Ma vie ? Ma vie n'est qu'une suite d'erreurs commises de manière irréfléchie conduite par la drogue, l'argent et la soumission. Je n'ai jamais été comme les autres, ma mère refusait que je le sois, elle ne voulait pas que je sois comme toutes les autres filles prétentieuses.. Non. Elle voulait que je sois un garçon. Depuis jeune elle m'appelle 'Danny', sur tous mes papiers ce prénom règne me faisant passer pour quelqu'un que je n'ai jamais été. Elle voulait que je sois son parfait petit garçon qui s'occuperait d'elle plus tard, qui la transformerait et qui aurait un travail raisonnable.. Au lieu de ça elle m'a eu moi. Elle a toujours considérée les femmes comme faibles, inapte à la vie sociale, elle m'a toujours dit que leur rôle était de se faire engrosser pour ensuite vivre une vie triste enfermée dans leur maison.. Je pensais qu'elle avait raison. Je pensais que c'était là le rôle d'une femme alors j'étais un garçon. Je travaillais à l'école, je me battais, je m'habillais comme eux, ma mère me plaquait le peu de poitrine que j'avais pour ne pas qu'elle se voit, elle me coupait toujours les cheveux très cours.. Elle vivait dans son monde, elle ne voulait pas m'entendre parler de règles, de froufrous.. J'étais condamnée à me taire subissant ce qu'elle me faisait. Ma mère était une prostituée du nom de Marie, c'était une femme assez petite aux longs cheveux noirs et aux yeux bleus. Elle avait raté sa vie, sa mère ne voulait pas d'elle, elle l'a mise à la porte quand ma mère n'avait que 18 ans, elle a été obligé de se débrouiller. Elle a d'abord était serveuse puis elle a finit prostituée. C'est comme ça qu'elle m'a eu. Elle a rencontré un homme du nom de Frédérick, ils vivaient une romance désastreuse depuis plus d'un mois quand elle lui annonça qu'elle était enceinte. Enceinte ? Inconcevable pour ce motard qui enchaînait les poules de luxes sans demander l'avis de la femme qu'il avait prit sous son aile. Il est néanmoins resté jusqu'au septième mois mais il est partit, il restait avec ma mère juste pour avoir un logement le temps qu'il reparte. Ma mère a pensé que c'était de ma faute, voilà le déclencheur.

Pour mon adolescence, j'aurais aimé vous dire que tout s'est arrangé, que j'ai pu avoir une vie normale... Je vous la met tous à l'envers, il n'y a jamais rien eu de tout ça. Je n'ai jamais connu de petit ami, de soirées, de cuites.. J'ai passé mon adolescence à jouer les Ken, j'étais le jouet des collègues de ma mère. J'étais le larbin, j'allais leur chercher à boire, leur servait à manger, m'occupait de leur beauté.. Aucune ne savait que j'étais une fille. Tss.. Les gens peuvent vraiment être stupides. Un jour, je me suis rebellé. Je me suis engueulée avec ma génitrice, j'ai défais mon costume pour devenir une adolescente et je suis partie. J'ai airé pendant des jours entiers dans la rue sans but précis, que pouvais-je faire ? Je n'avais de diplômes, je ne savais rien faire.. J'avais juste les notions de la prostitution mais je refusais de le faire. Vendre mon corps à des hommes ? Non, puis quoi encore ? Alors j'ai continué. J'allai de squatte en squatte, je volais, je mentais.. Puis une nuit je vécu une des pires choses qu'on puisse imaginer. Deux hommes baraqués et bourrés m'ont attrapés dans une ruelle et ont satisfait leurs envies, tout ce qu'ils voulaient faire ils le faisaient sans sourciller, ils m'ont laissés pour morte. J'avais l'impression de partir, je ne sentais plus mon corps, j'avais froid, je voyais une lumière... La mort ? Non, l'hiver. J'ai juste vu la neige tombée et je me suis endormie. Je me suis réveillée dans un lit douillet, les membres endoloris et un mal de tête digne des lendemains de cuites, une femme était à mes côtés elle avait l'air douce. Mérédith, qu'elle s'appelait, une femme ronde, petite mais jolie qui semblait être heureuse. Elle est restée à mes côtés les six jours durant lesquelles j'ai dormis et quelques temps plus tard elle m'a annoncé cash Aujourd'hui, il est temps que tu deviennes comme nous. Si tu veux rester, tu dois payer. c'était un vieux cabaret, un des derniers de la ville. Les gens venaient voir des danseuses, ils buvaient.. Puis ils allaient dans les sous sols aménagés en boite de striptease que seul les habitués connaissaient, c'était une affaire illégale qui rapportait beaucoup d'argent, notamment grâce aux femmes qui vendaient leur charme après les numéros. Je faisais partie des novices, des jeunes à qui des rôles spéciaux étaient attribués. On dansait et on ne faisait pas plus.

J'ai eu 17 ans. J'ai eu l'âge de passer aux choses sérieuse. A partir de là, tous les soirs j'emmenais un client dans une chambre et on couchait ensemble jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus. J’exauçais tous ses désirs, je jouais le rôle qu'il voulait et il partait, j'en ramenait un deuxième et ça continuait jusqu'à tard dans la nuit. La journée, quand la boite était fermée et quand nous ne répétions pas avec certaines filles nous nous rejoignons dans nos chambres et on discutait de ce qu'on rêvait de faire. Je me suis d'ailleurs fais une amie comme ça, ma meilleure amie. Au bout de plusieurs mois, on était ensemble, je découvrais un instinct homosexuelle que je n'aurais jamais soupçonné. C'était mon premier amour, vous savez, le genre passionnel ? Qui nous fait rêver, on pense qu'il durera jusqu'à notre mort.. Je revivais et nous n'étions jamais séparés, on faisait nos shows ensemble et la nuit avec les clients c'était pareil. Mais j'ai décidé de partir. Nous avions 18 ans, nous avions une occasion de partir mais elle a voulu y rester. Là-bas, elle était logée et nourris, elle ne voyait que les points positifs ne remarquant pas qu'elle mourrait à petit feu. Je suis partie sans elle. J'ai finalement réussis à m'en sortir. Je suis sortie avec un drogué adorable, le genre d'homme qui fait rêver. Je suis restée avec lui pendant trois ans jusqu'à ce que je tombe enceinte. C'était il y a 3 mois et je me souviens très bien de ce qu'il m'a dit; Un gosse ? Tu veux que je foute quoi d'un gosse ? Aucun de nous n'est capable d'en élever un ! Regarde toi, la mère junkie qui présente son cul à qui veut et moi le père abrutie qui risque sa vie pour une simple liasse de billet. On sera qui, hein ? T'avorte ou tu te casses, il n'y a pas d'autre choix. je suis partie. Je n'ai pas pu avorter alors voilà comment je me retrouve à Zagreb en étant une prostituée junkie.