Ah la jeunesse, l'enfance et l'innocence. J'ai remarqué que beaucoup sont ceux qui regrettent le temps où presque rien n'avait d'importance. Are you kidding ? On ne pouvait pas avoir la liberté qu'on a aujourd'hui, pas d'indépendance ou de mot à dire. Mais revenons à nos moutons, pour ma part, j'ai eu une enfance assez banale. Avant que mon père n'obtiennent son poste de chirurgien en Amérique, nous vivions à Zagreb où il était connu pour être l'homme au grand cœur, travaillant d'arrache-pied avec but le sauver le plus de vie possible. J'étais fille unique, et donc la perle rare de mes parents qui n'hésitaient pas à me prouver leur amour par des gestes ou des cadeaux de grande valeur. En effet, je suis issue d'une famille aisée, non seulement pour le métier de mon père, mais également parce que ma mère est une avocate qui commence à se faire connaître petit à petit. Et puis il y avait moi, entre eux, une petite fille que tout le monde connaissait. Non seulement pour le statut honorant de mes parents, mais également parce que j'étais une fille très sociable. Celle qui s'avançait vers les autres et qui n'hésitait pas à se lier d'amitié avec ceux qui l'entourent. J'avais toujours ma petite bande où nous étions cinq filles qui étaient toutes plus adulées les unes que les autres. Dès mon plus jeune âge, j'avais ce don pour séduire les garçons sans faire de grands efforts. Un petit cillement des yeux, et c'était parti pour être l'élue des cœurs. Néanmoins, je restais la fille qui rendait ses parents fièrent d'elle parce que je n'étais pas une enfant à "problèmes" comme on pourrait le dire.

Poursuivons ! Plus je grandissais, plus j'attirais l'attention des gens avec mon petit visage d'ange. Mais on le sait plus que n'importe qui d'autre, plus on grandit, plus on s'offre à de nouvelles expériences plus excitantes les unes que les autres ! Et autant vous dire que j'étais celle qui était au premier rang. Mais pourquoi avoir changé ? Je vous rassure, ce n'est pas en un claquement de doigt ou pour le plaisir que j'ai changé. Je crois même que j'ai changé involontairement, parce que c'était la suite logique des choses. Tout d'abord, je sentais que mes parents s'éloignaient. Leur travail prenait de plus en plus d'importance, au point que mon père eu une offre de poste au Seattle Grace Hospital étant donné qu'il est chirurgien en cardiologie. Malgré le temps fou qu'il passe à soigner des cœurs, il n'a pas réussi à réparer celui de ma mère qui s'est sentie délaissée et qui, à son tour, s'est noyée dans son travail. En effet, elle a trouvé un poste tout aussi flatteur, puisqu'elle intègre un grand cabinet d'avocat et gagne affaires sur affaires. Et moi dans tout ça ? Eh bien j'étais en page de m'occuper de moi-même puisque je suis partie avec eux à Seattle. Je n'avais pas le choix étant donné que je n'étais pas encore majeure, âgée tout juste de 14 ans. Il était donc évident que ce n'était pas mon choix. J'avais construit ma vie à Zagreb. Ce fut avec des souvenirs pleins la tête, et avec un goût amer plein de regrets que j'avais quitté ma ville de naissance pour l'Amérique. Et ce fut l'accumulation de l'irréparable. Même si je m'y attendais, je n'avais jamais imaginé à quel point le prononcé du divorce de mes parents pouvait être violent. Ce fut une déclaration de guerre qui prit place, qui allait avoir ma garde, moi l'enfant unique ? Pendant qu'ils se battaient pour leur argent et leur enfant, j'avais profité des expériences de Seattle. La gentille petite Katniss était devenu la séductrice manipulatrice de Seattle en l'espace de quelques mois. Il n'était plus question de se laisser marcher sur les pieds ou d'être naïve. Je me servais des gens comme mes parents se servaient de moi pour obtenir les dommages et intérêts. Les années passent, et je deviens une américaine à part entière, poursuivant mes études d'art avec une passion pour la photographie. Mais us les expériences fusent, plus je me découvre une attirance pour les filles. Malgré cela, je comprends que les deux sexes humains m'attirent. Ma mère ayant enfin obtenue ma garde, mon père s'est évaporé dans la nature, ne donnant plus de nouvelle, notamment lorsqu'il a appris que sa petite fille chérie était bisexuelle. D'ailleurs aujourd'hui, ça fait 3 ans que je n'ai pas eu de ses nouvelles, sans savoir s'il est toujours vivant ou non. Mais on ne peut pas dire que tout s'arrange. Noyée dans son chagrin et dans son travail, ma mère tombe dans une dépression et ne s'en sort plus. De son plein gré, elle a pris la décision de se faire soigner dans une clinique où elle réside toujours aujourd'hui. Je garde contact avec elle bien évidemment, après tout, elle est ma seule famille. Me lassant de Seattle et n'ayant plus personne derrière mon dos pour me dicter mes faits et gestes, je décide de retourner à Zagreb et de faire comme un "retour aux sources". Cela fait maintenant deux mois que je vis à nouveau dans ma ville de naissance, dans la maison familiale où j'ai l'impression que rien n'a jamais changée.