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 Nicky ϟ cheers to the freakin weekend

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MessageSujet: Nicky ϟ cheers to the freakin weekend   Nicky ϟ cheers to the freakin weekend EmptyMer 10 Aoû - 21:54




Nicky Samuel Keaton
ft. ash stymest


dix neuf ans ϟ gay and proud to be ϟ whore

inconnu ϟ célibataire
ϟ CE QUE TU PENSES DE MILA NOLA ; Pour être honnête, je n'en ai strictement rien à battre. D'ailleurs, ce n'est pas mon genre de lire les journaux, les blogs – je n'ai pas internet -, écouter la radio et tout ce bordel. De plus, je n'ai jamais caché mes tendances sexuelles. J'aime les hommes, je le clame, rien à faire si ça ne plait pas, si le gouvernement et les puritains me jettent des pierres.
.

“ Cinq trucs inutiles à savoir... „


JUNKIE • Camé jusqu'à l'os, ce n'est un secret pour personne. En même temps, il n'y a qu'à regarder mon visage et mon corps maigre quelque secondes pour se douter qu'il y a un truc qui cloche pour paraphraser l'autre et ses expressions à la con. Drogué depuis des années, je ne me souviens même plus de mes débuts là dedans. J'ai du commencer comme tout les gens de mon espèce, par un joint qui t'amène aux pilules, puis la coke, les hallus et tout ce qui peut traîner.

MYTHOMAN • La drogue, encore, et une part d'amusement aussi. Je ment comme je respire, sur tout, et principalement sur mon passé. Raconter des histoires cruellement réelles ou totalement barrées, ça me connait. Je passe mon temps à ça, à m'inventer une nouvelle vie quitte à me perdre complétement sur les faits concrets, sur le moi d'avant. Tant pis, si je l'ai aussi facilement oublié, c'est qu'il ne devait pas être intéressant, ou d'un tragique à pleurer.

CIGARETTE • Je ne fume que des Marlboro Light, rien d'autre, et ce, depuis des années. Pourquoi ? Je ne sais pas vraiment, peut être qu'inconsciemment, le mot light rime avec meilleur pour la santé dans mon esprit. Plutôt absurde quand on sait que je me fume un à deux paquets par jour, et me poudre le nez de blanche tous les matins. .

DECADENT • Au final, je cultive ma propre déchéance. Je n'en ai rien à faire des insultes, qui glissent, que je fais rebondir pour les recracher à la gueule de l'agresseur. Je ne suis pas du genre à me laisser faire, au contraire. Je vais presque d'instinct balancer des piques aux gens que je peux rencontrer. Je me fais moi même agresseur et le prône un sourire et une marlboro aux lèvres.

SOCIABILITE • J'ai beau connaître énormément de gens, on en peut pas vraiment dire que je compte beaucoup d'amis, ou de relations positives dans mon répertoire. En général, on me qualifie d'insupportable sur le long et court terme … et la plupart des gens me détestent rapidement. Too bad..

.

“ Once upon a time... „
Rédigez ici l'histoire de votre personnage. Vous pouvez l'écrire sous la forme de votre choix, anecdotes ou RP, c'est comme vous voulez. Mais vous devez écrire un minimum de 40 lignes (visibles sur l'écran de l'administrateur). Cela peut paraître beaucoup, mais c'est nécessaire. Il faut que vous parliez du milieu dont est issu votre personnage, son enfance, son adolescence. Et les principaux évènements qui justifient qu'il soit comme il est aujourd'hui.


