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 Very bad trip - Erèbe

Louis S. Achéron
Louis S. Achéron

Je suis arrivé à Zagreb le : 26/03/2014 J'ai posté un total de : 158 kunas en banque. On me dit que : Anthony Hopkins Je crédite : Abyss donc j'ai : 44 ans à : l'Université de Zagreb, et à domicile La classe hein ! Côté cœur je suis : veuf.


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MessageSujet: Re: Very bad trip - Erèbe   Very bad trip - Erèbe - Page 2 EmptyMer 27 Juin - 2:01

Les draps frissonnent, se tordent, sinuent, louvoient, cachent les deux enfants, qui un jour ont grandit. Deux voix se répondent, dans le secret du lit, sous le drap frissonnant, se chuchotent leurs loi. Elles se caressent en se chuchotant des roses, se piquent au lent poison de leur douce chanson.
Elle est mort légère, bruissante, excitée, chuchotant l'un pour l'autre, chant mélancolie. Ils ont tendu un voile, horizon sans voix.


Il passe le portail envahi de lierre, perdu dans les méandres du carnet inconnu, sinuant d'un visage à une note, d'un croquis aux petits traits d'ennuis, lis les commentaires et les cours jetés là par une main ennuyée, en colère, paresseuse, nerveuse, endormie, sans vraiment regarder autour de lui ; se retourne en entendant un bruit, persuadé que son vieil ami va sortir d'on ne sait ou avec un "bonjour m'sieur Louis !" tout prêt.
Le chat des voisins lui décoche un sourire railleur avant de lui bailler au nez. Il saute du plan de travail et disparaît sous une chaise. Les meubles qui occupaient le centre de la pièce ont disparus, ne restent que la longue table familiale et les chaises. Le bric-à-brac de William c'est envolé, un peu comme lui et ses fleurs dont des pétales détachés roulent sur le sol. Celui-là sent le produit au citron, et porte encore la marque du feu en son centre, un rond marron aux nuances étranges sur la pierre ocre. Il ferme le carnet, le range dans son sac.

Là haut, cachés aux yeux des fantômes, s'échangent de longs regards, une tendresse frêle, aile de libellule. Ils se pressent, se touchent, frénétiques et pathétiques solitudes, ne savent pas s'attraper, maladroits sous le tissu qui les gêne, tremblants soudain d'une maladie inconnu qui les pousse toujours plus emêlés si bien qu'Absynthe ne sait plus exactement comment se dépêtrer de tout ceci, quand deux mains cueillent son visage.
Ses mains redessinent son visage, un doigt glisse sur une lèvre qui voudrait l'attraper.
“Je te vois”. Il boue. Il veut lui faire tout ce qui devrait être fait en de pareilles circonstances. Pourquoi diable portent ils autant de tissus déjà ? Il a chiffoné sa chemise à force de tirer dessus pour le retourner sur le draps, s'emêlant toujours un peu plus. "Je te veux" La fumée doit sortir par ses oreilles mais il n'en a cure, il ne reste plus qu'à déballer le paquet du papa noël. Ses yeux papillonnent, il le regarde, défiant, se demande à quel jeu il joue, si le but ultime de son existence n'est pas de le faire imploser de frustration.

"Regardes moi, parce que mes baisers sont pas menteurs, parce que c’est toi qui me vole au coin de tes cils et j’ai peur de m’jeter dans cette forêt là.”

Il t'a fait baisser les yeux ce con. Tu les relèves bien vite pourtant. T'ouvre la bouche, tu la refermes, tu souffles "tu crois que c'est autre chose, ce n'est jamais que du désir" cesses de lutter. Tu ondules contre lui faute de pouvoir vraiment bouger, tes doigts jouent avec les bords du pantalon noir, glissent contre ses hanches nues.

Toc. Toc. Toc.

Tu as glissé ton visage dans son cou, pas vampire, tu es plutôt un loup garou à sentir ses cheveux ou Frollo et ton Esmeralda a peur de tes yeux de sous-bois. Ton nez se frotte contre sa tempe.


