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| JELLIE ▬ We could have had it all |
| Invité | Sujet: JELLIE ▬ We could have had it all Mer 10 Aoû - 21:20 |
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“ JELICA ELLIE WEAVER „ ft. gemma arterton 25 ans ϟ gay and pround to be ϟ Réceptionniste
10 août 1986 à New-York ϟ Célibataire ϟ CE QUE TU PENSES DE MILA NOLA ; Ce serait déplacé de dire que Mila Nola a des couilles, mais dans un sens c'est ce que je pense. Pardonnez-moi, encore une fois, l'expression. Cela dit, il fallait oser, et bien que j'assume à présent ma sexualité, je ne crois pas que j'aurais été capable de faire ce qu'elle a fait. En tout cas, je suis admirative.
. “ Cinq trucs inutiles à savoir... „→ Elle collectionne les livres, et en achète plus qu’elle n’en lit. D’ailleurs, la jeune femme en a toujours un dans son sac à main (qui est d’ailleurs une vraie mine d’or !) Elle aime également l’écriture.
→ Jellie a peur de n’importe quel insecte, que ça soit une araignée, un cafard, un cloporte, un papillon, une abeille, une guêpe, ou même une mouche ! Elle n'hésite pas à hurler comme une petite fille quand un de ces bestioles se pose sur elle, ce qui fait bien sûr toujours rire son entourage.
→ La belle ne boit pas de café, car elle en déteste l’odeur, et le goût. Elle ne mange pas de poisson et très peu de viande, mais n’est pas végétarienne pour autant ! Elle n’aime pas le chocolat, sauf le blanc. Jellie raffole de la vanille. → Elle fume un peu trop, mais que des mentholées.
→ Jelica a deux tatouages. Un derrière l’oreille gauche, qui représente une aile. Et l’autre derrière l’épaule droite, qui représente une salamandre, dont la queue s’enroule autour d’un J. “ Anne-So(phie)/A S K ! „Alors, moi c'est A S K ! plus souvent appelée Anne-So(phie, mais il n'est qu'optionnel xD). J'ai eu 19 ans il y a quelques jours. J'habite en Alsace, et je dégomme le premier qui me parle de choucroute - en plus je déteste ça ! xD Je connais Sab et Romain (s'il se souvient de moi xD) depuis un moment maintenant. Depuis PS, en fait. Je suis un peu déçue pour BL, mais ravie pour GC ! Encore une fois, bravo à tout le staff pour ce travail ♥ Le forum est magnifique, et je sens que je vais déjà m'y plaire (surtout avec Margaux, que j'ai connu grâce à GC d'ailleurs, et qui ne devrait pas tarder ^^) J'suis en générale tous les jours sur le pc, mais là, je bosse pour mes examens de septembre, donc, je risque de mettre un peu plus de temps avant de pondre un rp et tout ça. Mais je serais toujours là :) Et puis, vous en découvrirez plus sur moi dans le flood, par mp, ou même dans les rps, puisque mes personnages tiennent souvent pas mal de choses de moi :) Voilà.
Dernière édition par Jelica E. Weaver le Mer 10 Aoû - 22:03, édité 8 fois |
| | | Invité | Sujet: Re: JELLIE ▬ We could have had it all Mer 10 Aoû - 21:20 |
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. “ Once upon a time... „
La jeune femme attrapa sa caméra, posée juste à côté d’elle, sur sa table de nuit. Jelica s’installa bien confortablement sur son lit, inspira et expira profondément, et mis en marche la caméra qu’elle tenait en face d’elle.
« Bonsoir, ou bonjour, mais à l’heure où j’enregistre ce film, le bonsoir est plus adapté. Je m’appelle Jelica Ellie Weaver, mais tout le monde me surnomme Jellie. C’est plus court, et c’est surtout, un mélange de mes deux prénoms. Histoire, que le second ne serve pas à rien, j’imagine. Je suis née le 10 août 1986, à New-York, la grande pomme, et j’ai donc 25 ans. J’ai également une sœur, plus jeune que moi de deux ans, mais je vous parlerais d’elle plus tard. Dans la vie, je suis réceptionniste dans un hôtel, et c’est un métier qui me plait. C’est l’essentiel, me direz-vous. Bref ! Maintenant que les présentations sont faites, je tenais à expliquer la raison de ce petit film. En vérité, j’ai eut l’envie de raconter ma vie devant une caméra, sans pour autant montrer ce film. Disons que si un jour, je devais être atteinte de la maladie d’Alzheimer, au moins, cette vidéo me racontera ma vie, et me permettra de ne pas l’oublier. Ca peut paraitre stupide comme idée, mais ça m’est égal. Voilà, maintenant, tu sais tout. Alors, commençons par le commencement.
