baver sur le carrelage. Ne voient-ils pas à quel point elles sont belles ? Je vois la corne de leurs mains, les pointes fourchues de leurs cheveux qu’elles s’obstinent à discipliner. Je vois la peau imparfaite de leurs visages, les vallons de leurs fesses et de leurs cuisses, les zébrures de leurs ventres, leurs yeux fatigués, leurs sourires forcés. J’ai envie d’embrasser, de lécher chaque imperfection ; leur murmurer le sommet de leur beauté, leur confier le secret de leur magie et qu’il pénètre leurs murailles pour s’ancrer dans leurs âmes. Je veux leur dire qu’elles sont libres si elles le décident, leur dire de partir…
Mais je me contente de prendre mon service, d’allumer une cigarette et de regarder les arabesques de fumée flouter le ciel étoilé. »



Jouni est né à Zagreb, d’un père finlandais et d’une mère croate. Il a une sœur aînée avec laquelle il à dix-sept ans d’écart. Ils n’ont jamais été très proches. Mais la liberté de cette sœur, ainsi que la pensée de son père ont fait de lui un féministe naïf. Je dis naïf car ce n’est pas un mécanisme conscient de sa part. Il ne se revendique pas comme féministe, et n’est pas militant. Mais essayez de tenir des propos ou d’avoir un comportement mysogine devant lui, et Jouni n’hésitera pas à vous le faire regretter. Il y a peu de chose de plus à dire sur sa famille. Ses parents adorent leur fille aînée. Jouni n’était pas un enfant désiré, même s’il n’a manqué de rien. Son enfance, sans être malheureuse, n’a pas été heureuse non plus. Beaucoup de sport, mais peu de plaisir. Beaucoup d’amour à donner, mais peu de personne pour le partager. Ca donne un homme désabusé et endurci.


Le jour où une fleur d’oxygène poussa sur mon cœur désertique

J’me fais chier et le soleil me rit au nez. Je savais pas quoi faire alors je suis allé me balader un peu. Je sais pas ce que je fous dans ce coin touristique mais ça m’énerve. Trop je cons qui regardent le monde à travers l’objectif de leur appareil photo… Regardez avec vos yeux, putain ! Au lieu de profiter, ils pensent déjà à l’effet qu’ils vont produire sur leurs réseaux sociaux. J’ai envie de les secouer. Peu importe. J’étais censé me détendre, mais je m’énerve tout seul, comme un con. J’ai le soleil dans la gueule et j’ai oublié mes lunettes de soleil. J’aime pas le soleil. Je vais rentrer.

Un éclat attire mon regard. Un éclat châtain-roux avec une bouche de lila et des dents de porcelaine. Je suis foudroyé. Je crois que je pourrais voler à sa rencontre, tant mon cœur semble gonflé à l’hélium. Merde… je suis pas ce genre que con qui emmerde les filles dans la rue… Qu’est-ce que je fais ??? Je tergiverse et je m’aperçois qu’elle a fixé son regard sur moi. J’ai l’impression que je vais tomber dans les pommes. Je suis ridicule, putain ! Oh bordel, elle me sourit ! Oh merde, elle vient vers moi ! Elle me dit un truc que je comprends pas et me fout une carte sous le nez. Je bloque. « Eh, tu te sens bien ? » qu’elle me fait. « Pardon, quoi ? » « Tu peux m’indiquer mon chemin ? » « Je peux te le montrer. »  Elle se marre. J’adore. Mais défaitiste, je m’éloigne. Elle trottine derrière moi. Je m’arrête et la regarde. Elle fait pareil. On se marre et on repart ensemble. Et on marche pendant des heures et des heures. Elle est en vacances depuis quelques jours en ville. Ses parents lui ont offert le voyage pour fêter son master. Et elle tellement drôle ! Je ne sais pas si j’ai déjà autant souri dans ma vie. Je dois m’arrêter à plusieurs reprises  pour reprendre mon souffle. Elle est si vive, si volubile ! Quoique nous fassions, elle sourit, elle rit comme si elle était seule. Elle danse, elle escalade murs et lampadaires. Elle est libre.

C’est déjà le crépuscule et bientôt l’heure pour moi d’aller travailler. J’ai un trou béant dans le ventre, rien qu’à l’idée de lui dire au revoir. « Tu travailles où ? » J’hésite à lui répondre. Et si elle fuyait ? Mais je ne veux dire que la vérité à cette nymphe rieuse et solaire.
- Je suis videur dans une boîte de strip-tease.
- Ah, tu as trouvé la planque, toi ! Sourit-elle, mi-figue mi-raisin.
Elle me prend pour un chien ? Elle doit s’imaginer je fais mon travail par plaisir, parce que ça me fout la trique de voir des filles se trémousser autour d’une barre transversale, comme des poulets à la broche… Mais je ne relève pas. « Je peux venir ? » finit-elle par demander, face à mon silence. Si elle peut venir ? Je voudrais l’emmener partout avec moi. Est-ce qu’elle ne va pas me juger ? « C’est bon, laisse-moi venir ! Ca sera marrant ! » Penaud, j’accepte. On va manger et boire quelques coups en attendant l’heure. L’ambiance est légèrement tendue. Est-ce qu’elle est aussi nerveuse que moi ? C’est l’heure. Elle fait un passage par les toilettes pour se changer et en ressort dans une longue robe noire, d’une classe qui relance les battements de mon cœur. Sa peau imbibée de soleil. Ses jambes. Ce léger voile de sueur sur sa gorge. Je m’empresse de me détourner pour dissimuler ce frisson de désir qui me parcourt. Les temps de reprendre mes esprits, je m’aperçois qu’elle porte toujours ses rangers avec sa belle robe. J’éclate de rire. Elle semble très fière de son effet, et se met à rire aussi. L’alcool la fait légèrement pétiller et ça me fait craquer. Je sens bien à la chaleur qui emplit ma tête que je dois être écarlate.

