Je suis née à Bistra à un mois et un jour de Noël. Mes parents étaient et sont des gens bien, mon père Milan, un ancien joueur de football en division deux croate alors que le pays se nommait encore la Yougoslavie, maintenant entraineur en amateur et surtout secrétaire de son ancien club. Ma mère elle est une femme d’origine serbe, elle à toujours été professeur en économie à l’université de Zagreb. Je n’ai pas de frère mais une sœur un peu plus jeune que moi. Elle est partie vivre aux Etats-Unis quand j’ai quitté le domicile familial.

Les soucis ont réellement commencés pour moi quand un soir, dans une boite, je me suis mise à regarder cette femme, un peu plus âgée et tout est allé vite, très vite, trop vite sans doute, j’ai vite abandonné mes deux amies avec qui je faisais la fête pour aller danser à ses cotés. Les filles n’en revenaient pas, moi qui habituellement si peu encline à aller me coller à une jolie femme avec qui j’aurais envie de passer du bon temps, je dansais là à ses cotés me déhanchant le plus sensuellement possible pour qu’elle me remarque. Coup de chance pour moi, elle se rapprochait, un peu dans un premier temps, beaucoup par la suite et elle finit par se coller véritablement à moi par la suite, nous terminions la soirée dans un hôtel pas très classe mais assez tranquille pour nous laisser l’intimité que nous voulions. J’avais pris soin de demander aux filles que j’accompagnais de me couvrir au cas ou mes parents leurs téléphoneraient. Les deux connaissent en effet mon secret étant que l’une d’elle est mon premier flirt et surtout premier amour lesbienne, comme toutes les gamines de dix sept ans à l’époque, nous voulions savoir ce que cela faisait et il s’était avéré que nous avions aimé, au point de former un petit couple secret durant quelques mois avant de se dire que notre amitié valait mieux que cette petite romance qui était vouée à l’échec car nous nous connaissions depuis trop longtemps. L’autre était une fille nouvelle dans le coin, il n’y avait que deux ans que nous la connaissions, purement hétéro, elle aimait déjà faire la fête et passait de mecs en mecs sous nos regards amusés. Je les considère comme mes doubles toujours maintenant, Franka et Yelena savent que si un jour elles ont besoin de moi, elles peuvent appeler à tout moment, même de la nuit. Le lendemain je me retrouvais enlacée dans le lit de la demoiselle que j’avais draguée la nuit précédente, Sonja et moi commencions une courte relation qui allait tout changer pour moi. En effet c’est elle que j’embrassais quand mes parents me tombèrent dessus, je me pris une gifle de mon père sans raison, ou si celle d’embrasser une femme devant chez moi. J’en pouvais plus et je leur hurlais dessus, je leur avouais que j’étais lesbienne et que je voulais vivre mon homosexualité comme je le voulais en faisant les études que je voulais à savoir celle de comédienne. Je me réfugiais chez Sonja après avoir été mise à la porte de chez moi, mes géniteurs, ne voulaient plus me voir, plus rien savoir de moi pour eux, j’étais morte selon leurs termes. Je pleurais toutes les larmes de mon corps mais au moins j’étais libre.

Sonja me quittait au bout de deux mois, pour elle, je n’étais qu’une fille de passage, elle était bisexuelle et un homme rentrait dans sa vie, elle me mit à la porte comme un chien qu’on abandonne. J’errais seules dans les rues de Zagreb pour débuter, c’est là que je commençais sérieusement à me droguer, cocaïne et joints étaient mon quotidien, mais un jour dans le squat que j’occupais avec d’autres, il y eu une descente de flics, parmi eux il y avait Branka, un maitre chien, une femme à l’autorité exécrable, le genre de nana que j’aimais mettre à l’épreuve quand j’avais ma dose quitte à me faire défoncer le portrait, je la sentais différente des autres, elle m’interrogeait et plus je faisais la conne plus cela l’énervais, rapidement une tension s’installa entre nous, pas le genre de tension qui fait en venir au mains le genre de tension sexuelle qui vous fait dire que cela va être bestial et cela l’avait été. On s’était retrouvées dans un coin très discret ou nous avions couché ensemble sans témoins ni rien, enfin si nous avions un témoin Vaillant son malinois un animal magnifique mais qui avait le même caractère de cochon que sa maitresse. Nous nous sommes revues plusieurs fois après, installant un peu jeu entre nous après chaque interpellation. On se voyait même chez moi car oui, l’université me trouvait un logement, certes pas très grands mais j’avais un toit, pour les remercieret gagner un peu plus d‘argent, je me proposais pour travailler comme femme de charge dans les cuisines tout les après midi lorsque je n‘avais pas cours. Les années passèrent et ma relation avec Branka continuait de plus belle au point même si des fois il nous arrivait de nous balancer des noms d’oiseaux ou de nous offrir des fleurs. Je me pose encore certaines questions aujourd’hui six ans après notre première rencontre.

Branka est elle la femme qui va réussir à me faire vivre un compte de fée point de vue sentimental ? Ou est elle simplement un plan cul ? Au bout de temps d’années, je crois connaitre la réponse mais tout d’abord je tiens à lui faire quelques peu payer son absence car trois semaines sans la voir c’est dur pour moi. Je ne sais pas quelle seras ma réaction quand je la recroiserai à nouveau. Vais-je lui sauter dessus pour l’emmener au septième ciel ou vais-je avoir envie de lui tordre le cou ? Peut être les deux après tout car ses courbes me plaisent toujours autant. Même si cela fait déjà six ans.