Le 25 aout 1988, Ian naquit dans la banlieue anglaise, non loin de Londres. La famille était basique. Un papa aimant, et une maman présente. Ian avait un grand frère qui avait trois ans en plus que lui. Alors, sous la protection d’un grand frère fan d’Alien, Ian ne pouvait rien craindre. Sa petite enfance n’a eu aucun traumatisme, si ce n’est la perte de son lapin blanc. Oui, du haut de ses 5 ans, Ian rencontrait pour la première fois la mort. Ce traumatisme ne dura pas bien longtemps, car le lendemain, son frère, fière, entra dans la chambre de Ian pour lui offrir une tortue. Cela avait toujours été comme ça. Ian pleurait, et Chris arrivait en courant pour sécher ses larmes. Cela, jusqu’à l’âge de dix ans. Chris venait d’en avoir 13, et bizarrement, les copains passaient avant le petit frère. Oh… bien sur, les parents veillaient à ce que Ian ne se sente pas trop délaissé. Du coup, de temps en temps, Chris était obligé d’amener son petit frère en même temps que lui en vadrouille. Ian aimait ces moments. Il avait toujours admiré son grand frère. C’était le plus fort de tous les grands frères du monde !
A 15 ans, Ian entra au collège de Londres. C’était une école privé ou le lycée était séparé par une cour du collège. Du coup, des adolescents de tous les âges se côtoyaient. Tous en uniformes bleus claires. Cela avait un certain chic, et avait l’avantage d’empêcher les discriminations vestimentaires.
Ian adora ces années de collèges et de lycées. Comme chaque adolescent, il se détacha de sa famille légèrement, pour faire ses propres expériences. Il se trouva des amis sincères qui le suivirent tout le long de ses études, qui étaient brillantes, on peut le dire. Premier de sa promotion, des notes atteignant les maximums, un don pour l’écriture. Ian développait au fur et à mesure des années une véritable passion pour l’écriture, mais aussi pour la natation. Il en fit tout le long de ses études et adolescence. Son équipe fut d’ailleurs assez bien placée dans le classement national. Chris, son cher grand frère, était toujours présent, fière de lui. Ses parents étaient certainement les plus fières de toute l’Angleterre. Ce cher petit Ian était l’enfant parfait. Parfait ? A un point prêt.

Lors d’une soirée, Ian embrassa pour la première fois avec la langue. Oui mais voilà, ce n’était pas une femme, mais bien son meilleur ami ! Oui, cela le perturbait, au point qu’il n’osa plus le regarder dans les yeux durant un long moment. Il n’en avait plus jamais reparlé, mais ce souvenir le hantait. Alors, comme pour l’oublier, il se mit bien vite à draguer des femmes. Sa renommé de sportif vaillant, et d’étudiant modèle aidait à ce que les parents se méfie peu de ce futur journaliste. Il avait donc tout le loisir de sortir avec autant de filles qu’il le voulait. De plus, sa jolie petite bouille donnait confiance ! Ses aventures homosexuelles, ils en avaient peu, pour ne pas dire qu’il n’en avait pas. Il n’osait pas se montrer, et sa première relation homosexuelle se passa bien loin de Londres, lors d’un voyage scolaire en Espagne. Ce joli espagnol du nom de Miguel fut sa première expérience caché… en rentrant de ce voyage, Ian avait embrassé sa copine du moment sans vergogne, la regardant dans les yeux en lui disant je t’aime. Oui… à l’époque, la peur l’avait rendu légèrement salaud.
Lors d’une compétition, Ian remarqua dans les gradins un garçon. Il allait sur ses 18 ans. Avant de plonger, il remarqua cette petite tête mignonne. Le style de ce gars attira son regard. Il ne le connaissait pas, mais une chose est sur, ce type était surement gay ! Il n’en prit pas autant compte qu’il aurait du. Car après sa prestation, la douche et les félicitations du coach, ce jeune homme se présenta devant lui. Comme ça, pour discuter, soit disant. Mais Ian voyait bien clair dans son jeu. Il le draguait. Non, ils se draguaient. Car ce garçon était sublime, avec des lèvres à damner un saint. Il s’appelait Jovan, avait 17 ans et assumait son homosexualité pleinement. Une semaine plus tard, le premier baisé derrière l’école, et puis un mois après… chez Jovan, ils couchèrent ensemble. Selon les dires de Jovan, il était expérimenté, il savait ce que c’était, alors… Ian ne prit peut être pas les précautions qu’il fallait. Il coucha avec lui, avec passion, et même amour… Mais les petits cris qui sortaient de la bouche de Jovan n’étaient pas normaux. Et c’est là, après qu’Ian lui demandait ce qui se passait, que Jovan lui avoua la vérité. Il n’avait pas 17 ans, mais 15 ans, et n’avait jamais couché avec un homme. Ian lui en voulu énormément de lui avoir mentit, mais pire que ça, il s’en voulait à lui. Il avait fait mal à Jovan… Il… rien de d’y penser, Ian en avait mal pour lui ! D’ailleurs, il l’avait engueulé, mais ce visage, ces yeux là, malgré leurs jeunes âges, Ian ne pouvait se passer d’eux. Pour la première fois, il tomba amoureux, et même si c’était caché, il avait sa première relation longue avec un homme. Ils étaient amoureux, Jovan plus jeune mais si mature. Lui, Ian, se laissait porter par cet amour jeune et presque immature. Puis, les études de son coté, le mannequinat pour Jovan, tout ça faisait qu’ils se séparèrent… d’un commun accord.

Cette relation marqua Ian plus qu’il ne le pensait. Maintenant qu’il avait 22 ans, il y pensait encore. Et pour cause, Jovan se trouvait sur la moitié des magasines que Ian achetait. Il le voyait partout, et lui qui venait de choper son diplôme de journaliste, il ne pouvait pas y échappé.

Donc, à 22 ans, Ian fit ce que chaque nouveau diplômé faisait… aller là ou la demande d’emploi était la plus intéressante. Et la plus intéressante, c’était Zagreb. Journaliste people… Il déménagea, non sans mal. Mais une nouvelle fois, c’était sa carrière d’abord. Il arrêta la compétition de natation pour se consacré à son nouveau travail. Mais il la pratiqua toujours, en privé, et uniquement pour le plaisir. Il emménagea dans un appartement en ville, travaillait dure, voulait gravir les marches le plus vite possible. Sa vie amoureuse passait en second plan. Sa bisexualité n’avait jamais été dévoilé à ses parents, ni à son frère. Ian n’en avait pas honte, mais il n’avait pas encore trouvé le courage de le dire. Qui sait, peut-être que plus tard…