Elle me suit jusqu’à la boîte et entre derrière moi. On croise des danseuses dont la familiarité me met mal à l’aise. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, je n’ai couché avec aucune d’entre elles. Elles ont eu beau minauder, m’effleurer, m’embrasser, je n’en ai jamais eu envie. Je les connais trop. Je ne veux pas que ma compagne s’imagine que je suis un pervers. J’essaye de rester impassible face à leurs mains charmeuses qui s’aventurent sur mes épaules, mon torse, mes bras. Face à leurs poitrines nues qu’elles pointent vers moi, leurs cils enjôleurs dont elles voilent leurs regards. J’aperçois la lueur amusée et moqueuse qui traverse leurs yeux lorsqu’elles les posent sur ma modeste amie et ses énormes chaussures. Elles la toisent du haut de leurs plateformes. Elles la trouvent banale. Comment pourrait-il en être autrement ? Comment ces femmes si convoitées pourraient comprendre ce que cette petite fée a de plus ? Je me tourne vers elle. Elle est pâle, fantomatique, mal à l’aise. Je lui souris. Elle me sourit. Je prends sa main et me penche à son oreille « J’adore tes chaussures ». Elle se marre. J’adore.

Je prends mon poste dans un coin de la salle tandis qu’elle s’éloigne vers la scène. Elle s’assoit et me lance un regard intimidé. On se sourit. Une serveuse lui apporte un verre qu’elle vide d’un trait. Elle en demande un autre.
La voix du DJ annonce le show d’une danseuse. Elle entre en scène et commence à se trémousser. Ma nymphette a le visage levé vers elle mais je ne peux pas le voir. Je me déplace vers un coin sombre de manière à pouvoir la regarder sans qu’elle ne me voie. Elle ouvre de grands yeux fascinés, la bouche entrouverte. Il me semble voir comme un léger éclat d’envie dans son regard. Elle humecte ses lèvres quand la danseuse dégrafe son soutien-gorge. L’espace d’un instant je m’imagine lécher le voile de salive sur ses lèvres et je frissonne. La danseuse la regarde aussi tandis qu’elle passe la main sur sa hanche. Elle se penche vers elle et l’embrasse. Je suis partagé entre jalousie et fascination. Elles continuent de s’embrasser et de se caresser les cheveux quand un connard déboule, le chibre enflé sous son futal, les mains tendues vers elles. Je traverse la salle à toute vitesse et l’empoigne juste avant qu’il n’arrive à les toucher. Je lui tords le bras et le traîne dehors. Je lui éclate la gueule sur le trottoir. J’ai la haine. Je hais ces mecs. Celui-là a essayé de toucher mon soleil et j’ai envie de le tuer. Mais je sens des petites mains s’agripper à mon bras. C’est elle, qui lève vers moi des yeux brillants d’alcool et de suppliques. Elle n’a rien besoin de dire. Je me calme immédiatement. Je lance un dernier avertissement à l’autre pervers et la suit à l’intérieur. Je rejoins mon coin, et elle sa table où elle continue d’enquiller les verres. Elle regarde se succéder les danseuses avec fascination. Les heures passent.

Soudain, elle se lève, le corps traversé de frissons. Elle marche vers la scène. Le DJ joue le jeu et met une calme musique d’ambiance. Elle monte et se met à danser doucement. Elle me regarde et son corps ondule comme un roseau sous le vent. Elle tourne sur elle-même, cambre ses reins, bombe la poitrine… délace sa robe dont le tissu glisse en cascade sur les courbes de son corps pour tomber à ses pieds. J’ai le cœur au bord des lèvres. La lumière s’accroche à sa peau, elle est comme fluorescente. Elle n’est plus vêtue que de ses rangers et d’une culotte de coton noire. Elle danse comme de l’eau, comme un ruisseau. Puis elle s’arrête brusquement, le regard vague. J’accours vers la scène d’où elle me tend les bras. Elle s’accroche à mon cou tandis que je la fais descendre. J’attrape sa robe et l’entraîne vers la sortie. Je devrais rester encore une trentaine de minutes avant de finir ma soirée, mais pour une fois, ils se passeront de moi. J’aide ma nymphe à se rhabiller avant de partir. « Je te raccompagne. » Elle regarde résolument ses pieds. Le silence plane. Je lui demande si ça va. Comme elle ne répond pas, j’effleure la courbe de sa mâchoire du bout des doigts. Je sens à quel point, sur sa peau si tendre, le contact de la mienne est râpeux. Soudain, elle se perche sur la pointe de ses pieds et écrase s bouche sur la mienne. C’est une explosion de couleurs et j’ai le tournis. Je sens qu’elle s’éloigne. Je la retiens et la serre contre moi, cherchant à tout prix à prolonger l’instant. C’est comme si je respirais pour la première fois, et je m’aperçois que ses pieds ne touche plus le sol. Je la repose délicatement. « Tu habites loin ? » « Non » « Je peux rester avec toi ? » Je prends sa main. Nous marchons sans parler jusqu’à la porte de mon immeuble.