“ Raphaëlle/Wanderlust„
Bon je vais le faire rapidement, vu que c'est pas ma grande passion les présentations de fin de fiche. En fait je ne sais jamais vraiment ce que je vais pouvoir raconter. Pas de truc drôle sinon ça tombe à plat, pas ma vie dans le détail vu que tout le monde s'en balance. Donc le concret : Raphaëlle, Wanderlust sur bazzart-la-grande, dix neuf ans au compteur. Ce forum, je l'attends depuis que j'ai lu le contexte, merci aux admins pour avoir eu cette merveilleuse idée ♥


Dernière édition par Nicky S. Keaton le Jeu 11 Aoû - 23:02, édité 7 fois
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Nicky ϟ cheers to the freakin weekend Empty
MessageSujet: Re: Nicky ϟ cheers to the freakin weekend   Nicky ϟ cheers to the freakin weekend EmptyMer 10 Aoû - 21:54




Nicky ϟ cheers to the freakin weekend 865011Pridebann


2011

Comme d'hab, je suis nerveux, un peu trop. Ce qui me rassure un peu, c'est que mon voisin … Emmett, l'est aussi. Je jette un coup d'œil circulaire à la salle, passe une main tremblotante dans mes cheveux et laisse échapper un profond soupir. Ce soir, on avait hérité de Dana, cette petite bonne femme aux cheveux tirés par quatre épingles, aux formes potelées qu'j'aurais bien vu en première page du nouveau « the perfect cookbook » une tarte tatin entre les mains et un léger sourire sur les lèvres. Ouais, juste léger, on voit jamais les parfaites ménagères avec un sourire banane sur les lèvres. Dana se lève de sa chaise de jardin, s'approche de l'estrade pour ramener Jett à sa chaise. On se met à applaudir, un vacarme qui m'explose les tympans. Dana a l'air contente, Jett un peu moins. Dana monte à son tour sur l'estrade, mains sur les hanches à nous regarder avec un sourire abruti. « A qui le tour ? » On dirait presque qu'on participe à une tombola avec elle, qu'on va tirer un numéro et que ça y est, ça sera à nous de monter sur cette putain d'estrade. Des mains commencent à se lever, certaines s'abaissent presque aussitôt. Je secoue la tête avant de lever la mienne, un peu plus haut que les autres, mais aussi peu assuré qu'eux. Dana pose son regard sur moi. « Ethan ! On applaudit Ethan pour son courage ! » Je me lève doucement, rejoint l'estrade et me poste devant le micro, les autres frappant dans leurs mains dans le même vacarme que tout à l'heure. « Bonjour Ethan. » D'ici, j'ai une pleine vue sur notre salle. On doit être quoi, une vingtaine, un peu plus sûrement, et on arbore tous des faces de cadavres. « Hum … Bonjour. » Je jette un coup d'œil paniqué à Dana. Je viens pas souvent sur l'estrade, je viens pas souvent parler en fait. Elle me fait un petit signe, poing serré, regard plein de sympathie. « Je m'appelle Ethan, et je suis un drogué. » Sans blague ; avec les cernes que je me tape, j'avais plus qu'à graver junkie sur mon front. Je déteste ce genre d'entrée, mais c'est le schéma à suivre et les autres l'accueillent par de nouveaux applaudissements. Je tripote nerveusement le petit pins à mon nom, qu'on m'avait collé en début d'heure son mon tee shirt. Et maintenant ? Maintenant ils sont tous là à me regarder avec leurs yeux brillants, histoire de me montrer à quel point ils me soutiennent. Vas y, lance toi. On forme un p'tit groupe solidaire ici, pour ça qu'on appelle ça les groupes d'entre aide. « J'ai ... j'ai commencé il y a quatre ans. Pas grand chose au début, juste quelques pilules. Je les volais dans l'armoire à pharmacie de ma mère. Elle avait de boites de codéine, à cause de sa douleur à l'épaule. Parce que … enfin mon paternel, il lui cognait dessus, et un jour ça lui a déboité son épaule... Et moi ben j'tapais dans ses médocs. Comme ça j'entendais plus ce qui se passait en bas, j'restais dans ma chambre et je somnolais. »