Ma mère, Senka, est Croate, et a toujours vécue en Croatie, jusqu’à ce qu’elle décide de visiter les Etats-Unis. Non, elle ne voulait pas quitter son pays, tout du moins, au début. Elle ne pensait pas non plus réaliser le rêve américain. A vrai dire, ma mère était une femme simple, qui vivait avec ce qu’elle avait, et qui ne demandait rien de plus. Son but premier, en se rendant aux States, ce n’était pas non plus de trouver l’amour. En vérité, elle voulait tout simplement découvrir ce pays qui faisait tant rêver les gens. Juste le découvrir, et s’y émerveiller. Jamais elle n’avait pensé une seule seconde qu’elle y resterait un moment. Il faut savoir que ma mère était une jeune libraire que rien n’arrêtait. Elle aimait toujours découvrir de nouvelles choses, et apprendre. Sans compter qu’elle aimait par-dessus tout lire. Bien sûr, elle ne vendait pas que des livres traduits dans sa langue natale, et ne se contentait pas seulement de les lire. Ma mère avait alors appris l’anglais, le français, l’allemand, l’italien, l’espagnol, et le russe. Oui, oui, rien que ça ! Je vous jure que je n’exagère pas. En fait, elle considérait qu’en apprenant le plus de langue, elle pourrait alors se délecter au maximum de la richesse du texte, qu’elle lisait alors dans sa version originale. D’ailleurs, j’ai hérité ça d’elle. Cela dit, je ne parle que l’anglais, le croate et le français, pour le moment. Bref ! Ma mère n’avait pas tord. Les versions originales sont toujours, mais vraiment toujours, mieux que les traduites. Cela dit, la traduction, c’est pas quelque chose d’évident, mais là n’est pas la question. C’est dans une librairie, tandis qu’elle errait de rayons en rayons, qu’elle rencontra celui qui deviendrait mon père : Grant Weaver. Grant. Ca a quelque chose de majestueux quand on le prononce, ou ce n’est qu’une impression ? Bref ! Lui, le grand agent immobilier new-yorkais par excellence, tomba vite sous le charme de la belle croate, on ne peut plus cultivée. Pour elle, il aurait été prêt à tout, sauf à lâcher sa compagnie. De son côté, son amour à elle n’avait pas de barrière. Elle décida alors de ne pas rentrer chez elle. Oui, elle resterait là, avec le nouvel homme de sa vie, et vivrait un parfait amour. Ca, c’est ce qu’elle pensait à l’époque. Il avait de l’argent, et elle non. Il avait un travail ici, alors que ce n’était pas son cas. Mais mon père ne tarda pas à arranger les choses. Il lui paya d’abord l’hôtel, tandis qu’elle cherchait un travail en tant que libraire. Ca avait toujours été son rêve, d’être libraire. Et finalement, elle avait laissé tomber son commerce, qu’elle avait mit tant de temps à monter, en Croatie, pour l’Amérique. J’ai jamais vraiment compris son choix. A vrai dire, je l’ai toujours trouvé très stupide, mais jamais je ne lui en ai parlé, forcément. Bref ! Les mois passèrent, et leur idylle se fit de plus en plus grande. Tout était rose, d’après ma mère. Oui, enfin là, je suis en train de vous raconter sa version. Curieusement, j’aurais bien aimé connaitre celle de mon paternel, histoire de pouvoir comparer. Enfin bref. Ils ne tardèrent pas à se marier. Maintenant, elle avait un nom prononçable, qu’il lui disait. Le premier l’était également, mais pas par un américain, voilà tout. Voilà, ma mère s’appelait officiellement Weaver. Vous voulez que je vous dise pourquoi ? Parce que je commençais à faire acte de présence. Oui, ma mère est tombée enceinte, et aux yeux de mes grands-parents paternels, c’était plus convenable de se marier et d’avoir un enfant par la suite. C’est fou ce qu’ils peuvent être conventionnels eux ! Toujours était-il que cela ne déplu pas le moins du monde à ma maman.