Au moment d’entrer, je la sens hésitante. Je presse doucement sa main. « Tu n’es pas obligée de monter, tu sais. Je peux toujours te ramener à ton hôtel. » Elle me dit que ça va et me précède à l’intérieur. Je crois qu’elle a un peu trop bu. Elle est pâle et échevelée. Elle s’assoit lentement sur mon lit. Je lui apporte un verre d’eau. J’ai peur qu’elle aie peur. Alors je tire une chaise pour ne pas m’asseoir trop près. Elle vide son verre d’eau en silence. Je réfléchis à quoi lui dire pour la mettre à l’aise. Mais elle pose son verre et se lève pour venir se mettre à califourchon sur mes genoux. Elle moule son corps au mien, m’embrasse en fourrageant mes cheveux de ses doigts. Je la serre dans mes bras. Puis je la soulève pour la reposer sur le lit, nos souffles courts. Ses yeux brillent tellement que je me sens ému. Nos respirations mêlées forment une musique, la plus merveilleuse que j’aie entendu de ma vie. Ses cheveux le plus doux des duvets. Son parfum le plus enivrant.

Elle s’appelle Hyacinthe.



Journal intime de Hyacinthe


« 8 Août : Je suis à Zagreb depuis cinq jours. C’est vraiment magnifique. Je vis des expériences magnifiques. Je me suis réveillée ce matin, mon corps s’entremêlant à celui d’un inconnu. Enfin… un inconnu que j’aurais toujours connu. Comme un ancien amour perdu. Alors que je me suis endormie dans les bras d’un roc, à la lumière du matin emprisonnant les particules de poussière, il semblait un minuscule chaton des rues. Avec ses cils mêlés de rêves, ses cheveux comme des herbes folles, et la salive juste reprise au bord de ses lèvres. J’attendais son réveil sans impatience, laissant mon souffle agiter ses mèches rebelles comme le vent sur le blé, le soleil promener ses rayons sur sa peau, y dessinant des vallées de miel et d’ivoire. Par moment, un râle émergeait de  son sommeil, réveillant la chaleur de mon ventre. Sans impatience. Sereinement. Lorsqu’il ouvrit les yeux, la lumière s’y plongea comme dans de l’eau, lui faisant l’iris translucide et pailletée d’or. Il me sourit en ronronnant, se blottit contre mes seins. Je répondis à la caresse, faisant de mon ventre un berceau pour sa tête, enroulant mon corps tout autour.
Le temps passant, sans se réveiller ni s’endormir, nous respirions à l’unisson. Paisiblement. Sans impatience. La lumière tournant nous indiqua que la journée était déjà bien avancée lorsque nous avons fini par nous lever. Je regardais mon chaton redevenir l’inflexible de la veille. Pourtant, quelque chose avait changé. Oui… il souriait. La lumière du matin n’avait pas quitté ses yeux, même maintenant. Et ils étaient si bleus… Si limpides, comme du verre.
Nous avons passé le reste de la journée à rire, à parler, à se chamailler sur le lit comme des mômes. Puis nous nous rendormis.

Il s’appelle Jouni. »


« 10 Août : Je suis totalement perdue… Ces deux derniers jours ont été si irréels que je n’ai compris que ce matin que je devais partir demain… J’ai l’impression qu’on vient de m’annoncer que j’ai un cancer, tellement ça me fait mal. Et il a bien fallu que je le dise à Jouni, que je n’ai pas quitté depuis qu’on s’est rencontrés. Nous étions blottis sous les draps, comme anesthésiés de bonheur. « Je dois partir demain », ai-je soufflé d’une voix qui semblait ne pas vouloir sortir de ma bouche. Jouni leva les yeux vers moi. La lumière les avait quittés. Comme le première fois que je l’ai vu, ils étaient sombres, désabusés. Ce regard m’a déchirée. « Non », m’a-t-il répondu. Mais ce n’était pas un ordre. Il m’a dit « non » comme une prière. Une supplique. « Déjà… » a-t-il ajouté, comme pour reprendre une contenance. Mais il me sembla voir, au moment où il baissait les paupières, l’éclat humide d’une larme. Pendant une heure, nous ne prononçâmes plus un mot. Et c’était comme si nos corps cherchaient une échappatoire l’un dans l’autre. Nous n’avons pas reparlé de mon départ de toute la journée… »


« 11 Août : Je dois partir aujourd’hui, et j’ai l’impression de me diriger vers l’abattoir. Mes affaires sont prêtes. J’ai tellement envie de mourir que j’ai presque hâte que tout soit fini. Que je puisse enfin pleurer et essayer de guérir… »