• • • • •

2008

J'ai toujours aimé les super héros. Le soir, je rêvais de voir apparaître le joker dans ma chambre, et batman rappliquer cinq minutes après pour me sauver la peau, dans son costume moulant. C'est un fantasme de gamine, comme de voir Wonder Woman venir vous sauver d'un immeuble en flamme. Elle aussi, avec les nibards qu'elle se payait, j'aurais tout donné pour qu'elle me sauve la grappe. J'entends du bruit dans l'escalier, et ma porte s'ouvrir à la volée. « Lâche un peu tes comics Keaton, j'ai un plan à te proposer. » Je referme la bande dessinée d'un coup sec, comme si j'avais tenu une revue porno entre les mains et me redresse. « Tu pourrais frapper. » Il me saoule à toujours rentrer à l'improviste. « Allez blanche neige, ça aurait pas été la première fois que j'te surprend à te taper une queue. » Il tend sa main, m'ébouriffe les cheveux et se marre deux secondes. Lui, c'est Dean, mon meilleur pote depuis le début du collège. Un mec cool, qui trouvait toujours le moyen de nous incruster à toutes les soirées de la ville. S'il débarquait comme ça cette aprem, alors qu'on avait cours demain, c'est qu'il devait vraiment y avoir une grosse soirée. Terminale, l'année des exams, du diplôme de fin de lycée, le truc à pas rater. Je m'étais toujours tenu dans la moyenne, la bonne moyenne même et si je continuais à ce rythme, j'allais l'avoir sans problème mon diplôme. Je jette un coup d'œil à mon meilleur ami, en profite pour lui arracher la cigarette qu'il s'apprêtait à allumer. Maman veut pas qu'on fume à la maison, et je tiens pas non plus à ce qu'elle me fasse une leçon de morale sur la nicotine demain. Elle est comme ça ma mère, à cheval sur les traditions, toujours à l'écoute des médias et de leurs émissions les plus débiles. Hier, elle m'avait forcé à boire un demi litre d'eau car c'était soit disant bon pour les artères. Ce matin, la télé lui avait appris que c'était finalement bon pour le foie. Enfin, je la laisse faire sans dire grand chose. Elle a plus que ça la télé. Mon père ? Mon père je ne l'ai jamais vraiment connu. Vers ma première année, il était partit faire la guerre – enfin lui il était médecin - dans un pays exotique et bam, l'ambulance avait roulé sur une mine. Plus de papa. Et une nouvelle télé. « Ce soir, il y a une grande fête à la plaine. Genre une rave tu vois, le truc se passe de bouche à oreille. » A chaque fois, même les fêtes plus moins populaires, les moins ébruitées il les trouvait. Sauf que demain on avait classe. « J'peux pas, on a ce devoir de maths ... » Dean laisse échapper un soupire. La fête en fin de semaine ouais, j'étais pour, en plein milieu, c'était moyen, surtout cette année. « Keaton, t'as beau être mon meilleur pote, t'es aussi le mec le plus chiant du Karlovac. » Je lève mon majeur en signe de réponse. Lui, il en avait peut être rien à foutre d'aller à l'université l'année prochaine, ou d'entrer en école privée, mais moi, c'était une autre histoire. Suivre les pas de mon père et devenir toubib pour l'armée. Ou info graphiste, un truc dans le cinéma, dans la bande dessinée. Je savais pas vraiment quoi faire, mais je voulais vraiment quitter Karlovac l'année prochaine. J'tenais pas à finir comme Simon, un mec de l'ancienne term, qui travaillait maintenant chez un garagiste. Lui aussi il était de toutes les fêtes. « Summer viens. J'pense que tu devrais tenter ta chance avec elle ce soir. » Je relève les yeux vers Dean, sourcil arqué en signe d'intérêt. Oui, je commence doucement à reconsidérer son offre. « C'est bon. Mais juste ce soir alors. » Il se marre, m'ébouriffe une nouvelle fois les cheveux et reprends la clope que je lui avais volé. « parait qu'elle apporte de l'héro, t"en as d'jà pris non ? Ça vaut le coup de réessayer. Summer et Joan jurent plus que par ça mec, faut aussi qu'on s'y mette et ensuite, on aura plus de chances de les choper. »