Et puis, le 10 août 1986, je me suis montrée. Je suis née quelques jours après le terme initialement prévu. J’ai toujours dis que j’étais bien dans le ventre de ma mère, et que je n’avais pas envie de sortir, que c’était pour ça que j’avais tardé à pointer le bout de mon nez. En fin de compte, je trouve ça marrant. Je suis née sans prénom, au début. Grant et Senka avaient énormément de mal à se mettre d’accord sur un prénom. Pourtant, ils s’y étaient prit bien à l’avance. Mais mon père n’était pas très coopératif. Il ne pensait qu’à son travail, sa réputation, son argent, et tout ce qui s’en suivait. Alors forcément, il n’avait pas d’idée. Par contre, il ne se gênait pas pour faire comprendre à ma mère que ses idées étaient stupides… Finalement, c’est deux jours après ma naissance qu’ils se mirent d’accord (surtout parce que les infirmières les y poussaient). Mon paternel a déclaré forfait, et a accepté que Jelica Ellie Weaver, me revienne. Jelica est en fait un prénom d’origine croate, pour rappeler les origines de ma mère. Je le trouve très beau, et j’en aie toujours été satisfaite. Ellie, ça sonne plus américain. Mais c’est tout aussi joli. Mais ce jour-là, ils m’ont tout de suite attribué mon surnom, celui qui, aujourd’hui encore, me suit toujours. Jellie. C’est mignon, mais ça me fait souvent pensée à de la gelée en anglais (jelly). Enfin bref ! Je vous épargne le reste, puisque comme n’importe quel bébé, j’ai pleuré, jour et nuit, pour me faire comprendre, n’étant pas en mesure, au début, de parler. Je portais moi aussi une couche, et j’y faisais mes besoins. Bref. Et si on sautait la petite enfance, hein ?
C’est alors que j’étais âgée de deux ans, que ma petite sœur rejoint la famille. Isidora, tel était son nom. Encore une fois, ma mère avait eut le choix, puisque mon père était toujours aussi occupé par son travail. A l’époque, j’étais bien sûr beaucoup trop jeune pour voir que ma mère était malheureuse, et que la seule chose qui la faisait sourire à présent, c’était de nous voir, nous, et de s’occuper de nous. Isidora. Quel beau prénom, mine de rien ! J’étais extrêmement jalouse d’elle, au début. De un, son prénom me faisait rêver. De deux, elle recevait, malgré elle, plus d’attention que moi – au fil du temps, j’ai compris que c’était normal, puisqu’elle était encore bébé. Et puis, elle avait déjà un sourire du tonnerre à cette époque ! Chanceuse ! Encore aujourd’hui, je ne me lasse pas de lui dire que je suis envieuse de son sourire. Sans compter ses yeux… Oui, j’étais jalouse au début. Mais, j’ai vite compris que c’était stupide, et que ma mère m’aimait autant qu’elle. Alors, à mon tour, je me suis laissé attendrir par ce visage d’ange. Ma petite sœur. Pour moi, ça voulait dire beaucoup. La famille a une haute importance à mes yeux, et ça aussi, je l’ai hérité de ma mère. Je me souviens, au fil des années, avoir voulu à tout prix la protéger. En fait, j’enquiquinais maman sans arrêt pour pouvoir m’occuper d’elle et rester en sa compagnie. Ma sœur et ma mère était ma vie. Et mon père alors ? Lui, en fait, je ne le considérais déjà pas en tant que tel à l’époque. Il n’était jamais là. Sa nouvelle maison était son bureau. Son travail, son travail, encore et toujours son travail ! Figurez-vous que ce n’est qu’à l’âge de sept ans que j’ai su comment il s’appelait, c’est pour dire… Pendant toute mon enfance, j’ai consacré la plupart de mon temps à veiller sur ma petite sœur. Surtout quand elle entra à l’école, elle aussi. J’avais toujours un œil sur elle, et ça, ça l’énervait plus que tout. Malgré tout, Isi et moi, on a toujours été très proches. Notre adolescence fut quelque chose de laborieux, à peu de chose près. En réalité, j’étais très studieuse, un peu comme maman, j’aimais apprendre. Sans compter que j’ai toujours aimé l’organisation, l’ordre, et la méthode. Oui, j’étais minutieuse, voire pointilleuse. Et je le suis encore aujourd’hui. Isi, elle, préférait sortir. Elle était belle, enviée, et toujours entourée d’amies. On était différentes, toutes les deux, mais, au final, on se complétait bien. Elle m’a faite sortir, et m’amuser. Moi, je l’aidais pour les cours, par exemple. C’était sympa d’apprendre à deux. J’ai toujours considéré qu’elle et moi étions le ying et le yang. Différents, mais complémentaires. Oui, ça correspond bien à nous, ça.
