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 Roses manor diner

Louis S. Achéron
Louis S. Achéron

Je suis arrivé à Zagreb le : 26/03/2014 J'ai posté un total de : 158 kunas en banque. On me dit que : Anthony Hopkins Je crédite : Abyss donc j'ai : 44 ans à : l'Université de Zagreb, et à domicile La classe hein ! Côté cœur je suis : veuf.


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MessageSujet: Roses manor diner   Roses manor diner EmptyDim 4 Nov - 18:05

Louis termina d’écrire son invitation avant de passer dans son bureau. Il passa une porte dérobée et actionna les écrans de surveillance. Asrandrel adoptait un comportement imprévisible en ce moment quand aux endroits ou il dormait. Il avait pris son jet privé et été disparu 24 heures de rang il ne savait ou. Il était revenu, mais n’avait pas encore repris le travail, il décida donc d’envoyer la petite enveloppe à la maison de campagne de l’homme, situé dans les hauteurs de Podsjleme, à l’écart des palaces dispendieux. Ensuite il ne pensa plus au dîner, en dehors d’une course qu’il effectua lui même afin de compléter sa liste d’ingrédients.

La maison de campagne d’Asrandrel était un de ses lieux de chute. L’homme en avait plusieurs, il lui arrivait aussi de dormir à l'hôtel ou de partir en voyage, mais ceux ci étaient planifiés. L’abri était sommaire, et Louis avait déjà intenté plusieurs visites. Il avait découvert des choses qui avaient fait dresser ses cheveux sur sa nuque. Il avait glissé un mot au commissaire, lui signifiant qu’il avait entendu des coups de feu au niveau de la cabane, mais ceux ci en apprenant qui était le propriétaire préféraient ne rien tenter et présupposer qu’il s’agissait d’un chasseur. Louis était coincé, comme toujours par la parfaite image d’Asrandrel. Il voulait lui poser des questions, et c’était là un jeu complexe. Asrandrel était un manipulateur, il l’avait découvert tôt et sous l’aspect lisse et amical de leurs échanges se jouait une enquête minutieuse, à la recherche des failles de l’adversaire.

Il avait réservé sa journée. Il passa cinq heures enfermé dans son bureau tandis que le service de nettoyage récurrent chaque coin de la maison. Il élabora ses prochains cours, vérifia son pistolet, qu’il glissa dans sa manche, parfaitement invisible à son poignet. C’était une arme de femme, parfaitement indétectable et efficace. Louis ne comptait certes pas en arriver là sous son propre toit, mais il aurait été complètement saut d’aller désarmé face à cet homme qui avait déjà tué à plusieurs reprises. D’un autre côté Asrandrel le verrait de loin s’il prenait une arme plus volumineuse. Il se doutait que le docteur viendrait avec ses poisons. Il devait avoir des seringues ou des aiguilles imbibées sur lui. Il ne l’avait jamais pris sur le fait mais avait pu observer un certain nombre de photos de ses victimes. “J’ai trouvé ça, monsieur.” La jeune femme avait l’air alertée quand elle lui tendit le micro. C’était la petite qu’il avait embauchée pour tailler les buissons et s’occuper des fleurs. “Ou s’il vous plaît ?” “Dans les rosiers, monsieur” “merci beaucoup.” “Qu’est ce que c’est ?” “... ca, c’est un micro. Regardez, il y a un bouton on/off sur le côté.” Elle l’actionna, éteignant le matériel. “Merci” il tendit la main, le récupérant. Il l’ouvrit, retirant la batterie de l’appareil. Il avait l’air d’envoyer le signal en direct. Louis devrait de nouveau regarder par quelle maison passait le signal internet. La quasi totalité de ses voisins avaient été touchés, et inutile pour la plupart d’essayer de leur expliquer comment protéger leur connexion. La sienne tenait le choc, mais en même temps, Asrandrel n’était pas un génie d’internet non plus. Louis avait tout de même redoublé de précaution, camouflant son ip, le faisant transiter par plusieurs serveurs à travers le monde afin de le rendre intraçable. Il en possédait un plus courant qui donnait sur l’ordinateur disposé dans le salon les jours de réception, mais celui là n’était pas allumé souvent.