Jouni

Hyacinthe s’en va. C’est en train de me tuer. J’ai l’impression que mes jambes ne me porteront pas jusqu’à l’aéroport…
Ca m’a fait drôle de la revoir avec des vêtements. J’ai si bien appris à connaître les moindres vallons et plateaux de son corps que j’ai du mal à la reconnaître dans sa robe à fleurs. Elle ne me regarde pas. De tout le chemin qui nous sépare du départ, je n’arrive pas à la regarder non plus. Ni à lui parler. Elle non plus. Je voudrais pleurer mais j’y arrive pas. Lui prendre la main, mais j’y arrive pas. Serai-je seulement capable de vivre quant elle ne sera plus là ? Serai-je capable de mourir ? Est-elle sorcière ? Est-elle fée ? Que m’a-t-elle fait ? A-t-elle accouché de mon cœur pour le dévorer ? M’a-t-elle appris l’amour pour me tuer ? Hyacinthe… Devant les portes de l’aéroport, elle marche sans se retourner. Je la suis en traînant des pieds.
Lorsqu’elle se retourne pour me dire au revoir, elle semble dans un état second, les yeux un peu vides. Lorsqu’elle croise les miens sont regard chancelle. «Je dois partir.» Elle baisse les paupières et hausse les sourcils pour appuyer cette affirmation. Elle tourne les talons mais je la retiens. Comme si elle s’y attendait, elle garde résolument la tête tournée. J’y appuie mon front. « Ne pars pas. » Elle essaye de dégager son bras, sans conviction. « Reste, Hyacinthe… » « Je peux pas ! » Hurle-t-elle, attirant tous les regards sur nous. Elle me jette un regard mouillé. « Hyacinthe… » «Lâche-moi ! » Crie-t-elle encore en m’arrachant son bras. Elle marche vers le guichet, mon cœur à genoux sur son sillage. Je serre les mâchoires pour ne pas pleurer mais je sens les larmes couler. Je ne peux pas fuir, je suis comme paralysé. Je regarde sa silhouette s’éloigner comme si la vie me quittait. Quand enfin, j’arrive à faire quelques pas vers la sortie, c’est une petite main douce comme le paradis qui retient mon bras. Hyacinthe ! Elle est là, me regardant à travers sa pluie. Ses sanglots éclatent comme si elle les retenait depuis des jours. Elle disparaît dans mes bras, tant elle semble petite. Je pleure sur son visage et ses cheveux. Je la couve de mon souffle enfin retrouvé. Qu’a-t-elle failli me faire ? Nous nous écroulons sur le carrelage du hall de l’aéroport, tant ces effusions nous épuisent. Nous y restons jusqu’à ce qu’un balayeur nous chasse d’un croate très approximatif.

Journal intime de Hyacinthe

«24 Août : Je n’ai pas quitté Zagreb. Je n’ai pas quitté Jouni. Je n’ai pas pu. C’était trop dur. Je ne comprends pas ce qu’il m’arrive avec lui. Il semble avoir déjà été amoureuse pourtant, et ça ne ressemblait pas à ça… Que m’a-t-il fait ? Est-il sorcier ? J’ai pas pu dire à Papa et Maman pourquoi je ne suis toujours pas rentrée… Je leur ai parlé d’une année sabbatique à l’étranger pour apprendre la langue et la culture. Je ne crois pas qu’ils soient dupes. Mais comment leur faire comprendre l’incompréhensible ? J’ai l’impression d’être dans l’un de ces films idiots où les protagonistes se donnent en spectacle avec leur grand amour… »


« 16 Septembre : Jouni m’a fait visité une grande partie de la ville, que je commence à bien connaître. La langue, c’est plus dur… La langue que j’apprends le mieux, c’est la sienne. Pendant des heures, chaque jour. Je me demande si un jour, nous serons repus l’un de l’autre. Mais chaque nuit nous nous endormons rompus d’amour et de bonheur. Puis il se lève pour aller travailler. Parfois je l’accompagne. Mais les succubes ne semblent pas m’apprécier. Elles semblent jalouses. J’ai bien vu comment elles aguichent Jouni. Elles le prennent pour un bad boy qui ferait un joli trophée. Elles ne le connaissent pas vraiment. Et is ne les laisse pas vraiment le connaître. De toute façon, elles se désintéresseraient bien vite de lui si elle pouvaient voir ce qu’il y a de plus beau en lui »


Jouni

Ca fait déjà six mois que Hyacinthe est là ! Si on m’avait dit il y a six mois à quel point une personne pouvait de rendre si heureux et si fou, je n’y aurais pas cru une seconde. Il y a deux jours, elle est partie à Zadar pour voir une amie à elle, en vacances là-bas. Deux jours sans elle, et je suis déjà comme privé d’oxygène, malgré les appels qu’elle me passe chaque soir. Je compte les quatre jours qui me séparent de son retour.


13 Février, quatre jours après le départ de Hyacinthe

Elle ne m’a pas appelé. Ni hier, ni avant-hier. M’a-t-elle déjà oublié ? J’ai une drôle de sensation dans la poitrine. Comme un trou de braise au milieu d’une feuille de papier. J’ai peur. Mais je secoue la tête et me dis que ma tendre est sans doute très occupée à s’amuser avec son amie. Dans deux jours nous seront réunis et tout ira bien.

Je me réveille ce 14 Février avec l’horreur au cœur. Que se passe-t-il ? Ma tête va exploser. Je suis tétanisé, en sueur. J’ai chaud. J’ai froid. Hyacinthe ! Pas d’appel en absence, ni message sur mon téléphone. J’essaye de me raisonner, mais rien n’à faire, je me sens comme une souris en cage, alors que l’ombre d’une main obscurcit ma vue. De mes doigts moites et tremblants je compose le numéro de Hyacinthe. Pas de réponse. Deux fois, trois fois, six fois, douze fois je rappelle. Je sens en moi comme un chapelet de prières s’égrainer. A la treizième, une voix inconnue de répond. « Allô ?» Elle est faible, serrée. Le silence. « Jouni ? ». Une seconde voix qui émane de moi-même finit par sortir. « Qui est-ce ? » «Je suis Isabelle, la maman de Hyacinthe. » Bêtement, je lui demande si Hyacinthe est en France. Isabelle me répond qu’elle et son mari sont à Zadar depuis ce matin, que c’est la police qui les a appelés car ils ont trouvé un corps. Ils ne leur ont laissé que le sac à main retrouvé avec, le téléphone à l’intérieur. Leur fille a été assassinée…


