“ Jeremias Adam Vogel „

ft. Chris Hemsworth

ϟ CE QUE TU PENSES DE MILA NOLA ; Je trouve cette femme vraiment courageuse. Il faut du cran pour dire au monde ce qu'on pense et ressent réellement sans avoir peur des conséquences. Même si la cause gay ne me concerne pas vraiment, je n'ai rien contre cela et je ne vois donc pas en quoi cela dérange. Je respecte donc cette femme qui a su casser ce silence imposé arbitrairement par la société sur un sujet qui ne mérite pas d'être traité comme tabou. Aimer quelqu'un ne devrait jamais être considéré comme un crime.

→ Jeremias ne peut vivre sans musique. Le silence l'oppresse. Le seul moment où il ne lui faut pas de bruit c'est quand il est plongé dans un livre. Son ipod est son meilleur ami, de son lever jusqu'à ce qu'il se couche. Il ne sort jamais sans, et les rares fois où il oublie de recharger les piles de la petite chose et se retrouve en rade, il se sent mal dans le silence. Impossible d'aller courir 5km en silence !

→ Quand Jeremias aime quelque chose cela en devient presque obsessionnel. Une série télé lui plait ? Il passera 3 ou 4 jours sur son canapé à regarder tous les épisodes sans sortir de chez lui, pensant à peine à manger ou aller au toilette. Il ira même chercher les épisodes sur internet le jour de leur diffusion dans le pays d'origine. Il a déjà réussi à lire un livre de près de 1000 pages en une seule journée. Même s'il a passé les deux jours suivant avec des yeux rouges et un énorme mal de crane pour n'avoir rien fait d'autre de la journée.

→ Le surnaturel le fascine et l'effraie. Les fantômes, les monstres il y croit plus ou moins sérieusement. Il a eu peur de regarder sous son lit jusqu'à ses 16 ans, et encore maintenant les bruits bizarres en plein milieu de la nuit ne lui inspirent pas confiance. Les extra-terrestres c'est différent, il est encore assez indécis sur le sujet.

→ Il déteste les anchois et les olives. Il ne comprend pas pourquoi les pizzas qu'il commande lui sont forcément servies avec l'un ou l'autre.

→ Jeremias déteste que l'on fume près de lui. Il comprend que certains ne peuvent se passer de leur cigarette, mais ce n'est pas une raison pour empester son air. Il ne supporte pas l'odeur de cette fumée et refuse que l'on fume chez lui, même sur le balcon.

_Jeremias redresse-toi.

_Ja Vater.

_Et pour l’amour du ciel arrête de toucher à cette cravate !

Le petit garçon âgé d’à peine sept ans laissa retomber ses mains le long de son corps, résistant à l’envie de desserrer sa cravate. Pourquoi était-il forcé de supporter ce costume et cette cravate ? Ce n’était pas comme si c’était lui le centre d’intérêt de cette soirée pourtant.

_Mein Liebling.

Sa mère s’agenouilla et se pencha vers lui pour remettre sa cravate en place, ses longs cheveux blonds tombant par-dessus son épaule. Avec un sourire, elle lui caressa la joue avant de déposer un baiser sur son front et se redressa.

_Du bist reizend.

Jeremias rendit son sourire à sa mère, dévoilant ses petites dents blanches. Le garçon avait commencé à perdre ses dents de lait depuis peu, expliquant le manque de certaines dents dans une dentition autrement parfaite.

_Et pourriez-vous faire l’effort de parler français tous les deux ? La moitié des personnes présentes ce soir ne parlent pas allemand je vous rappelle !

_Je sais chéri, mais pour le moment nous sommes entre nous, donc je ne vois pas le mal de parler notre langue d’origine. Je sais que tu es nerveux, mais ne passe pas tes nerfs sur Jeremias.

Le garçon baissa les yeux trouvant soudain un très grand intérêt dans ses chaussures. C’est vrai, elles étaient neuves et brillantes, et s’il se concentrait assez il pouvait presque voir son reflet dedans… Il fut sortit de sa contemplation par la main de son père qui lui relevait le menton.

_Je suis désolé Jeremias, je ne devrais pas passer mes nerfs sur toi ou sur ta mère. Cette soirée est très importante pour papa, alors ça le rend nerveux, tu comprends ?