• • • • •

2011

Je marque une pause, jette un nouveau coup d'œil à la salle avant de me reconcentrer sur le micro. J'le vois bien, dans les yeux de Dana, qu'elle a pitié de moi. Le pauvre gamin qui se shootait pour oublier la violence de son père. « … Puis il en a eu marre, de cogner sur ma mère, alors c'est vers ... moi qu'il s'est tourné. » Je marque une nouvelle pause, tourne la tête sur le côté, les larmes bordant à présent mes yeux. « Je suis désolé. » Dana quitte sa chaise de garde, s'avance d'un pas lent vers moi, les mains en évidence, air serein sur le visage, comme on le ferait avec un clébard apeuré. « Ne t'inquiète pas Ethan, la tristesse fait partit du processus. Merci de partager avec nous. Tu peux continuer ou retourner t'asseoir si tu veux ... » Dana la bonne samaritaine. Je lui décroche un sourire timide, et me replante en face du micro. C'est dingue, ce sentiment d'être réellement écouté quand on est devant le micro, c'est dingue toute cette assemblée en face, qui arbore exactement les mêmes mimiques que Dana. « J'vais continuer un peu ... »

• • • • •

2008

Je claque la porte derrière moi, balançant mon sac de cours dans un coin de l'appart de ma nouvelle famille de substitution, en fond, l'éternelle musique d'un groupe de ska, qui tourne 24h sur 24 chez les voisins. Je l'aime bien ma nouvelle famille, un couple de petits fonctionnaires qui ont en rien à foutre de moi et ne veulent que l'argent que l'Etat leur donne. Un peu d'argent de poche et ils me foutent la paix. On a chacun notre partie de la maison et tant qu'on se croise pas, tout va bien. Pareil pour les autres gamins sans parents qui séjournent ici. Le seul truc qui me fait chier, c'est qu'ils séparent filles et garçons, et que la p'tite polonaise, je me la ferais bien. Je débarque dans la cuisine, Robbie a les fesses posées contre l'évier, une bière à la main. Il me fait un signe de tête en m'en balançant une. Je la décapsule, fais couler un peu du liquide entre mes lèvres et me pose dos contre le mur. « T'as des plans de soirée ? » Je secoue la tête en signe négatif. Rien, que dalle pour une fois. J'sais bien qu'on est tous en term, qu'en fin d'année c'est les exams, le diplôme, l'entrée à la fac et tout le bordel mais ça devrait pas nous empêcher de vivre non ? Enfin Robbie et moi, ça nous empêche absolument pas d'aller faire la fête tous les soirs. « Annie avait prévu une soirée mais son mec vient de rentrer, elle a annulé. » Le goulot de ma bière rejoint une nouvelle fois mes lèvres, et je fais signe à Rob' de me suivre. Notre chambre, elle est tout au fond du couloir, avec un petit écriteau noir, le mot guys marqué à la craie. Juste en face, c'est la chambre des nanas, elles, elles ont un petit graffiti sur le panneau, en dessous du girls, un espèce de triangle, comme les panneaux de circulations. Genre, si tu rentres, j'te bouffe. Faut croire que notre chambre à nous, c'était portes ouvertes à côté de l'antre secrète des nanas, toujours fermée à double tour. Je pousse notre porte et me laisse tomber sur un des trois lits, sans chercher à vérifier si c'était le miens ou non. Rob en fait de même avec un autre et on se retrouve comme deux cons, à fixer le mur, sans rien dire. On se fait chier. Franchement, Rijeka, on devrait bien trouver un truc à faire non ? La ville était assez grande comme ça pour éviter à deux jeunes de finir leur soirée scotché à leur télé, à jouer à Mortal Kombat ou tout autre jeu vidéo à la con. Non, rien, et j'arrivais pas à réfléchir au plan de secours. Le seul truc qui me traversait la tête, depuis tout à l'heure, c'était le copain d'Annie qu'était rentré au