Les fleurs fanées

Hyacinthe est morte. Hier, une ombre s’est penchée sur le nid de ma colombe pour lui couper les ailes, arracher ses blanches plumes. Cette nouvelle résonne en moi comme si j’étais déjà vide. Ca fait comme du verre se brisant au fond d’un puits. Mon jour, ma nuit. Mon soleil, ma pluie. Mon adorable adorée. Morte. Envolée. Un instant, je me demande si ce n’est pas moi qui suis mort. J’aurais voulu mourir à l’instant. Je ne sais que dire, ni comment. Des paroles vides de sens, qui n’ont des mots que les lettres, forment une marée dans ma tête. Au point que j’en oublie le langage même. Je veux crier, et un cri retentit dans tout mon être. Hyacinthe est morte. Peut-être que je crie vraiment… Je ne sais pas. Que lui ai-je dit pour la dernière fois ? Savait-elle à quel point elle était tout, à quel point elle était moi ? Le meilleur de mon être. Tout ce que je chérissais. Une eau de jouvence que j’aurais recueillie au creux de mes paumes et que je n’aurais osé boire, tant j’aurais préféré l’adorer, la protéger. Mon navire, mon oiseau. Envolé. Je veux tuer. Je veux mourir…

Le vide.

QUI ?! Qui a osé ? Ces larmes qui se faisaient tant attendre pleuvent enfin, leurs nuages crevés par les éclairs de ma rage.
Je vais retrouver cette ordure ! Ma vue se brouille.
Je vais le crever, le démembrer et en faire un feu de joie ! Je lui ferai souffrir mille morts. Cette fois, je hurle. J’entends que je hurle, sans comprendre pourtant ce que je dis. Dans la pièce, tout se brise. Meuble après meuble, cadre après cadre, bibelots après bibelots… Et la marée de mes yeux semble ne jamais vouloir se tarir. Je finis par m’écrouler, enragé, déraciné. Je m’endors dans une mer de larmes, à l’orée d’une forêt sombre dont les arbres sont des tombes.

Je suis réveillé par la sonnerie de mon téléphone. Le prénom de mon ange s’y affiche comme une lueur d’espoir. Eperdu, je décroche. Mais c’est un homme à l’autre bout du fil. Insupportable, la douleur revient avec la mémoire. Mais je n’ai plus d’énergie et je me contente de tenir le téléphone contre mon oreille. « Monsieur Rasmussen ? » L’homme a une voix douce, calme. Brisée. Je suppose vaguement que sa femme, depuis Zadar, a assisté à la démonstration de mon deuil, puisque je n’avais pas raccroché. « Monsieur Rasmussen, ma compagne et moi aimerions que vous nous rejoigniez à Zadar, si vous le voulez. Nous avons bien compris le rôle que vous jouiez dans la vie de Hyacinthe, et nous avons pensé que vous devriez être avec nous pour aller la voir » La voir où ? Elle est morte. Hyacinthe est morte, et une infinie souffrance accompagne cette évidence. J’entends sa mère pleurer en fond. « J’arrive », m’entends-je répondre avant de raccrocher. Sans attendre, j’attrape mes clefs de voiture que je rejoins en quelques minutes de marche et démarre en trombe. Dans un texto, toujours signé du nom de mon aimée, son père me donne l’adresse de leur hôtel.
En 2h30, j’arrive à la Villa Diana. Comme un fantôme j’arrive à l’accueil avant de réaliser que je ne sais pas qui je dois demander. Je ne connais que le nom d’Isabelle. Je bafouille. « Euh… il y a un couple qui est arrivé ce matin… » Mais avant que je n’ai terminé ma phrase, une main me touche l’épaule. Je me retourne pour me retrouver face à deux visages éplorés. Ils ont l’air si… bons. J’ai immédiatement pour eux un élan de sympathie et de compassion. Je sens chez l’homme une fierté déchue. Son regard est si fatigué. Il a un faible sourire, et je vois passer l’ombre de sa fille. En retrait, sa femme essaye de maîtriser sa peine. Je ne sais pas pourquoi, mais je m’attendais à voir une version plus âgée de Hyacinthe. Mais Isabelle est une femme très blonde et menue, aux chevilles et aux poignets délicats. Les yeux verts, délavés par les larmes et les années. Tous les deux me serrent la main, m’annoncent qu’ils m’ont déjà pris une chambre à côté de la leur, et que demain nous iront reconnaître le corps. Tant d’informations que j’arrive à peine à saisir. Eux-mêmes, malgré leurs efforts de douceur, m’informe de manière machinale comme pour se débarrasser, ne pas souffrir. Voyant mon état, Isabelle me conduit vers la fameuse chambre où elle me laisse. Je n’arrive pas à croire que seule une journée se soit écoulé. J’ai l’impression d’être mort depuis des années. La porte se referme sur moi et ma souffrance.