Le petit blond hocha la tête en affirmative. Depuis quelques semaines son père prenait la mouche pour peu. Il était devenu plus irritable et les soirées familiales qui avaient toujours été chaleureuses, finissaient le plus souvent avec Jeremias dans sa chambre avec son dessert et ses parents se disputant presque dans le salon. Si l’enfant ne comprenait pas encore tout ce qui passait, il avait pourtant bien compris que cela avait un rapport avec l’annonce qui serait faite ce soir, et qui concernait directement son père.

Satisfait de la réponse de son fils, son père se releva et lui ébouriffa gentiment les cheveux, avant de se retourner vers les portes de l’ascenseur. Il posa une main sur l’épaule de son enfant, l’autre s’emparant de celle de sa femme. Et c’est ainsi qu’ils firent leur entrée dans la salle de bal de l’ambassade de France.

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_Fransesca ! Nous allons être en retard !

_Encore une minute chéri, je suis presque prête. Et de toute façon ils ne peuvent pas commencer la soirée sans toi puisque tu es l’invité d’honneur.

_Justement ! En tant qu’invité d’honneur il est de mon devoir d’arriver à l’heure à ma propre soirée. Et où est Jeremias ? Il ferait mieux d’être prêt !

_Je suis là. Et je suis prêt depuis plus d’une heure père.


Un adolescent d’une quinzaine d’année fit son entrée dans la pièce. Habillé d’une simple chemise noire et d’un pantalon noir, ses courts cheveux blond coiffés avec désinvolture, lui donnant un petit air négligé mais pas trop.

_Tu n’as pas l’intention de te présenter devant le ministre ainsi j’espère ?


Son père n’appréciait apparemment pas l’allure de son fils.

_Pourquoi pas ? De toute façon ce n’est pas si il allait faire attention à moi. C’est toujours pareil. À chaque diner, chaque réception on nous présente toi, maman et moi, je baragouine quelques mots en français, en espagnol, en portugais ou quelque soit la langue du pays où on se trouve à ce moment et après on ne m’adresse plus la parole, comme si je n’existais pas. On ne parle qu'à Monsieur l’ambassadeur d’Allemagne et son épouse. Alors je ne vois pas pourquoi je ferai des efforts supplémentaires pour des gens qui n’y prêteront aucune attention.

_Jeremias…

_Hanz, laisse le vivre un peu. De toute façon il n’a pas totalement tort. Et si nous y allions, nous ne voudrions pas être en retard n’est-ce pas.

Fransesca s’avança vers son fils qui lui tendit le bras et ils quittèrent la pièce, bras dessus bras dessous, ne laissant pas d’autre choix à Franz que de les suivre.

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Ses cheveux avaient poussés. Sa mère lui disait que ça lui allait plutôt bien. Son père le harcelait pour qu’il prenne rendez-vous chez le coiffeur. Malheureusement pour Hanz Voguel, le seul avis qui comptait réellement était celui de sa femme. Si en public Mr Voguel tenait les rennes, il était évident qu’en privé la parole de Mme Voguel était la plus influente. Tant que Jeremias ne détériorait pas l’image de marque de la famille, il était libre de faire à peu près ce qu’il voulait, dans tous les domaines.

Sa passion était d’ailleurs à la limite de cette règle. Le jeune homme de dix sept ans s’était mis à la boxe depuis deux ans, en amateur d’abord, mais plus sérieusement depuis peu. La boxe n’avait d’abord était qu’un sport parmi tant d’autres. Un moyen de décompresser. Une échappatoire à la rigueur de son quotidien, où il devait faire attention à ses moindres gestes et paroles. Mais devant ses progrès son entraineur lui avait fait monter les niveaux, et le jeune homme s’était pris de passion pour ce sport. Si bien qu’on lui avait même demandé d’envisager d’en faire plus sérieusement. Même si Jeremias s’imaginait bien en faire son avenir, il savait que son père n’approuverait jamais et avait donc clos le sujet, sans même en discuter avec ses parents.

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_Ne les regarde pas Jeremias ! Ce n’est pas poli.

