J'ai commencé les teufs très jeune. J'avais 15 ans et je venais de partir, de me tirer de mon huit-clos. De me tirer de l'ombre de mon Père, de la froideur et de la solitude des infinité de pierre, gueule grise du château qui se refermait chaque jour un peu plus sur moi; au point même que le parc n'avait plus aucune saveur a mes yeux, ni même le doux pelage des écureuil. Les danses des carpes koi dans le bassins ne m'inspirait plus rien sinon le goût du sel et le vent dans l'allée de saule pleureur ne me faisait plus rêver depuis longtemps. Même les rares soirs ou je pouvais voir la lune peindre ses ombres et ses lumières sur les roses blanches du labyrinthes, cela ne suffisait plus a me faire croire à la magie.
Je suis sorti et j'ai découvert le monde pour la première fois a 14 ans. J'ai découvert le monde et j'ai découvert Bonnie. Ou c'est elle qui m'a découvert, je sais. Elle a juste été là, a me guider à travers son monde à elle. On peut pas dire que c'est le plus beau des mondes, mais c'est son monde à elle, et c'est un bout de mon monde a moi. C'est le monde de la nuit, de la rue et de la route, c'est le monde d'en dessous, underground comme disent les anglais. C'est ce monde trop violent et trop tendre en même temps, c'est un sourire de whisky qui vaut la terre entière. Et toute cette quête de sensation, de liberté, tout cet espoir enfanté d'un autre monde que les forêt de bétons m'avaient amené là, comme j'allais t'amener toi. Elles m'avait amener là, avec les autres bouts de routes, avec bonnie, avec d'autres fleurs de bitumes et d'autre mauvaise herbes de départementale, quelques buissons de campagnes et la forêt. Tu verrais cette forêt... Au fin fond des montagnes du haut doubs, a l'autre bout du monde là ou les sapins montent si haut et sont si épais que tu ne vois plus le ciel et qu'il sont le plafond d'un immense temple dont les troncs sont les colonne sculptée d'un milliard d'histoire dans l'écorce. Au milieu de cette forêt, des voitures garées pêle-mêle autour de camtar dans un chaos totale. D'abord il y a eu le boom boom. C'était qu'un échos, une vibration. Je savais pas à quel point elle était puissante, cette vibration. Des gens parlait, criait, sautait, hurlait. On pourrait les croires fou, ils étaient juste libre. Libre des conventions sociales, libre d'être, l'espace de quelques heures, soi-même et tout les autres à la fois, libre de s'unir d'une seule voix dans les mouvements rythmique des corps qui frappent le sol tous ensemble. Libre de pleurer, de rire, de jouir. Libre de se droguer. Libre de se ballader à poil -ca a jamais surpris personne, en teuf, ca en fait juste rire quelques uns-.
La free party est fille de l'angleterre des année 80/90, c'est la colère d'une génération qui s'abat sur l'europe et revendique autre chose, une autre manière de faire la fête, mais surtout, une autre manière de vivre. Un rappel aux vraie valeur et à la nature dont on a tous trop besoin. Des valeurs de respect, d'entraide, d'autogestion, de partage, de bonne humeur, et surtout de bonne basses qui déchirent!
Julien s'inquiète et moi je suis perdu dans mes souvenirs. Il faut juste qu'il arrête de s'inquièter, Julien. En général, il s'inquiète trop, pour lui, pour les autres, par rapport aux autres. Il faut juste qu'il arrête et qu'il laisse les choses se faire. Qu'il expérimente la vie.
La forêt ici à les arbres bas et clairsemé, de sorte à ce que la lumière de la lune suffise a tout illuminer. Le sons des basses m'indique que les caissons ne sont pas loins et j'entends déjà les dealers vendre leur came a la criée. J'suis venu équipé de quelques champignons et d'un peu d'herbe. "On est en free party mec, détends-toi, on est là pour faire la fête." Je sourrit et attrape une de ses mains pour le tirer jusqu'à moi et poser un baiser sur son front. "Ca te dirait de manger des champignons?"
J'ai dit ca avec un air de vieux druide, et c'est un peu ce que je suis. J'aime guider les ames a travers les psychédéliques, j'aime ressentir ces connexions-là.