bercail. Il était allé en Irak et là c'était le moment de sa perm'. J'me demandais s'il savait que sa nana c'était tapé la moitié de notre lycée en son absence. Ça fait quoi, un peu plus de deux ans que je suis dans cette famille, donc un peu plus de deux ans que je connais Annie. Y a qu'le bus qui lui est pas encore passé dessus pour reprendre une blague vaseuse. Et j'faisais parti de ces types qu'avaient formé une file devant la porte de son appart, en attendant le moment sacré où elle allait écarter ses cuisses. Il y en avait pas des comme elle à Knin, chez mon ancienne famille. J'me faisais un peu de bile maintenant, Jackson, son boyfriend, il faisait deux têtes de plus que moi, il avait fait la guerre, et une simple claque m'aurait carrément couché. La prochaine fois, j'y réfléchirais à deux fois avant de fourrer ma queue dans n'importe quel trou. Robbie aussi est silencieux, et j'suis certain qu'il pense à la même chose que moi. La porte de notre chambre s'ouvre brusquement, et on se relève en sursaut, certains qu'Annie avait craché le morceau, et que Jackson débarquait avec une pioche pour nous refaire le portrait. Au lieu du grand baraque, mon deuxième compagnon de chambre, Preston, apparaît, tout essoufflé et un sourire jusqu'aux oreilles. Il balance son sac sur le dernier lit vide, et se met à se tortiller dans tous les sens. « Les mecs, j'ai un super plan. » Je hausse un sourcil, m'allume une clope en attendant la suite. Preston, c'est pas le mec le plus fiable que j'ai pu rencontrer niveau soirées mais c'est déjà mieux que de rester dans notre treize mètres carrés. « Vous vous souvenez de Clay ? Le mec de Jenni ? Il est partit au Mexique, et regardez ce qu'il a ramené ... » Preston plonge la main dans la poche arrière de son jean, pour en sortir quatre petits sachets de poudre blanche, fermés par une sorte de ficelle. Je jette un coup d'oeil à Rob, qui fixe Preston. Il a ramené ça à la maison ? « Le plan, c'est qu'il me passe genre cinq grammes à écouler en une semaine, c'qu'est relativement facile, et il me file la moitié. » Je tire une latte sur ma clope, attrape un des sachets. « Et t'attends quoi de nous ? J'me la joue pas Tony Montana si c'est pour me faire jarter une nouvelle fois de la famille. » Preston avance vers ma table de chevet, attrape mon porte feuille. « Avec vous, j'ai déjà la moitié d'écoulé. Qu'est qu'il y a t'as peur de t'faire une ligne Keaton ?Allez, faut une première fois à tout fillette.»

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2011

« … un soir, où mon père avait tellement bu qu'il c'est évanoui sur le canapé de la salle à manger, ma mère a attrapé toutes les affaires qu'elle pouvait, les a fourré dans une valise et elle est venue me chercher, pour qu'on s'en aille tous les deux, qu'on foute le camp loin de mon père. » Dana a retrouvé sa place, sa chaise, son espèce de perchoir, là où elle peut tous nous voir, nous surveiller. On vient tous de nous même, je vois pas pourquoi on irait se rebeller, ou qu'on s'agresserait les uns les autres. La plupart des types qui franchissent les portes du centre sont trop raides, ou trop bourrés de médocs pour lever le poing plus de cinq secondes. Ils se rendraient même pas compte qu'on les a couché, ils verraient même pas la chute. Debout, couché, et pas de transition. « Alors on est parti, en plein milieu de la nuit. Et on a atterrit chez la sœur de ma mère, ma mère qui n'avait pas oublié ses anti douleur dont je continuais à me gaver. Et après c'était plus assez, je ressentais plus les effets, donc j'ai testé de nouveaux trucs. Il y avait plus de dealer dans notre nouvelle ville ... »