"William est arrivé." Les pas décroissent et Absynthe se laisse tomber sur le côté, les yeux fixés au plafond, entraînant Erèbe au dessus de lui et le drap. Leurs deux corps etroitement emêlés et echauffés se collent d'avantage, suffisament pour leur donner de violentes palpitations. Absynthe se mord la lèvre, il en ronronne presque ; Erèbe panique ; ils valsent sur le sol.

Absynthe se démêle en silence, les lèvres horriblement sèches, saute sur ses pieds et file hors de la chambre. Il bondit dans le couloir.

En bas des marches Louis paie les livreurs qui déposent le cerceuil sur la table. Ils sortent. Absynthe retourne dans la chambre, y entrainant Erèbe qui en sortait tout juste. En bas, Louis ouvre la partie haute de la boite pour observer le visage sans vie. Il l'observe longtemps, mais à aucun moment il ne pourrait croire qu'il dort. Il le referme alors que la porte s'ouvre de nouveau et que les deux jeunes hommes en sortent. On sonne à la porte. La voisine et son fils, trois petites mamies qui venaient parfois le voir, et une foule de voitures qui se garent devant et autour du cimetière et de la maison. C'est chose courante en vérité, on meurt souvent à Zagreb comme partout ailleurs. Arrive par les ruelles le loup. Il entre dans le cimetière bien avant qui que ce soit, salue quelques récents amis.


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Erèbe Galathée
Erèbe Galathée

Je suis arrivé à Zagreb le : 03/11/2014 J'ai posté un total de : 421 kunas en banque. On me dit que : Jack O'Connell Je crédite : Bazzart et moi meme donc j'ai : 24 à : Zagreb La classe hein ! Côté cœur je suis : il est parti en éxil avec : le monde


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MessageSujet: Re: Very bad trip - Erèbe   Very bad trip - Erèbe - Page 2 EmptyMer 27 Juin - 12:36


very bad trip
Erèbe, Louis & Absynthe

« Les yeux, à eux seuls, étaient un poème : verts, légers, ourlés d'ombre, comme flambés par quelque vieille croyance balkanique. » Le Vol des cigognes  de Jean-Christophe Grangé
Sous le secret des draps, nos corps lévitent, s’emmêlent, s'enroulent, se nappent, se voilent l’un de l’autre et l’un dans l’autre.
Nos bouches sont des brasiers. Nos bouches sont des océans et l’air qui les séparaient était l’isthme agacant qu’il fallait couvrir, qu’il fallait noyé. J’veux pas d’air entre nous, pas d’espace, je veux mon corps contre ton corps, ma matière contre ta matière et nos matière en fusion.
Quelques part derrière mes yeux grands ouverts dans tes yeux qui le sont tout autant, la peur est allée se faire enflé. Je te respire, je te bois, je m’enivre de toi. Je suis là, derrière les pétales de tes cils, je suis là, la veine sous la paupière, je suis la danse amante des vagues quand elles meurrent sur la plage. Je perds controle, et je m’en fout. De toute manière, tout finit en cendre, alors que nos lèvres nous brule et nos érrode jusqu’au charbon, qu’importe. Moi je veux bruler de toi. Je veux bruler pour toi. Je me veux, bois craquant, bois braise, je me veux rougeoyant de toi sous l’astre solitude. Je veux l’ombre de nos nuits blanches quand les draps s’envole. Doucement tes mains froissent le papier de mon coeur. Au delà des réels, je nous rêve en sirène, anguille, languide, louvoyant entre les vagues de ton corps.
Sois mon ports. Je veux mouillé dans ces eaux là, je veux, j’enter mon ancre entre tes bras, me fixé là, oublié le vent un peu, la course et le temps. Je veux juste rester là à faire dormir mon coeur entre tes mains.”"tu crois que c'est autre chose, ce n'est jamais que du désir"
Une ondulation, une phrase, une danse, et il me fait mal. Tu sais comme tu me fait mal, quand tu frotte comme ça, ton désir plein d’aiguille, c’est dans mon coeur que ca perce, je te désire pas Absynthe. Je t’aime. L’évidence est une lacération, et moi, moi qui me laisse faire, moi qui laisse tes mains me pelé, moi qui laisse ta bouche le limer, me poncer, m’érroder, moi qui te laisse bien tout cassé, moi qui ne réponds pas, pantin béat sous tes doigts. Ca fait mal, ca m’prends aux tripes comme une odeur de charnier, ca m’prend en remugle, et j’aimerais te dire “non”, te dire “arrêtes”, te dire “laisses moi”, j’aimerais prendre mes jambes a mon cou et me barrer jusqu’à il y ai au moins un continent entre nous deux, j’aimerais te fuire comme la lune fuit le soleil, mais on se rattrape inlassablement. Nos amours sont des éclipses.
"William est arrivé."
Je suis en pierre, vois, galathée d’ombre, galathée de volvic, vois, la statue que tu prends dans tes bras. Tu me regardes pas, regardes toi, perdu, souffreteux, prince lépreux, regarde toi, avec ton coeur en guenille, tes yeux rimbaldien, regardes toi, tu prends, tu prends, mais qu’est-ce que tu donne? Tu ravage, tu viens, mon mirage, t’es qu’une image rémanente suspendue à mes rétine, a cligner les yeux trop fort, on s’invente des forme. J’suis tombé amoureux de ton fantôme subliminal.