C’est d’ailleurs grâce à elle, et à la soirée où elle m’avait emmenée – de force d’ailleurs, car je n’en avais pas envie ce soir-là – que j’ai rencontré Ivory. Ivoire, en français. C’est splendide comme prénom, je trouve. Cette jeune femme avait un pep’s incroyable. A vrai dire, je suis tout de suite tombée sous son charme. Oui, c’est à cet âge là, c’est-à-dire à seize ans, que j’ai découvert mon orientation sexuelle. Jusque là, aucun garçon ne m’avait vraiment intéressé. Je pensais que c’était « normal ». Ma mère, elle, pensait que c’était parce que j’avais trop le nez dans les bouquins, et que je me concentrais beaucoup trop sur mes études. D’ailleurs, à cette période, je ressemblais plus à mon père. Sans doute pour pouvoir avoir quelque chose en commun avec lui, et se rapprocher ? Je n’en sais rien en fin de compte. Toujours était-il que les garçons ne me disaient rien. Jusqu’ici, les filles non plus. J’avais des amies, oui, et je les trouvais belles, tout comme telle ou telle actrice. Mais, ça n’allait pas plus loin. Sauf qu’Ivory, elle m’avait séduite. Encore aujourd’hui, je ne sais pas comment elle a fait, et si c’était son but, mais en tout cas, elle a réussit. J’étais attirée par elle comme par un aimant. Ivory était blonde, c’était d’ailleurs la première blonde qui me faisait cet effet-là. Entre nous, les choses sont allées très vite. On a commencé à flirter ensemble. Enfin, elle a commencé à flirter avec moi plutôt. Mais, comme je n’étais pas contre, loin de là, elle a continué, et je l’ai rejoint dans ce jeu de séduction, sous les yeux apparemment ravie de ma sœur. Au final, on ne s’est pas lâchée de la soirée. L’attirance était apparemment réciproque. Mais, toutes les bonnes choses ont une fin, et Isidora et moi avons du rentrer. Bien sûr, elle m’avait glissé son numéro de téléphone dans la poche arrière de mon jean, ce que je ne découvris qu’en rentrant à la maison. Sur le chemin du retour, ma sœur afficha une mine ravie, et l’alcool qu’elle avait bu n’était en rien le seul responsable de son sourire.
JELICA ▬ Je peux savoir ce qui te fait sourire comme ça ? Tu vas bientôt avoir une crampe, et tu resteras bloqué avec cet énooooorme sourire sur le visage si tu continues ! ISIDORA ▬ Arrête de me faire encore plus rire, pouffa-t-elle. JELICA ▬ Mais quoiiii ? On dirait que j’ai un gros bouton sur le front, ou de la salade entre les dents ! Allez, dis-moi ! ISIDORA ▬ Te dire quoi ? JELICA ▬Tu le fais exprès, c’est pas possible ! Me dire pourquoi tu souris comme ça ! ISIDORA ▬ Tout simplement parce que je le savais. JELICA ▬ Tu savais quoi ? ISIDORA ▬ Que t’aimais les filles, pardi ! T’inquiète ! Moi j’aime les deux !
Sur le coup, je ne savais pas quoi dire. Je me souviens même m’être arrêtée en plein chemin, et m’être immobilisé d’un seul coup. Je venais à peine de m’en rendre compte, et ma sœur, alors âgée de quatorze ans seulement, me disait ça comme si elle l’avait toujours su ! Avais-je manqué un épisode ? J’étais devenue toute rouge pivoine, il me semble. Cependant, je suis sûre d’une chose. A ce moment là, je n’avais qu’une seule envie : me réfugier dans un trou de souris. Mais apparemment, cela ne gênait pas ma sœur. Sauf que, je le savais déjà, elle serait la seule à prendre la nouvelle comme ça. Alors, je lui fis promettre de ne rien dire aux parents, tous deux contre l’homosexualité, où en tout cas, tous deux trouvant ça « répugnant ». Le pire, c’était que je ne voulais pas décevoir ma mère. Je voulais, à l’époque, être la fille modèle, parfaite, faire tout ce qu’il fallait, comme il le fallait. Et ça, ça ne faisait pas partie de l’équation. Isidora me jura qu’elle ne dirait rien. Tant mieux. Je lui fis confiance, même si au fond de moi, j’avais peur qu’elle ne respecte pas sa promesse. J’avais peur de me réveiller, le lendemain, en entendant les hurlements de mes parents. Malheureusement pour moi, ce fut la façon dont je me réveillais. Mais, la raison n’était pas celle que je craignais. Mes parents se disputaient bruyamment, sans que ma sœur ou moi ayons un quelconque rapport avec le contexte de leur dispute. D’ailleurs, en parlant d’Isi, elle sortit à son tour, discrètement