• • • • •

2008

Je tire sur ma cigarette, la fumée glissant le long de ma gorge pour venir se nicher dans mes poumons. Doucement, je penche la tête vers l'arrière, le dos de mon crâne rencontrant le mur comme appuie, et dans un souffle, je laisse ressortir le nuage grisâtre. Je m'ennuie, ça doit faire deux bonnes heures que je l'attends, et qu'il ne vient pas. Il lui est peut être arrivé un truc en chemin, j'sais pas, peut être qu'une bande l'a attrapé et coincé dans une ruelle pour le dépouiller de son fric. Ça arrive souvent, on a beau être dans les quartiers chics de Split, j'me suis déjà fait tirer mon portable et tout ce que j'avais dans les poches. Même mes chaussures une fois, c'est dire à quel point ils te dévalisent ici. J'aurais peut être pas dû quitter Sisak au final, c'était un peu plus tranquille. Enfin non, j'aurais pas la vie que j'ai actuellement. Je vivais dans un rêve. Je jette un coup d'œil à la chambre. C'est beau, moderne, contemporain, et lumineux. J'avais juste à tirer les rideaux qui couvraient les grandes baies vitrées et j'avais une vie imprenable sur le parc central de la ville. Dire que rien que cette chambre valait plus cher que le loyer de mon ancienne maison. Je finis par me lever, m'avance vers la radio pour y glisser un Cds, pur hasard, de toute façon j'aime les goûts de Baptiste. Basptiste, j'ai un peu de mal à prononcer son prénom encore, c'est français. Je l'avais rencontré à l'aéroport. J'avais pris l'avion jusqu'à Split, et on c'est croisé dans le hall. Enfin croisé, il m'est rentré dedans, beaucoup trop pressé avec son portable à l'oreille et son blabla sur les courts de la bourse. J'ai dû lui taper dans l'œil, car pour se faire pardonner, il m'a offert un verre, et une place dans sa penderie. Quatre mois que je vivais à ses frais. Il me nourrissait, me logeait, me filait tout ce dont j'avais besoin, et moi, moi je lui donnais l'occasion de se trimbaler un petit jeune, relooké par ses soins à tous ses galas, l'occasion de se taper de la viande fraiche aussi. La journée je fermais ma gueule, le soir je glissais quelques oh oui entre ses draps et le tour était joué. Ma prison me plaisait bien. Beaucoup plus que la vie minable que je menais avec mes parents. J'étais partis au début de mon année de terminale. Mon père voulait que je rentre dans l'armée, moi j'aurais préféré aller à la fac, ou mieux, entrer au conservatoire. Baptiste avait aménagée une salle spéciale pour mes répets, et je pouvais jouer du piano pépére quand mon cougar partait travailler. Le rêve. « Je suis rentré ! » Happy family. Chéri, je suis rentré à la maison. « Je suis dans la chambre ! » Je retourne m'asseoir sur le lit, ma main glissant sur les draps en soie. Baptiste finit par entrer dans la chambre, sourire aux lèvres, et pose sa veste sur une chaise, dénoue sa cravate en commençant à me raconter sa journée. Moi j'attends, j'attends le moment où la main viendra me nourrir. « Je ne supporte pas Gap's corporation, ils sont toujours là, avec leur horde d'avocats à chercher le petit défaut dans nos feuilles de budget. » Baptiste continue son déshabillage en dégrafant les boutons de sa chemise. Je ne comprends jamais rien à ses histoires de bourse et de firmes. « Enfin, ça ne t'intéresse pas. » Il se penche vers moi, pose ses lèvres sur les miennes et vient s'asseoir à mes côtés, tirant le tiroir de sa table de chevet pour en sortir un petit miroir. Je me place derrière lui, fais glisser mes doigts le long de son dos, mes yeux ne lâchant pas ses mains. Baptise sort un sachet de son tiroir, place un peu de coke sur le miroir et commence à détruire la pyramide, pour en faire deux lignes régulières. Il finit par se tourner vers moi, miroir tendu et sourire sur les lèvres. « Tiens mon cœur. »