Le repas se tenait dans la bibliothèque, puisque Louis n’avait quasiment plus de meubles dans le salon, et qu’il s’était débarrassé de la grande table à manger et d’une grande partie du mobilier. Celle qui se trouvait dans la bibliothèque était modeste, capable d’accueillir 8 personnes au maximum, pour un repas qui en compterait quatre.
Il observait les lieux pensif quand Jouni le rejoignit.
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Jouni Rasmussen
Jouni Rasmussen

Je suis arrivé à Zagreb le : 11/06/2018 J'ai posté un total de : 66 kunas en banque. On me dit que : Max Riemelt Je crédite : Alexis (avatar) donc j'ai : 31 à : Zagreb La classe hein ! Côté cœur je suis : amoureux avec : Hyacinthe


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MessageSujet: Re: Roses manor diner   Roses manor diner EmptyDim 4 Nov - 19:04

Les orbites vides semblent pourtant me scruter. Elle est pâle. Si pâle qu’elle est grise, terne, glaciale. Elle flotte dans ma direction et je recule, tremblant. Cette plaie. Ce trou béant à son côté. Nécrosé. Fourmillant de vers. Ses doigts se referment sur mon blouson. “Jouni !” Murmure-t-elle. “Lâche-moi… Lâche-moi !” Supplié-je. “Tu m’as tuée ! Tu m’as mangée !” Je me débats de toutes mes forces. “Je t’ai pas mangée, je te jure, lâche-moi !” “Jouni !”

Je me réveille en sursaut, en sueur. “Jouni !” C’est Louis qui m’appelle à travers la porte. Je passe une main moite sur mon front brûlant. Je suis sûr que je suis fiévreux. “Euh… Oui ?” “Si tu me cherches je suis dans mon bureau. J’ai tout préparé tous les ingrédients pour le dîner, tu n’as plus qu’à t’y mettre quand tu veux !” J’attrappe un tshirt qui traîne par terre. “Ok, super !” Les pas s’éloignent dans le couloir. Encore une nuit difficile. Heureusement Louis me fournit des somnifères très efficaces qui me permettent au moins de dormir.
Quand j’ouvre la porte mes oreilles sont agressés par un monstrueux brouhaha venant du rez-de-chaussée. En bas, des gens s’activent au ménage. Je fais un passage très rapide dans la cuisine où je m’empare d’une tasse de café avant de m’enfuir vers le jardin. Je m’assieds à même la pelouse. Il fait très frais et ma chair se hérisse au contact de l’air vif. J’aime pas trop le bruit, et je prends le temps d’apprécier le calme avant de devoir cuisiner parmi les bruits d’aspirateur et de lave-vaisselle. Je pense à l’agneau que je vais devoir cuisiner. Sa viande. Son filet-mignon que je vais servir au lézard. Ce salaud. Ce chien… Comment ne pas le tuer sur-le-champ. Vais-je réussir à ne pas le passer à tabac ?

Je me relève dans un soupir. Il est temps de s’y mettre. Je m’arrange pour virer les employés de la cuisine, me lave les mains, retrousse mes manches, enfile un tablier… et c’est parti. J’enduis les pièces d’agneau d’un mélange d’huile d’olive, de thym et d’ail écrasé. Puis je mets la viande au four pour un quart d’heure. Pendant ce temps je découpe les pommes de terre en rondelles. Je ressors le plat du four pour y ajouter mes légumes et une tête d’ail. J’arrose d’huile d’olive et d’une pincée de sel. Je remets le tout au four. Plus qu’à attendre. Je me replonge dans des scénarios saugrenus à base de découpage à la tronçonneuse ou de dépeçage de phalanges. Le visage du lézard déformé par la douleur. Le sang brûlant. Muscat… Merde, j’ai oublié le dessert ! Je me lance dans la préparation d’un clafoutis au raisin muscat. En farfouillant dans la bar, je trouve eau-de-vie et le cognac. Je beurre le plat et mélange la farine, le lait, les oeufs et le beurre que j’ai fait fondre. Je disperse les grains de raisins dans le plat, les arrose avec l’alcool et y verse la pâte. Je réserve le tout au frigo pour le faire cuire plus tard.

Lorsque je sors de la cuisine j’entends une conversation entre Louis et la jardinière. Elle a trouvé un micro dans les rosiers. Ça craint… Plus cette journée avance, plus je crains de commettre l’irréparable à l’arrivée de Sariel. Que mérite-t-il de mieux ? Ce serait si simple… Je le tue, je n’ai qu’à traverser la rue pour l’enterrer dans une tombe déjà creusée… Mes poings se serrent, de même que ma mâchoire. Ça me fait mal à la tête. Je me dirige vers la bibliothèque. Louis y est déjà, scrutant pensivement la pièce.

“L’agneau est au four, et le dessert au frigo, Louis.”
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