de la chambre pour voir ce qu’il se passait. Nos yeux se rencontrèrent, et au fond, je crois qu’on espérait la même chose. On avait pas tord, ce jour-là, car nos parents ne tardèrent pas à divorcer. « C’était pas trop tôt » pensais-je alors. Ca peut paraitre cruel de penser cela, mais, c’était sincère. Je n’aimais pas voir ma mère triste, et s’ennuyer. Senka ne reconnaissait plus l’homme qu’elle avait aimé, l’homme qu’elle avait épousé. Celui pour qui elle avait tout quitté. Ca devait être affreux. Alors oui, j’étais heureuse d’apprendre que mes parents avaient choisis de divorcer. Sans compter que je n’aimais pas trop mon paternel, n’ayant pas réussi à me rapprocher de lui, malgré mes efforts. Le problème, c’est que je n’avais pas tout prévu…
Pendant que nos parents essayaient tant bien que mal de se mettre d’accord sur les termes de leur divorce, j’essayais de voir Ivory le plus souvent possible. On s’entendait très bien toutes les deux, et bien sûr, pas uniquement comme de simples amies, loin de là. En vérité, c’est avec elle que j’expérimentai alors toutes les premières fois possibles et imaginables en matière de relation amoureuse. Le tout, en un rien de temps. C’était elle qui me fit connaitre l’amour en première. Il est évident que mes parents n’en savaient strictement rien ! J’avais bien trop peur de leur réaction, à tous les deux, pour leur avouer quoi que ce soit. Sans compter que j’étais encore jeune, et que je voyais d’avance le discours de maman. « Tu es jeune ma chérie, tu ne sais pas ce que tu dis. Ce n’est que pour t’amuser, et tu ne vas pas tarder à découvrir que c’est dégoutant. » Enfin bref… Après des mois de bataille pour se mettre d’accord sur les termes du divorce – finalement, mon père s’était montré être un véritable salo* et n’avait strictement rien laissé à ma mère, sauf un peu d’argent pour retourner en Croatie, et le droit de garder son nom de famille – on nous laissait le choix, à chacune, de choisir avec qui nous voulions rester. Mon choix était on ne peut plus évident, vous vous en doutez, j’ai choisi de rester avec ma maman. Par contre… Isidora, à ma plus grande surprise, choisit de rester avec notre père. Ma mère, elle aussi fut surprise, et déçue. Elle le prit presque comme une trahison, pour être franche. En tout cas, c’était l’impression qu’elle me donnait. La nouvelle de perdre ma sœur ne m’enchantait déjà pas, mais, je réalisais alors qu’il fallait aussi que je dise adieu à Ivory… Et bien sûr, ma mère ne comprenait pas pourquoi j’étais aussi triste… Elle pensait que ce n’était qu’une simple amie, et donc, qu’il n’y avait pas mort d’homme. Sauf que non… Les adieux furent difficiles, mais Ivory comprit ma décision, et la respecta. Elle me promit de m’écrire rapidement, tout comme ma sœur d’ailleurs. J’avais dix sept ans quand je suivi ma mère jusqu’en Croatie.
J’avais toujours aimé apprendre, mais, là, sans Ivory, et Isidora, ce n’était absolument plus pareil. Je n’avais plus goût pour les études. Ma vie était fade sans elles. Mais la vie continuait, c’était comme ça… J’essayais de faire comme si de rien n’était, en pensant à leur lettre, qui devrait arriver bientôt. Sauf qu’elles n’arrivèrent jamais à destination… Ni celle d’Ivory, ni celle de ma sœur… Je leur en voulais, beaucoup même, de ne pas donner de nouvelles. Alors, je décidais de faire le premier pas, et de leur en envoyer une à chacune. Sauf qu’encore une fois, je n’eu aucune réponse. La vie continuait, me disait ma mère. Alors quoi ? Elle avait fait le deuil de sa fille ? Elle l’oubliait, tout simplement ? « Non, qu’elle me répondait à chaque fois, c’est juste plus simple de ne pas y penser tous les jours ». J’eu du mal à me remettre de leur absence, mais j’y parvins tout de même, avec le temps. Ce que je ne réussis cependant pas à faire, malgré mes vingt et un ans, ce fut de dire la vérité à ma mère concernant mon orientation sexuelle. J’avais tellement peur de la décevoir, qu’elle ne me considère plus comme sa fille. Peur de la dégouter, aussi. Je ne sais pas vraiment d’où est venue cette idée, mais, j’ai prétendue être hétéro. Pour elle. Pour qu’elle soit fière. C’est ce que je me disais. Ca