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2011

« Ça fait deux ans que je suis partit, j'passe de mains en mains, d'apparts en apparts pour trouver mes doses. Ça m'a fait du bien, de partager ça avec vous. » Je baisse la tête, esquisse un léger sourire et le groupe se met à applaudir. Dana se lève de nouveau pour annoncer la fin de la séance, elle nous souhaite une bonne semaine et nous donne rendez vous pour le prochain vendredi. J'attrape ma veste, l'enfile et me sort une cigarette en pressant le pas jusqu'à l'extérieur. A peine sortit qu'une main se pose sur mon épaule, c'est celle de Jett, un des mecs qui vient à la séance anonyme. Jett est canon. Enfin devait être canon, maintenant ses dents de devant son pourries, et il devrait bien reprendre une dizaine de kilos pour plaire aux nanas. « T'aurais du feu mec ? » Je hoche la tête, lui tend mon briquet et il continue de me dévisager. « T'sais, t'as la sale gueule du camé Ethan. J'sais pas à quoi tu tournes mais ça t'as vraiment attaqué.» Je hausse les sourcils, recrachant une ligne de fumée sans savoir quoi lui répondre. Merci … toi aussi ? « T'es quand même un foutu menteur. J'ai bonne mémoire tu sais. » A la bonne heure, après me faire traiter de junkie, on passe à menteur. Monde cruel va. Je décroche à Jett un sourire amusé, avant de coincer ma clope entre mes lèvres. « La dernière fois qu't'es venu au micro, c'est pas cette histoire que t'as raconté. » Je laisse échapper un petit rire, balance une petite tape amicale sur son épaule et m'éloigne. Foutu camé. La dope tu tombes pas dedans à cause des autres, la dope c'est toi qui la choisis, pas l'inverse.


• • • • •

THE BITTER END
OVERDOSE. Parce qu'il faudra bien que je crève de quelque chose, et qu'un jour, je serai déjà trop défoncé pour m'apercevoir que ma ligne de blanche est trois fois plus longue qu'à l'habitude ou que j'vais m'avaler une poignée d'anti-dépresseurs ou de valium, forcer sur la PCP ma grande favorite, juste pour voir ce que ça fait de dépasser ses limites, de vivre en façon haute voltige comme dans les films. Parce que tout ce qu'on me tend, tout ce qu'on me dit d'avaler, ou de sniffer, je le prends comme si le prêtre m'avait tendu l'hostie. The pope of dope. COMA ETHYLIQYE. Tu sais justement, à l'église, quand ils te donnent leur hostie dégueulasse, il te tendent un peu du sang du Christ pour faire passer le tout, alors une grande rasade de vodka pure dans une coupelle en argent, ça revient au même non ? Et quand la coupelle est vide, tu t'attaques à la bouteille, cachée sous la soutane d'el pape. Vu le nombre de fois que j'ai terminé la tête dans le caniveau à même plus me rappeler du nom des choses m'entourant, il arrivera bien un jour où j'me relèverai pas. MST. T'enlèves les pilules et tu planques la vodka, le seul truc qui va me motiver c'est le cul. Alors bouge toi de là, que je te montre comment on se serre un type. Les sentiments ? Que dalle, je gerbe sur cupidon et préfère baiser sa mère. Who's your daddy ? Seulement parfois, il arrive de se tromper de chemin dans la forêt vierge, de louper un virage et d'arriver dans un putain de marais dégueulasse avec plein de maladies en tout genre. Alors je vais pas donner mon sang quand ils font la collecte, je leur évite le temps perdu à analyser des cellules déjà pourries. MEURTRE. Pourquoi est ce que quelqu'un voudrait me tuer ? Parce que je ne suis pas vraiment aimé, je traîne un tas d'emmerdes derrière moi et c'est comme si je décidais du cadeau empoisonné en dessous du sapin de chacun. Il y en a qui aime pas et j'me fais souvent casser la gueule en bas de chez moi. Suffit qu'un jour ça tourne mal et il y en ait un qui sorte son cranté et on dit adieu à la gueule d'ange. SUICIDE. Et puis je pourrais les aider, voire même mieux, je pourrais tous les baiser ces connards qui me refilent pilules sur pilules, bouteille sur bouteille en attendant de me voir crever la bouche ouverte. J'pourrai faire un gros truc qui ramènerait les médias, du genre sauter du haut du toit d'un lycée. On chercherait un symbole derrière mon suicide, les psys pourront déballer leurs conneries sur l'instabilité des adolescents, les opposants politiques viendraient pour dénoncer les conditions dans lesquelles on laisse les étudiants, les élèves en seraient choqués à vie en se demandant s'ils n'auraient pas pu me sauver, trouver plus tôt ce qui n'allait pas ... et le p'tit Jésus et moi, on se marrera bien à vous regarder vous poser des questions. Parce que si je me tue un de ces quatre, ce sera pour vous emmerder et vaincre l'une des quatre morts qui me sont prédestinées. Et puis … peu importe, faut bien crever à un moment de toute façon.





