« Choisir la vie, choisir un boulot, choisir une carrière, choisir une famille, choisir une putain de télé à la con, choisir des machines à laver, des bagnoles, des platines laser, des ouvres boites électroniques. Choisir la santé, un faible taux de cholestérol et une bonne mutuelle, choisir les prêts à taux fixes, choisir son petit pavillon, choisir ses amis. Choisir son survet’ et le sac qui va avec, choisir son canapé avec les deux fauteuils, le tout à crédit avec un choix de tissu de merde, choisir de bricoler le dimanche matin en s’interrogeant sur le sens de sa vie choisir de s’affaler sur ce putain de canapé et se lobotomiser au jeux télé en se bourrant de McDo. Choisir de pourrir à l’hospice et de finir en se pissant dessus dans la misère en réalisant qu’on fait honte aux enfants niqués de la tête qu’on a pondu pour qu’ils prennent le relais. Choisir son avenir, choisir la vie. Pourquoi je ferais une chose pareille ? J’ai choisi de pas choisir la vie, j’ai choisi autre chose. Les raisons ? Y’a pas de raison. On n’a pas besoin de raison quand on a l’héroïne.»

▪▪ trainspotting

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coldplay - clocks

Je ne connais absolument rien de moi. Aucune origine. Avant on m’appelé l’enfant X. Pas de mère. Pas de père. Je m’en porte pas plus mal d’ailleurs. Si c’est pour vivre un divorce, des accidents mortel et me retrouver orphelin du jour au lendemain je préfère ma situation là. Je peux dire que je suis né en Russie, à Moscou. Je ne sais que parler le russe et l'anglais, et certaine langue latine sachant parfaitement bien rouler les r. Le jeu de la langue dirais-je. J’ai dix neuf ans, je me retrouve dans cette ville ou visiblement, les libertés aussi diverses peuvent-elles être, sont acceptée. Et pourquoi atterrir ici ? Parce que ce sera toujours mieux qu’au pays. Ce n’est pas là-bas où on réussi, c’est plutôt là-bas où on crève, je t’assure. On m’appelle Alek rare sont les personnes à qui je permet de m’appeler Vadim qui étais le prénom de mon père. Merci papa maman, l’abandon et les prénoms pourri, manquait plus que ça. Je suis pas du style à tomber amoureux, enfin de compte j’aime personne, et ne m’aime pas. J’aime juste sauver les apparences. Faire semblant d’aimer quelqu’un, de l’apprécier c’est si facile que ça en est devenu un jeu. Un sourire. Un clin d’œil. Quelques mots bien placé et le tour est joué. Parfois je me demande si un jour je ne viendrais pas à m’en lasser. Je n'aime ni les hommes et ni les femmes. Leurs talons aiguille de 20 cm, leurs gueule en pot de peinture. Leurs voix de crécelle. Leurs regard supérieur. Toutes des trainées. Si je les prends c’est pour me vider. Elles méritent tous de finir sur le trottoir de toute manière. Et elles sont si naïves. Tu leurs fait deux trois compliments et elles te croient déjà amoureux. Alors quand fin de compte t’a qu’une idée en tête les sauter et te barrer ensuite tout fièr de la merde que tu leurs a cracher dessus. Et après ça dis que ça respecte ? Moi ça me fais rire ça. Pas une pour rattraper l’autre. De toute façon on est tous des bêtes : elles s’est les clébards et nous on n’est les maîtres. En clair j'aime que les sal*pes car elles sont expérimentées et te font pas chier avec leur discours à deux francs du genre mais je t'aime etc etc. Mais pas les prostituées, je vais quand même pas claquer des sous pour leur cracher dessus non ?! On pourrait dire qu’enfin de compte j’ai du recevoir un traumatise quand j’étais petit encore. Que ma mère c’était une putain et que pour amener la tune elle se tapait tous les gars qui passaient. Papa lui c’est tiré avec sa foutu secrétaire qui ne se faisait pas prier pour passer sous le bureau. Ça ce pourrait mais c’est faux. Ainsi j’aurais peut être pu expliquer pourquoi cette colère envers elles. Colère dis je ? Non je suis simplement réaliste : La femme est une p*te et l’homme est un bâtard. Faut faire avec c’est tout. Je ne vais pas m’en plaindre on est leurs dieux. Sauf que dieu n’existe pas et comme un con moi aussi, je suis tombé dans ce qu’on peut nommer « l’amour ». Certes c’est beaucoup dire, mais c’est déjà trop pour moi. Le cœur qui s’accélère de plus vite c’est pour les bisounours. Moi le matin je veux pouvoir me regarder dans la glace sans même éprouver de l’écœurement parce que j’aurai été assez idiot pour sombrer pour deux, trois sourires de béatitude. C’était un soir avec des potes de l’Orphelinat on s’était sauvés, comme chaque nuit d’ailleurs. Entrain de faire les cons dans un squatte qu’on avait aménagé je l’ai vue. Elle, eux. Je sais pas pourquoi, en temps normal j’aurai haussé les épaules et je me serais barré parce qu’en temps normal de ça. Sauf que cette fois c’était différent. Je suis avancé vers eux, sans même essayer de comprendre je lui ai attrapé la main et l'ai tiré loin d’eux. A partir de là j’avais trouvé quelqu’un que je pouvais considérer comme ma famille. Je la voyais pas souvent et pourtant quand elle revenait en Russie’ c’était comme si on ne s’était jamais séparé même pas une seule seconde. Ça parait surement cul cul et ça l’est certainement. Je devrais aller m’enfoncer deux doigts dans la bouche pour ressentir ça surtout. Et encore une fois à cause ? Grâce à elle ? Je pouvais exprimer une autre facette de moi, jalousie ? Légèrement. Colère ? Bien plus que ça. Elle m’avait parlé de son premier petit ami. Dégout, dégout, dégout. Je suis un porc, parfois je vais trop loin, mais à ce point même moi je n’aurai jamais osé en serait-ce que le penser. Voleur d’innocence ? Jamais. A mon arrivée ici, je m’étais retrouvé face à lui. L’étrange chaleur qui me posséda aurait presque pu me faire peur si je n’avais pas qu’une idée en tête « Le buter ». Je frappais encore, toujours, plus violemment, plus intensément. Jusqu’à ses bras, à elle qui essayent de m’encercler m’écartant de la pourriture. Je levais le visage, le regard remplis de haine. Durant de beaucoup trop longues secondes je la fixais, avant de détourner la tête. J’étais méchant, j’étais pourri. Pas avec elle. Pas devant elle. Est-ce que je le regrettais ? Non. Et encore je n’étais pas aller jusqu’à mon but, le détruire.