Jovan vérifia une nouvelle fois sur son écran de portable l’adresse du lieu.
Le chauffeur du taxi le fixait par-dessus son siège attendant la destination, l’androgyne sélectionna sa messagerie et tomba sur le texto en question.

- Ha oui… voilà à cette adresse s’il vous plait. Et il pointa l’écran sous le nez du gars.
-Et pitié, le chemin le plus court, pas d’embouteillage la personne que je vais voir n’aime pas trop attendre.

Puis il soupira et s’affala dans le fond de la banquette pendant que le chauffeur faisait son job.
Il rangea son portable dans la poche de sa veste et contempla la vitre parsemé de quelques gouttes de pluie. Ce soir… Le temps n’y était pas trop… mais bon quelle importance vu qu’il allait passer sa soirée en boite surchauffée.

Il se demandait comment ça allait se passer… Il n’avait pas vu Faust depuis un certain temps, la dernière fois cela avait été plutôt mitigé entre eux deux.
Mais apparemment il avait envie de le revoir, lui avait envoyé ce simple texto pour lui donner rendez-vous dans cette boite. Après 1 mois de silence en plus…. Et le pire cela n’étonnait même pas Jovan. Faust était … l’ami le plus compliqué qu’il pouvait connaître. Enfin ami parfois, et d’autre moment… Cela restait à voir.
Pourtant… Oui pourtant bizarrement Faust arrivait toujours si facilement à le faire venir, pourquoi ?
C’était un peu le mystère de cette « relation » amicale. Il avait du charisme, il savait y faire pour attirer et faire céder les gens.
Il pouvait le mec le plus cool et le plus génial sur cette planètes ayant un super grand sens de la fête et du délire, avec lui Jovan passait de super soirée, de super bon moment mais… Il savait aussi mettre à ses pieds et déstabiliser qui n’agissait pas à sa convenance.

Oui Faust était un meneur et arrivait sans mal à mener ses « relations » par le bout du nez.
En tout cas, le mannequin se disait en fixant le paysage urbain et humide de la ville, qu’il verrait bien l’ambiance de ce soir en arrivant.

Peut être qu’il saurait aussi pourquoi seulement maintenant il avait de ses nouvelles, enfin nouvelle, qu’il l’invitait à une de ses petites sauteries en boite.

Le taxi s’immobilisa devant une enseigne brillante et chic. Devant s’amassait des gens avec des parapluies, fumant leurs clopes dehors entre deux danses et deux verres, ou d’autre attendant juste dans l’espoir que le videur accepte de les faires entrer.
Jovan paya le taxi et s’extirpa rapidement du véhicule. Il remonta le col de sa veste et s’empressa malgré les flaques d’eau et les grosses gouttes d’arriver sans être trop humide à l’entrée.

Qu’il est pratique hein d’avoir une bouille connue qui sert de multi-passe pour les lieux branchés hm ? Le videur, un gorille en costard, le jaugea et s’écarta en lui souhaitant une bonne soirée.
Jovan fit un petit sourire :

- Ha hm merci bon courage.
Et fila à l’intérieur sans demander son reste.
Dés qu’il franchit le seuil, il fut frappé par la chaleur, les parfums suaves et la musique électro qui lui fit vibrer la cage thoracique.
Un éclairage bleu et violet tourbillonnait dans une ambiance chaude, un peu enfumé avec les fumigènes dont ils abusaient sur la piste de danse.
La jeunesse de Zagreb s’éclataient ici, verre à la main, seul ou accompagné, sage ou déliuré, en train de danser, de mettre l’ambiance et au fond de la piste de danse, la cabine surélevé ou s’enchaînait les meilleurs DJ du monde.

Wooow… Effectivement …

Il fit tomber sa veste, découvrant un haut sans manche, même évasé sur sa clavicule, col montant et d’un tissu fluide et collant bien à la peau.
Oui bon il s’était habillé classe et jeune quoi, avec un bon ptit pantalon gris sombre de la marque diesel qui rehaussait la longueur de sa silhouette juvénile et élancé de mannequin.
Il ébouriffa un peu ses tiffs, balança sa veste clair sur son épaule nu et fouilla de son regard bleu un peu les coins cosy de la boite. Il cherchait son ami, en circulant parmi la foule…. Mais où pouvait-il être ?

Puis… malgré les beat assourdissant des remix, il cru entendre son prénom crié au dessus de sa tête.
L’androgyne pivota sur ses talons et leva le menton regardant vers les balcons, la longue mezzanine qui couvrait tout une large partie de la boite.
Il y avait tellement de visage, il plissa les yeux, fronça les sourcils et… Ho… Au moment où il l’interpella de nouveau, il l’aperçu appuyé contre la balustrade un verre à la main…. Faust… Dans toute sa splendeur nonchalante.

Jovan étira un sourire, lui fit un signe de tête et se dirigea vers le grand escalier pour le rejoindre.
Hop à l’étage il fit le tour pour le rejoindre là où il était installé pour consommer certainement encore sans modération.
Arrivé à sa hauteur, il ouvrit les bras et l’étreignit comme le ferait deux amis content de se voir.

- Hey ! Faust, merde 1 mois sans nouvelle et maintenant faut que je rapplique, j’espère que tu as une bonne explication à me donner hein ?
Il fit signe à une jolie serveuse qui s’avança.

- Un martini vodka pour moi merci.
Et quand la nana repartie, il s’affala sur la banquette confortable et prit ses aises en prenant un air attentif et mi sérieux.

- Alors ?... Hm quoi de neuf ?