m’empêchait pas d’avoir une ou deux aventures, par-ci par-là. Mais jamais bien de sérieux (même si ce n’est pas l’envie qui me manquais), car je ne le pouvais pas. Enfin, c’est ce que je croyais. N’étant pas fan des études longues, j’optais alors pour un métier simple, mais plaisant. Réceptionniste, ouais, ça me bottait bien ça. Et puis, je pouvais exercer la profession un peu partout, en fin de compte. Il y en avait dans les hôtels, dans les clubs, dans des entreprises, dans des restaurants même – encore que je ne sais pas si on les appelle comme ceci. Bref, c’était l’idéal ! J’avais trouvé un boulot, dans un hôtel, et je m’y plaisant. Et c’est là que les choses ont dérapées. J’ai rencontré un charmant jeune homme : Lazar Sokol. C’était un client de l’hôtel. Il avait l’air de m’apprécier, puisque pendant un temps il me tournait autour. J’hésitais. Que devais-je faire ? Prétendre d’être hétéro, où lui avouer la vérité ? Finalement, après mure réflexion, je choisi la première option – et quelle regrettable erreur ! Je ne pensais pas que le bonhomme allait tomber amoureux de moi. J’imaginais que notre histoire ne serait qu’une amourette passagère, histoire que ma mère ne se doute de rien et qu’elle m’entende parler d’un homme. Sauf que non… J’vais tout faux ! Le bonhomme, il voulait rencontrer mes parents, enfin seulement ma mère, à moins qu’il traverse la moitié du globe pour rencontrer mon père, et ma sœur d’ailleurs. Elle l’adorait ! Ma mère adorait ce type ! Bon, d’accord, il n’était pas laid, mais… mais j’aimais les femmes, voilà ! Le pire c’est que moi aussi je rencontrais ses parents, des gens aimants, et incroyablement gentils. Je me sentais coupable de ce petit cirque, mais, d’un autre côté, j’avais tellement peur de la réaction de ma mère que je ne pouvais pas prendre ce risque… Alors, je n’en fis rien, et continua mon petit cinéma. Moi qui avais toujours voulu être actrice, je me découvrais alors un talent fou de comédienne ! Et flûte ! J’aurais pu faire un carton à Holywood !
Lazar était un jeune homme tout ce qu’il y avait de plus charmant, et gentil, ce qui ne faisait qu’accentuer ma culpabilité déjà bien prononcée. Je crois que c’est bien la chose la plus horrible que j’ai faite de ma vie. Un jour, je reçu une lettre de la part de ma sœur. Surprise, je ne savais pas trop comment réagir. Finalement, ce fut Lazar, cet homme qui n’était qu’un ami à mes yeux, qui m’encouragea à l’ouvrir. Isidora n’avait jamais eut ma lettre, et m’assurait m’avoir écrit. Les lettres avaient du se perdre… Mais, ce qu’elle m’annonça après m’avoir expliqué pourquoi elle était restée avec mon père, à savoir l’argent, ses amis, la ville de New-York, ses repères, etc – ce que je pouvais d’ailleurs comprendre – me mit en état de choc. Je fus secouée par des spasmes. Des larmes vinrent se nicher dans mes yeux, avant d’en sortir, et de traverser mon visage du nord au sud, pour finalement tomber sur le sol. Ivory était morte… Overdose… Je ne savais même pas qu’elle y touchait. J’étais effondrée. Lazar se montra plus qu’adorable, et me serra alors dans les bras, tout en me murmurant de belles phrases à l’oreille. Oui, il était réconfortant. En fin de compte, il avait toutes les qualités requises pour être mon meilleur ami, mais… ce n’était pas le cas. Bien sûr, les mauvaises nouvelles ne vont jamais seules… Le jeune homme ne tarda pas à me demander en mariage… J’aurais pu arrêtez ce petit manège, j’aurais pu inventer n’importe quel autre prétexte pour m’en sortir, mais, allez savoir pourquoi, je n’en fis rien. J’acceptais, tout simplement. Encore une fois, je pensais à la réaction de ma mère. Je ne pouvais pas la décevoir. Je voyais déjà son visage après le lui avoir annoncé. Non merci… J’avais vingt deux ans quand je me mariais… Jelica Ellie Sokol. Horrible. C’était vraiment horrible ! Le jour du mariage, à l’autel, je n’avais bien sûr qu’une seule envie : m’enfuir. Prendre mes jambes à mon cou, et courir à toute vitesse. Embarquer dans le premier bus, direction je ne savais où. Encore une fois, je n’en fis rien. Au fond, j’étais lâche et pathétique. J’étais devenue Madame Sokol, pour mon plus grand malheur.