La nuit

Je cherche le sommeil et ne trouve que les ténèbres. Je pleure encore, sans comprendre comment tant d’eau peut s’écouler de mon corps en si peu de temps. Pourtant rien ne se passe dans ma tête. Les idées floues qui la traversent ne sont qu’une succession d’oublis puis de prises conscience. De sorte que mon cœur se brise inlassablement, comme si je revivais l’horreur en boucle.
Lassé de ces jeux nocturnes, je me lève et sors sur la terrasse de la villa. Isabelle est là, les pieds plongés dans l’eau illuminée de la piscine, sa nuisette blanche flottant sur son corps si mince. Alors que je m’approche, je me demande comme cette femme si frêle a pu sortir une vie d’elle-même. « Mes deux enfants sont nés par césarienne » Dit-elle sans se retourner. Stupéfait par cette réponse non sollicitée, je m’assois sans bruit à côté d’elle. « Hyacinthe est la première », ajoute-t-elle. Mon adorée avait un frère… Mais où est-il alors ? Encore une fois, la réponse arrive sans que je n’aie à prononcer le moindre mot. « Mon fils a été kidnappé quand il avait trois ans. Hyacinthe en avait six. » Merde… je me rends compte d’à quel point je savais peu de choses sur elle. Le temps nous a manqué et je me sens comme un assoiffé à qui l’on n’a offert qu’une seule gorgée d’eau. Elle continue de parler pendant longtemps. J’apprends beaucoup sur cette famille que j’aurais sans doute pu aimer, sur l’enfance de Hyacinthe. J’imagine cette adorable nymphette se dandinant sur ses petites jambes encore incertaines, une couette toute ébouriffée sur le crâne. Je la matérialise dans ma tête pour la soulever dans mes bras. Je lui promets que rien de mal ne lui arrivera jamais. Que je prendrai toujours soin d’elle. Je couvre son visage rond de baisers. Caresse ses cheveux. Mirage. Rêve si doux. Tandis qu’Isabelle continue de parler, je serre ses doigts avec compassion. Ils ont revu leur fils perdu, l’espace de quelques temps, il y a plusieurs années. Malgré la séparation, Hyacinthe est lui ont pu retrouver une vraie complicité de frère et sœur. Puis il a disparu à nouveau. Sans rien dire. Sans bruit. Ne laissant dans son sillage que le silence et les larmes.
Quelle est donc cette malédiction, qui a jeté sa cape sur cette si honnête famille ?
L’aube commence à poindre lorsqu’elle arrête finalement de parler. Et le soleil  sort de son sommeil lorsqu’elle me dit dans un souffle « J’aurais aimé vous rencontrer dans d’autre circonstances, Jouni. Vous êtes quelqu’un de bien. » Elle se lève et rejoint les bras de son mari endormi, rompu de chagrin.


Le matin

Il est 10 :00, et nous partons à la morgue. Aucun d’entre nous n’a pu avaler quoique ce soit. J’ai une vingtaine d’appels en absence. C’est le boulot. Je prends cinq minutes pour rappeler mon patron. « Jouni, putain ! Qu’est-ce que t’as foutu ?! Où tu étais hier soir ?? » « Hyacinthe est morte. » Silence. « Mais putain, c’est qui Hyacinthe ?? » En fond, j’entends la voix de l’une des filles qui le renseigne. « Ah… Merde… Je suis désolé, mon gars… Tu sais quoi ? Je vais me débrouiller. Reviens quand tu veux. Et courage, hein ». Il raccroche précipitamment.
Nous sommes arrivés. Nous sommes accueillis par l’inspecteur en charge de l’affaire et par un médecin légiste. Nous les suivons dans un dédale de couloirs froid, puis nous entrons dans une pièce. Au milieu, une table couverte d’un draps blanc qui laisse deviner les courbes d’un corps. Mon cœur se serre à m’étrangler. Je ne comprends même pas comment j’arrive à rester en vie. La main de son père serre paternellement mon épaule. J’admire la force de cet homme.
Le médecin nous demande si nous sommes prêts. Nos regards fixes sur le drap lui servent de réponse. Lorsqu’il le soulève, un horrible hurlement retentit. Isabelle quitte précipitamment la pièce, suivie de son mari effondré. Moi je ne bouge pas. Je suis paralysé. Hyacinthe. Méconnaissable. Si pâle. Défigurée. L’horreur et de profondes mutilations déforment ses traits. Hyacinthe, si pleine de vie que la mort lui va si mal. Les ecchymoses et les plaies béantes parsèment son corps de leurs nuances de pourpre et d’outremer. C’est insupportable. Quelle souffrance a bien pu précéder sa délivrance ? Qui a pu faire une chose pareille ? Je réserve un sort à ce sombre salaud. A partir de maintenant j’engage une course contre les flics pour retrouver cet enculé le premier.

Les heures qui suivent sont floues. Isabelle et son mari n’étaient déjà plus là quand je suis sorti. Je me souviens vaguement être allé à la chambre d’hôtel de Hyacinthe pour récupérer ses affaires. J’y ai trouvé des journaux intimes que je me suis empressé de cacher dans mon cuir. Puis je suis retourné à la villa Diana. L’inspecteur y avait rejoint les parents de Hyacinthe pour leur poser des questions. Ils ont l’air si misérable… J’aimerais tant pouvoir leur ôter ce deuil et le garder pour moi…
« Monsieur Rasmussen ? » m’interpelle l’inspecteur. Il me pose des questions banales. Si j’étais en couple avec la victime, où j’étais le soir de sa mort, si elle avait un comportement normal avant le drame, blablabla…
« Monsieur et Madame Rossignol m’ont informé que la victime tenait un journal intime. Si vous savez où nous pouvons le trouver, c’est le moment de nous le donner. » Bien tiens donc ! S’il s’imagine que je vais lui faciliter la tâche, il rêve. Je lui dis que je chercherai chez moi et lui tends à contre-coeur la valise que je viens de récupérer.

