« Il faut vivre dans le présent, puisque le passé est passé et que le futur n'est pas encore passé. »Je suis née le fameux 15Septembre 1991, et j’ai fais le bonheur de toute ma famille, enfin surtout de mes parents (à vrai dire). Si vous comptez bien j’ai 19ans et bientôt 20ans. Ma mère était un mannequin –très réputée- allemande et elle défilait pour les plus grandes marques de lingerie féminine. Quant à mon père, lui était chef de sécurité dans un centre commercial de la ville, rien de bien original. A cause du métier de ma mère, je n’eus pas de frère ni de sœur mais je ne m’en suis jamais plainte. D’ailleurs, étant toute petite je voyageais beaucoup. En effet grâce au métier de ma mère, je me déplaçais de ville en ville, de pays en pays et de continent en continent. Mon père dut abandonner son travail pour ne pas perdre sa famille. Avec tous ces voyages je n’avais jamais le temps de pouvoir construire de réelles amitiés...Les seules personnes avec qui j’ai un lien très fort reste mes deux parents.
Alors que je venais de fêter mes 5bougies, ma mère a du partir pour les États-Unis pour son travail, et comme à chaque fois on la suivit. Un petit séjour à San Francisco, et me voilà en train d’apprendre l’anglais. Une langue très difficile à apprendre, et j’eus à peine le temps de me faire quelques amis que nous devions repartir encore une fois. Et puis vers mes 7bougies on partit en direction de la Russie. Cette fois-ci c’était le russe que je devais apprendre pour réussir à m’intégrer dans cette nouvelle ville. Comme toujours je me fis beaucoup d’amis, et essentiellement des filles que je trouvais, soit dit en passant, géniale et toujours avec le sourire aux lèvres. Et puis j’eus encore ce fardeau, et je dus leur annoncer mon départ. A 10ans, je les quittais pour retourner en Allemagne, ma Terre natale. Durant ces voyages je mettais beaucoup rapprochée de ma mère, et nous étions devenues les meilleures amies du monde. On adorait passer du temps ensemble, comme de vieilles amies d’enfance.
Et me revoilà à 13ans pour un nouveau départ. Mais celui-ci a bousculé ma vie à jamais. Direction Nice en France. Je du, encore une fois, apprendre une nouvelle langue : le français. Je n’ai vraiment pas aimé ce pays, et jamais je ne l’aimerais à vrai dire. J’eus beau tout faire pour que l’on rentre en Allemagne, mais rien ne pouvais y faire. Et voilà que le jour de mes 16ans, ma vie bascula. Ma mère et mon père était partit de la maison pour un défilé, moi j’avais demandé à rester à la maison car je voulais me reposer…Ce défilé restera la dernière chose que ses parents aient fait de leurs vies. Ce défilé vira au cauchemar.
On ne sait pas totalement comment tout cela s'est passé, mais ce que je me souviens c'est que les policiers sont arrivés chez moi à l'heure de 21h15. Et c'est à ce moment-là que ma vie prie une ampleur tragique. Pour moi tout s'écroula. Je perdis tout ce que j'avais de plus cher dans ce monde. Ma mère, ma confidente, mon amie, ma maman...Mon père, celui qui me faisait rire même quand ça n'allait pas...Un tragique accident. Voilà ce que les policiers me dire la première fois, mais à l'âge de 17ans et demi je compris que ce n'était pas vrai.
J'étais restée à Nice, ma grand-mère maternelle était venu pour avoir ma garde, et je rentrais d'une soirée assez mouvementé et je me dirigeai avec mon copain -du moment- dans ma chambre. Alors que l'on voulait s'amuser un peu, un homme cagoulé et armé se montra. Je ne pus me mettre à courir, car j'avais remarqué quelque chose de très familier sur lui. La chaîne que ma mère portait toujours. On ne l'avait pas retrouvé sur le lieu de l'accident. Je fus alors ruée de coups de points et je fus violée. L'homme, ou l'assassin de mes parents, me laissa là sur le lit avec ma robe remontée. Je fus tellement humiliée que je n'ai pas, immédiatement, téléphoné à la police. Mais je n'eus pas le choix. Mon copain m’a alors obligé à aller devant un tribunal. Je du raconter mon histoire à la police et le juge me rendis son jugement très...amère.
Je devais fuir. Fuir le meurtrier de mes parents, pour ne plus jamais avoir à le recroiser. Je devais me trouver une destination où je resterai tout en me faisant petite. Et en vivant ma vie. Au début je pris la direction de l’Allemagne afin de dire au revoir à toutes ces personnes que j’aimais tant … ma famille. Je ne resta pas plus de quelques mois de peur de me faire repérer par ce fou en liberté. Le meurtrier de mes parents.
Je partis encore une fois. Les voyages, voilà à quoi se résume ma vie depuis que je suis née. Actuellement je suis à Zagreb en Coratie depuis maintenant quelques mois et je m'y plais. Les jours passent et se ressemblent. J’ai commencé à faire des études dans le domaine de la photographie afin de faire vivre la passion de ma mère encore un peu. Depuis mon arrivée j'ai fait beaucoup de rencontres. Je garde en moi un lourd passé et je n'en parle jamais. Je n'ai pas changé depuis mon enfance, j'ai toujours ce sourire sur mon visage, généreuse et très ouverte. En tous les cas mon but est très simple : je veux réussir une aussi belle carrière que ma mère, mais à une exception près...sans me marier. Eh oui l'amour n'est pas pour moi...Pas depuis ce viole et d'ailleurs j'ai perdu confiance en moi depuis. Je n'ai jamais retenté ma chance avec un homme. Pour le moment c'est le mieux à faire pour moi.
Depuis mon arrivée j'ai l'impression de revivre. Vivre comme une personne normale qui n'a jamais subit ce que j'ai subi dans le passé. C'est vrai que je profite à 100% de la vie, en allant de fête en fête, de garçons en garçons, de filles en filles, mais surtout en immortalisant tous ces instants qui resteront surement unique. On pourrait presque dire que je n'ai pas de cœur mais la réalité est bien si différente, j'aime et j'aime quand on m'aime mais ces sentiments font mal. Pourquoi se faire mal quand on peut vivre sainement ? Telle est la question.
Une photo vaut mieux que 1000mots.