J’avais vingt trois ans quand ma sœur refit surface, et vint en Croatie. Je lui en voulais de ne pas m’avoir expliqué pourquoi elle restait avec notre père plus tôt, mais ce sentiment ne tarda pas à disparaitre. Presque aussitôt arrivé, en fin de compte. Elle, elle s’en voulait d’avoir fait le mauvais choix, de ne pas être venue à mon mariage, même si elle savait que je n’étais en rien hétérosexuelle. En fait, elle ne s’en voulait pas pour avoir raté ce « merveilleux moment », mais pour ne pas m’en avoir dissuadé. Nul doute que toutes les deux, nous nous serions sauvées, ensembles. Maintenant, elle avait décidé de rester ici, avec maman et moi. Et nous étions heureuses – si on oubliait mon mariage avec Lazar, tout roulait comme sur des roulettes ! Mais le bonhomme ne comptait pas s’arrêter là. Il voulait un enfant. Et ça, ce n’était pas dans mes cordes. Non, vraiment, là, il poussait le bouchon trop loin… Je ne me voyais pas avec un enfant d’un homme, et vivant plus tard avec une femme, en élevant l’enfant de cet homme. Non, vraiment, impossible. Isidora me confirma qu’il était temps que la vérité éclate. Alors, un soir, je lui racontai la vérité. Non, je ne veux pas d’enfant avec toi. Non, je ne t’aime pas. Non, je ne suis pas hétérosexuelle… Je m’attendais à ce qu’il le prenne extrêmement mal et que les choses dégénèrent, mais, bizarrement, cela ne s’était pas du tout passé comme ça.
LAZAR ▬ Je sais, se contenta-t-il de dire. JELICA ▬ Quoi tu sais ? Co… Comment ça tu sais ? LAZAR ▬ Que t’es gay. JELICA ▬ Tu… Tu… M’explique ? LAZAR ▬ Jellie, ça fait maintenant un moment qu’on vit ensemble et qu’on passe notre temps ensemble. Rien qu’au lit… JELICA ▬ Mais… pourquoi tu m’as… LAZAR ▬ Demandé en mariage ? Parce que je pensais que ce serait l’occasion pour toi de dévoiler la vérité. JELICA ▬ Je suis désolée… LAZAR ▬ Pas à moi ! À ta mère.
Pour le coup, je ne trouvais rien à rajouter. Il venait de me clouer le bec. Je regrettais encore plus de lui avoir fait perdre ce temps. Je regrettais de devoir lui affliger le divorce, et ce, bien qu’il ne cesse de me répéter qu’un homme divorcé, c’était sexy aux yeux des femmes. Sans doute marquait-il un point, mais ma culpabilité était toujours là, bien ancrée en plus. Lazar et Isidora me soutinrent de toutes leurs forces, et m’encouragèrent à dire la vérité à maman le plus vite possible. Chose que je ne tardais pas à faire d’ailleurs, bien que l’envie n’y fût pas. J’étais tellement anxieuse que j’aurais pu tomber dans les pommes ! En vérité, je ne le faisais que pour que mes comparses me laissent tranquille, et accessoirement, pour me sentir soulagée, comme libérée d’un poids. Il parait que c’était ça l’effet qu’on ressentait. Quand je déballais mon sac à maman, j’étais loin de ressentir ce genre de sensation. Extrêmement loin même. J’appréhendais. Je me sentais faiblir de secondes en secondes. J’allais m’effondrer, c’était certain. Elle allait me détester. Elle ne voudrait sans doute plus me voir. Il ne me resterait que Lazar et Isidora… Mais, étrangement, ce ne fut pas le cas. Ma mère, me regarda intensément, d’un regard neutre. Son visage entier l’était. Jusqu’à ce que ses yeux pétillent et qu’elle se mette à sourire.
SENKA ▬ Ce n’est pas nouveau ma chérie.
J’étais sur les fesses – pour ne pas dire autre chose. Etais-je en train de rêver, et d’idéaliser la situation ? Ou étais-je simplement devenue folle à liée ? Tout cela était pourtant bel et bien vrai. Je m’étais pincée le bras, discrètement, pour vérifier !
JELICA ▬ Mais… Je croyais que tu trouvais ça écœurant, deux personnes du même sexe qui s’embrasse, et qui s’aime, et tout ça ?
Je n’étais même plus capable de faire une phrase correcte à cause de mon état de choc. C’est vrai que cette phrase était vraiment bof quand on y pense, mais bon, c’était compréhensif, non ?