Plus tard

Isabelle et Arthur m’ont proposé de rester quelques jours avec eux, mais j’ai besoin de me mettre en chasse. Je prétexte que je dois retourner travailler et que j’ai besoin de solitude. Je leur promets néanmoins de garder le contact avec eux, et de leur rendre visite lorsque l’enquête sera terminée.

Je réfléchis. Je ne suis pas un idiot, je sais que je peux trouver une piste. Déjà, je pense rester à Zadar pour l’instant. Le coupable y est sûrement encore. Ce qui est certain, c’est qu’on ne fait pas subir un tel sort que celui que Hyacinthe a enduré sans raison. Elle connaissait ce mec. En tout cas, lui la connaissait et il avait un compte à régler. Je pense à un ex. Non sans culpabilité, j’ouvre un premier journal intime. Je les feuillette tous, les uns après les autres pendant des heures. C’est alors que mon attention commence à être attiré par ce mystérieux frère kidnappé. Elle en parle souvent. Mais la partie que je cherche, c’est celle où ils se sont retrouvés. Je la trouve. Elle est seulement datée de l’année 2015. L’excitation de retrouver son frère lui aura sans doute fait oublier de dater plus précisément. Elle raconte leurs retrouvailles, leur bonheur, le temps trop vite passé avant la seconde disparition. Sauf que contrairement à ce que pense Isabelle, ce n’était pas une disparition. Et seule Hyacinthe le savait. Son frère, renommé Absynthe Cinabre, s’est enfui pour les protéger !
Alors que je feuillette les pages, un papier plié glisse d'entre elles et tombe sur le sol. Je le ramasse et le déplie. Une lettre.

“Le 14 août 2015
à Londres, Angleterre

Ma jolie fleur,

Je te présente mes excuses, à toi en particulier pour être parti sans un mot et sans adresse.

Je suis aux prises avec un sinistre personnage qui me veut du mal et sème la désolation derrière moi. Je pense avoir enfin réussi à m’en défaire. J’ai fait la rencontre de deux personnages hauts en couleurs que j’adorerais te présenter. Ces deux messieurs anglais ont décidé de migrer en Croatie, à Zagreb, et plus précisément dans un manoir qui fait face au cimetière Mirogoj.

Louis et William m’ont proposé de les accompagner pour commencer une nouvelle vie loin de tout danger. J’ai accepté, et je serais très heureux de pouvoir te revoir à nouveau.
J’ai hâte de pouvoir aller aux lacs de Plitvice avec toi, tu verras, c’est vraiment merveilleux.

Si je n’adresse cette lettre qu’à toi, c’est que l’avenir me semble encore incertain. Je t’écrirais bientôt, ne prends aucune décision précipitée, ne viens pas maintenant.

Prends soin de toi,
nous serons bientôt réunis
Avec tout mon amour,

Ton frère qui t’aime”


C'est inespéré. Cette lettre est la piste qu'il me fallait. Qui d'autre que ce "sinistre personnage" aurait pu à ce point mutiler mon adorée ?
C’est forcément lui. Mais Hyacinthe… merde, pourquoi t’es venue à Zagreb ? Mon pauvre amour, qu’est-ce que tu as fait ? Quel risque as-tu pris en venant dans cette ville maudite ? Ton  frère t'avait pourtant prévenue ! Tant de questions m’allument le cerveau. Des questions dont les réponses sont entre mes mains, sur les pages usées des cahiers que je tiens. Mais j’ai peur. J’ai peur de découvrir qu’elle n’est pas restée pour moi, que peut-être, elle ne m’aimait pas. Ou pire. Peut-être, plus tard, j’aurai le courage de lire ce qu’il reste d’elle. Pour l’heure, j’ai un fils de pute à faire flamber…


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Dernière édition par Jouni Rasmussen le Jeu 2 Aoû - 10:50, édité 28 fois
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MessageSujet: Re: Jouni Rasmussen (Max Riemeltt)   Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) EmptyDim 24 Juin - 16:40

Bienvenue Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) 391050803 Tu as bb Wolfie comme ava, je t'aime déjà beaucoup Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) 303509029
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MessageSujet: Re: Jouni Rasmussen (Max Riemeltt)   Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) EmptyDim 24 Juin - 17:12

Bienvenue Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) 2176505670 amuse toi bien parmi nous & courage avec ta fiche Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) 3574759182
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Erèbe Galathée
Erèbe Galathée

Je suis arrivé à Zagreb le : 03/11/2014 J'ai posté un total de : 421 kunas en banque. On me dit que : Jack O'Connell Je crédite : Bazzart et moi meme donc j'ai : 24 à : Zagreb La classe hein ! Côté cœur je suis : il est parti en éxil avec : le monde


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MessageSujet: Re: Jouni Rasmussen (Max Riemeltt)   Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) EmptyDim 24 Juin - 19:36

Bienvenue grande folle :p.
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Louis S. Achéron
Louis S. Achéron

Je suis arrivé à Zagreb le : 26/03/2014 J'ai posté un total de : 158 kunas en banque. On me dit que : Anthony Hopkins Je crédite : Abyss donc j'ai : 44 ans à : l'Université de Zagreb, et à domicile La classe hein ! Côté cœur je suis : veuf.