Dernière édition par Nicky S. Keaton le Mer 10 Aoû - 23:17, édité 10 fois
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MessageSujet: Re: Nicky ϟ cheers to the freakin weekend   Nicky ϟ cheers to the freakin weekend EmptyMer 10 Aoû - 21:58

Bienvenue sur GAY COMMUNITY & merci de ton inscription Nicky ϟ cheers to the freakin weekend 4251308190
Bon courage pour ta fiche (a)
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MessageSujet: Re: Nicky ϟ cheers to the freakin weekend   Nicky ϟ cheers to the freakin weekend EmptyMer 10 Aoû - 22:05

Bienvenue parmi nous Nicky ϟ cheers to the freakin weekend 3967998059
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MessageSujet: Re: Nicky ϟ cheers to the freakin weekend   Nicky ϟ cheers to the freakin weekend EmptyMer 10 Aoû - 22:08

Merci vous deux Nicky ϟ cheers to the freakin weekend 410353720 Nicky ϟ cheers to the freakin weekend 3533921347
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MessageSujet: Re: Nicky ϟ cheers to the freakin weekend   Nicky ϟ cheers to the freakin weekend EmptyMer 10 Aoû - 22:29

Bienvenue et bonne chance pour ta fiche ♥
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MessageSujet: Re: Nicky ϟ cheers to the freakin weekend   Nicky ϟ cheers to the freakin weekend EmptyJeu 11 Aoû - 2:01


    Bienvenue parmi nouuus Nicky ϟ cheers to the freakin weekend 4251308190
    Bon courage pour ta fiche ♥️
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MessageSujet: Re: Nicky ϟ cheers to the freakin weekend   Nicky ϟ cheers to the freakin weekend EmptyJeu 11 Aoû - 5:22

Bienvenue !!! Bon courage pour la suite de ta fiche =)
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MessageSujet: Re: Nicky ϟ cheers to the freakin weekend   Nicky ϟ cheers to the freakin weekend EmptyJeu 11 Aoû - 9:36

Bienvenue Nicky ϟ cheers to the freakin weekend 3533921347
Et bonne chance pour ta présentation Nicky ϟ cheers to the freakin weekend 410353720

J'aime beaucoup le prénom <3
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MessageSujet: Re: Nicky ϟ cheers to the freakin weekend   Nicky ϟ cheers to the freakin weekend EmptyJeu 11 Aoû - 12:17

Bienvenue sur le forum Nicky ϟ cheers to the freakin weekend 410353720
Bonne chance pour la suite de ta fiche ♥️
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