SENKA ▬ Au début oui. Mais j’ai su pour toi, et… je m’y suis faite. L’essentiel, c’est que tu sois heureuse.
Comment ça elle l’avait su ? Je tournais immédiatement mon regard vers Isi, qui ne cessait de faire des signes de négation. Apparemment, ce n’était pas elle. Bon… Qui d’autre le savait à part elle et Ivory ? Personne… C’était étrange. Voyant que je ne comprenais pas, ma mère poursuivit.
SENKA ▬ Ma chérie, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Je me demande d’ailleurs pourquoi tu ne me l’as pas dis plus tôt ! JELICA ▬ Pour être franche, j’appréhendais ta réaction…
Et c’est ainsi qu’une nouvelle complicité, encore plus forte que celle qui nous avait unit lors de notre enfance, à moi et Isi, naquit entre notre mère et nous. Maintenant que tout le monde – sauf mon père, mais lui, on s’en fiche, puisque aujourd’hui encore il ne sait pas, et s’en moque d’ailleurs – était au courant, les choses étaient bien plus faciles, et plus agréables. A mon tour, je divorçai et rendais sa liberté à Lazar, qui m’assura encore une fois qu’il ne m’en voulait absolument pas, et qu’il avait passé de bons moments à mes côtés. Nous étions de bons amis, même si les choses étaient bizarres entre nous. Cependant, il ne tarda pas à rencontrer une jeune femme, qu’il suivit jusqu’ bout du monde, ou je ne sais plus trop quoi. C’est là que nos chemins se sont séparés. C’est là que je me suis rendue compte de la chance que j’avais, en fin de compte, d’avoir une famille comme la mienne.
Aujourd’hui, j’ai vingt cinq ans. Je suis toujours réceptionniste. Je vis encore et toujours en Croatie, qui est un pays magnifique et dont je suis tombée amoureuse, malgré ses inconvénients. Je vis non loin de ma mère, et de ma sœur. Oui, je suis bien entourée. Aujourd’hui, je m’assume, et je le vis bien. Je suis donc une jeune femme divorcée, homosexuelle, et célibataire, qui cherche son grand amour. »
Jellie ferma alors la caméra, et la posa à côté d’elle. Il était près de deux heures du matin, et elle avait mit un temps fou à raconter l’histoire de sa vie, qui pourtant était loin d’être finie. Heureusement, elle était déjà en pyjama, et dans son lit. La jeune femme se fourra alors sous la couverture et s’y emmitoufla bien confortablement, avant de tendre le bras et d’éteindre sa lampe de chevet, pour finir par se laisser aller dans les bras, si envoutants, de Morphée.
Dernière édition par Jelica E. Weaver le Mer 10 Aoû - 21:38, édité 1 fois |
| | | Invité | Sujet: Re: JELLIE ▬ We could have had it all Mer 10 Aoû - 21:20 |
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| | | Invité | Sujet: Re: JELLIE ▬ We could have had it all Mer 10 Aoû - 21:22 |
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| | | Invité | Sujet: Re: JELLIE ▬ We could have had it all Mer 10 Aoû - 21:22 |
| Bienvenue parmi nous Gemma |
| | | Invité | | | | Invité | Sujet: Re: JELLIE ▬ We could have had it all Mer 10 Aoû - 21:29 |
| Saaaaaaab Comme si j'allais ne pas m'inscrire, hein, franchement. J'aime trop tes projets, de toute façon, mais celui-là est juste énorme. Steph', OMG ! MATT B. Excellent choix d'avatar, et de pseudo :o Guillaume, Anat, si je ne me trompe pas ? Ca c'était de la fiche express puisque tu es déjà validé :o Romain, haha, tu m'as fais rire Gemma est sublime, je te l'accorde :) Très bon choix de pseudo :) Merci à tous sinon. Et bravo au staff pour ce superbe forum. Sur ce, je vais faire ma fiche :) |
| | | Invité | Sujet: Re: JELLIE ▬ We could have had it all Mer 10 Aoû - 21:42 |
| Oui plus qu'express et c'est bien moi :P |
| | | Invité | Sujet: Re: JELLIE ▬ We could have had it all Mer 10 Aoû - 21:46 |
| Archi express, mine de rien.
Sinon, ma fiche est terminée (je crois Oo xD) ♥ |
| | | Invité | Sujet: Re: JELLIE ▬ We could have had it all Mer 10 Aoû - 22:05 |
| Je m'occupe de ta fiche la miss =) |
| | | | Sujet: Re: JELLIE ▬ We could have had it all |
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| | | | JELLIE ▬ We could have had it all |
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