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MessageSujet: Re: Jouni Rasmussen (Max Riemeltt)   Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) EmptyLun 25 Juin - 22:01

LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) 3680206305 Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) 3680206305 Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) 3680206305 Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) 3680206305 Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) 3680206305 Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) 3680206305

(bienvenue Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) 3574759182)
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Jouni Rasmussen
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Je suis arrivé à Zagreb le : 11/06/2018 J'ai posté un total de : 66 kunas en banque. On me dit que : Max Riemelt Je crédite : Alexis (avatar) donc j'ai : 31 à : Zagreb La classe hein ! Côté cœur je suis : amoureux avec : Hyacinthe


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MessageSujet: Re: Jouni Rasmussen (Max Riemeltt)   Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) EmptyLun 25 Juin - 22:04

Louis S. Achéron a écrit:
LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE !  Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) 3680206305 Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) 3680206305 Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) 3680206305 Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) 3680206305 Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) 3680206305 Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) 3680206305

(bienvenue Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) 3574759182)

Demain, grande follasse ! J'ai presque fini d'écrire ! ahan!
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Tobias Zelić
Tobias Zelić

Je suis arrivé à Zagreb le : 30/03/2018 J'ai posté un total de : 476 kunas en banque. On me dit que : Julien Doré Je crédite : Fae pour l'avatar. MORPHINE pour les images de ma signature et CRIMSON DAY pour le codage de ma signature. donc j'ai : 35 ans à : trešnjevka La classe hein ! Côté cœur je suis : célibataire Me, myself and i : Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) Nv8d
Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) Mini_180902014238246683
Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) Mini_180902014238998641
Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) Mini_180902014240825324


Kieran ♥️ Le plus beau.
Matea Colocataire 1
Stacey Cliente
Gaelan Voisin
Anja Ma petite soeur
Jouni Mon meilleur ami



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MessageSujet: Re: Jouni Rasmussen (Max Riemeltt)   Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) EmptyLun 25 Juin - 23:58

Oh salut toi Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) 366781642 Bienvenue en enfer ! Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) 3574759182 Si tu as des questions n'hésites pas je suis là, que ta plume soit inspirée !
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Ethel Kasun
Ethel Kasun

Je suis arrivé à Zagreb le : 09/11/2014 J'ai posté un total de : 70 kunas en banque. On me dit que : Louis Tomlinson. donc j'ai : 22 ans La classe hein ! Côté cœur je suis : célibataire. Me, myself and i : Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) Original




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MessageSujet: Re: Jouni Rasmussen (Max Riemeltt)   Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) EmptyMar 26 Juin - 15:44

Bienvenuuuue ! Bon courage pour la fin de ta fiche ! lovee
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Louis S. Achéron
Louis S. Achéron

Je suis arrivé à Zagreb le : 26/03/2014 J'ai posté un total de : 158 kunas en banque. On me dit que : Anthony Hopkins Je crédite : Abyss donc j'ai : 44 ans à : l'Université de Zagreb, et à domicile La classe hein ! Côté cœur je suis : veuf.


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MessageSujet: Re: Jouni Rasmussen (Max Riemeltt)   Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) EmptyMar 26 Juin - 17:28

Validé(e) !
✱ Rainbow Community ✱




HAAAAAH ! (C'est pas le cri de la marmotte mais celui de la groupie. Je crois) Déjà bravo parce que mine de rien tu as fait ta fiche super vite à partir du moment ou tu as commencé à la poster (a) Je suis forcément très mal placée pour jauger ta fiche d'une façon absolument neutre, mais  ahan!

Alex m'a fait remarquer que la partie sur la religion n'était pas assez creusée. Je m'explique : ton personnage est né en Croatie et y a grandit, les gens qu'il côtoie sont pratiquants, une personne sur 10 n'est pas catholique et elle est en général d'une autre confession. La place de la religion est donc plus forte qu'ici. Du coup essaie de voir ce que tu peux faire ce cette donnée avec ton personnage. Il peut tout à fait être athé, croyant au dieu chrétien ou indouiste, mais il faudrait creuser la question.
(Nous le devons aussi hein, on y travaille  Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) 3574759182)

Voilà ça c'était pour le chipotage. Je l'ai lue d'une traite, j'aime vraiment ta façon d'écrire. Les passages du journal de Hyacinthe sonnent juste, tout comme ton histoire donc bienvenue. Je lance le rp de l'enterrement de William bientôt, on pouvoir entrer dans le vif du sujet  Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) 3680206305  

PS : Ton dessin est super TT Ils sont trop mignons, ca rend la chose encore plus triste Jouni Rasmussen (Max Riemeltt) 1722932523

Félicitations, tu es officiellement validé ! Bienvenue dans la ville de Zagreb, nous espérons que tu te plaises parmi nous. N'hésites pas à checker ton profil pour voir si tu as tout rempli correctement, et nous te donnons quelques petits liens pour ne pas que tu te perdes sur le forum (tu te perdras quand même mais c'est pas grave (a)) : Tu peux vérifier si ton avatar et ton métier ont bien été recensés ici et ici ; pour le reste de la gérance de ton compte, tu peux retrouver tout ce qu'il te faut à cet endroit. Tu peux fabriquer ta fiche de liens et poster sur celles des autres par ici, et si tu as envie de te trouver un partenaire de RP, visiter les sujets des autres membres pour voir si quelqu'un est disponible.

De plus, le forum fonctionne sur un système de groupe d'intégrations ; chaque administrateur a son propre petit groupe à gérer, tous avec des noms de pâtisseries (pour vous donner faim). Tu fais donc partie du groupe des CUPCAKES, qui est le groupe de Louis S. Achéron. Tu peux dès à présent venir discuter et délirer avec les autres membres du groupe sur le flood des CUPCAKES !

Nous te souhaitons une bonne aventure parmi nous !

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