_...C’est toi qui ne cesse de leur jeter des regards depuis tout à l’heure. Qu’est-ce qui te gêne ? Qu’ils s’embrassent avec tant d’ardeur en public ? Ou que ce soient des hommes ?

Assis à une table d’un de leur restaurant préféré Jeremias et son père attendait la femme de leur vie, tout en jetant des regards plus ou moins discrets au couple assis à quelques tables de la leur. Personnellement cela ne dérangeait pas le jeune homme. Il n’avait rien contre les homosexuels. Il avait toujours pensé que l’amour entre deux personnes ne se résumait pas simplement à leur sexe. Si deux hommes ou deux femmes s’aimaient ou était le problème ?

_Les deux ! Il y a des enfants qui viennent dans ce restaurant ! Ils ne devraient pas être exposés à ce genre de … choses !

Jeremias ne put s’empêcher de soupirer tout en levant les yeux au plafond. Il n’y avait vraiment rien à faire, son père était toujours aussi coincé dans sa vision des choses. Malgré les avancées dans les mœurs, Franz se croyait toujours à l’époque de son grand père, où les homosexuels étaient arrêtés et condamnés simplement pour avoir aimé la mauvaise personne. C’était étonnant que Jeremias soit aussi ouvert d’esprit quand on voyait l’étroiture d’esprit de son père.

_Si ça te gêne tant que ça, tu n’as qu’à leur demander d’arrêter. Ou mieux encore appelle la police ! Envoie les en prison pour avoir osé s’être roulé un patin dans un lieu public ! Je suis sur qu’on les condamnera à la peine capitale pour cet odieux crime.

_Je ne trouve pas ça drôle Jeremias ! Tu vas me dire que cela ne te dérange pas toi ? Que tu trouves ça normal peut-être ?

_Oui, je trouves ça normal. Je ne vois pas la différence entre leur couple et un couple d’hétéros !

_ Qu’est-ce que tu essayes de me dire ? Que tu es comme eux ?!

_Quoi ? Non ! Ca n’a absolument aucun rapport ! Je te dis juste qu’il n’y a rien d’anormal à ce qu’ils font.

_ Au contraire, il n’y a absolument rien de normal à ce qu’ils font !

Comprenant qu’il n’aurait jamais le dernier mot dans cette discussion Jeremias préféra se taire et se concentrer sur son menu. Son père était bien trop encré dans les anciennes générations pour comprendre son point de vue.

_ Et j’espère pour toi que tu n’es pas comme eux. Je ne voudrais pas avoir à déshériter mon propre fils.

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L’appartement était silencieux, une rareté quand on connaissait la personne qui y vivait. Le locataire des lieux était allongé dans son lit, ce qui n’était pas très étonnant vu l’heure tardive. Jeremias avait enfin fini par quitter le cocon familial.

Pendant des années il avait fait ce qu’on attendait de lui. Il avait suivi les même études que son père, qui avait voulu qu’il se lance dans la politique. Il avait fréquenté la bonne société. Il avait diné avec des ambassadeurs de tous les pays. Il avait dansé avec leurs femmes, leurs filles.

Puis un jour il en avait eu assez. Assez de prétendre être heureux. Assez de prétendre être ce qu’il n’était pas. Alors il avait dit au revoir à sa mère. Adieu à son père. Et il était parti vivre sa vie comme il le désirait. Il avait voyagé pendant quelques temps puis avait enfin posé ses valises dans cette charmante ville qu’était Zagreb. Il avait trouvé un club de boxe et avait très vite repris ses bonnes vieilles habitudes. Et très rapidement il avait fait son entrée dans les cercles de boxes semi-professionnels. Il n’avait fait que quelques combats mais n’en avait perdu aucun pour le moment.

Et il n’avait pas l’intention de s’arrêter la. Il comptait bien monter de niveau et passer professionnel, ne serait-ce que pour prouver à son père qu’il pouvait réussir sans son aide.

Hum... Donc je m'appelle Laetitia mais personne n'utilise ce nom à part ma famille et encore pas tout le temps. Je refuse de donner mon âge >.< J'habite en France dans le Nord, le département où il pleut 300 jours par an T.T
Je ne sais pas pourquoi j'ai choisi un perso qui parle allemand puisque j'en parle pas un mot...