Des fois, le soir, il y a des ombres aux coins des rues. Elles brillent comme tes yeux.

Il s’en va courant sur ses jambes, la porte se referme sur moi et je regarde le bois et les gonds et la poignée, haletant, rouge et suante, lourd d’envie, de douleur, d’amour et d’hérésie. Je pense a William, William m’avait dit un jour que l’autre et moi, on en viendrait a danser comme ça. J’lui avait dit que non, j’lui avait dit que non, que l’amour est un mur, que je suis gitan, et que les gitans jamais ne durent derrière les murs, que les danse que je danse avec lui sont les danse des amis et des poésie, que moi, j’danse d’amour qu’avec le soleil. Quel con. Il m’avais regarder avec son sourire de vielle personne, avec le coin de ses lèvres en brin de mélancolie, il devait se rappeller l’époque ou lui aussi pensait que l’amour n’avait pas le pouvoir absolu qu’on lui prête.
Ma Blanche est Verte, c’est pas une rose, mais l'hellébore qui vient semer mon jardin.
Il revient, je suis toujours sur le sol, débraillé, les yeux dans le vide. Je me lève, je suis au dehors de moi, je flotte au dessus de tout ça. William danse avec Blanche, et je suis sur qu’il sourrit des premiers pas de ma danse a moi. J’arrive vers Lui, j’enroule mes bras tout autour “Non c’est pas du désir”. Je le laisse et ouvre la porte, me faufile comme une ombre jusqu’au cerceuil que Louis a ouverte, les yeux sur le visage clos et fâné. Je ne pleurs pas. Je reste juste là, a regarder la peau pale luire doucement des hâleurs diaphane de la mort. Absinthe est descendu lui aussi. Je ne le regarde pas, je ne le touche pas. Je vais juste vers Louis. J’attrape sa main dans ma main et je sers doucement, sans rien dire. Je repense a nos feux Indiens. On lui a déjà dit aurevoire hier soir, aujourd’hui n’est qu’une formalité. C’est a son corps qu’on dit Adieu aujourd’hui, moi, j’ai laissé partir son coeur hier. Je lache la main de Louis et je sors dehors rejoindre Lupin et attendre, clope au bec le début de la cérémonie. Je suis loin de me douter l’ombre qui se profile déjà. Mais Lupin est agité, ses sens sont aux aguets.




.
(c) DΛNDELION
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 Very bad trip - Erèbe

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