Stanislav Ivan Pavlović. Un grand garçon d'une vingtaine d'année. Chétif ; mais musclé. Brun. Une coupe de cheveux indescriptible. Des oreilles assez grandes. Un peu décollées. Mais rien de choquant. Un menton assez fin. Un visage assez fin. Le teint rose d'un jeune homme au début de sa vie. Un jeune homme charmant, à le voir. Le gendre idéal pour toutes les mères des jeune filles de la terre. Mais c'était sans connaître son passé. Sa vie. C'était sans connaître ce qui avait fait de lui celui qu'il était aujourd'hui. Et soyez en sure, son histoire, son passé, ferait fuir toute belle-mère modèle.

Stan est né à Zagreb il y a 21 ans. Son père était un homme assez simple. Un grand type plutôt bien fait qui travaillait dure pour que son fils et sa femme ne manquent jamais de rien. Sa mère était une petite femme rondouillette. On voyait qu'elle n'avait jamais réussis à perdre les kilos que lui avait valu son unique grossesse. Femme au foyer, elle avait décider de quitter son poste d'assistance dans une grande entreprise de bureautique, pour s'occuper de son fils. Une famille banale, pour une enfance des plus banale aussi. La garçon était plutôt doué à l'école. Avec quelques efforts supplémentaires il pourrait vite être le meilleur de sa classe. Plutôt littéraire que matheux et un tout petit peu sportif, mais juste ce qu'il faut. C'était un garçon agréable. Ses professeurs n'avaient jamais à s'en plaindre. Il avait suffisamment d'amis pour un garçon de son age. Il eut sa première amoureuse en maternelle. La jolie Sanela Galiot. Leurs parents respectifs espéraient déjà les mariés. Cela datait du jour ou le garçon s'était ramené en courant devant les deux mères, pour annoncer qu'après avoir embrassé Sanela derrière les portes manteaux de la salle de classe et, qu'étant donné qu'elle était enceinte, il n'avait plus d'autre choix que de lui demander sa main. Avouez que c'est adorable de la part d'un petit gars de tout juste sept ans.

Arrivé à l'adolescence, Stan dû subir les changements de son corps, les mêmes changements que tous les garçons de son âge devaient subir. C'était une période assez difficile et sa le rendait en colère. Tellement en colère qu'il lui fallait un exutoire. Et ce serait ses deux parents. Ses relations avec eux devinrent assez laborieuses quand le garçon décréta qu'il avait désormais le droit de choisir ce qui était bon pour lui. Il estimait que ses quatorze ans révolus il avait parfaitement le droit de sortir à pas d'heure avec ses amis.
Stanislav commençait à découvrir son corps et les plaisir qu'il pouvait éprouver avec. Il commença alors à vouloir connaître les vrai plaisir des femmes. Il enchaîna alors les petites amies. A son age il ne faisait pas grand chose avec elle. Juste quelques baisers langoureux. Quelques unes se laissaient peloter, toujours au travers de leur t-shirt. Il aimait ça. C'était un plaisir de se rendre compte qu'il plaisait aux filles. Raison de plus pour exiger encore d'autres droits de sortie à ses parents.

L'attrait que Stanislav avait pour la vie devint bien plus présent quand il entra au lycée. Il n'avait que seize ans et avait déjà eut plus de partenaires que tous les garçons de sa classe. Désormais les filles acceptaient d'aller beaucoup plus loin avec lui et il découvrit rapidement les plaisirs charnels avec la plupart d'entre elle. Il se mit alors à sortir de plus en plus le soir, pour faire de nouvelles conquêtes. Si possibles des filles plus ages, qui pourraient lui apprendre de nouvelles choses. Il rentrait tard tous les soirs de la semaine au point que ses parents commencèrent à prendre peur pour lui. Avec toute cette fatigue qu'il accumulait à toujours faire la fête Stanislav se dispersait en cour. Ses notes avaient chuté, son comportement avec ses professeur devenait scandaleux. Il répondait à ces derniers, dormais en cours. Ne rendait pas tous ses devoirs.

Rien de bien palpitant n'est-ce pas ? Un adolescence plutôt banale. Celle d'un gamin beau comme un dieu qui préférait s'envoyer en l'aire et user de ses charmes plutôt que de s’emmerder à travailler en cour et passer des soirées entières sur des devoirs. Alors sautons un chapitre et engouffrons nous réellement dans l'histoire de Stanislav. Car, alors qu'il se voyait prévu une belle vie de réussite, le garçon décida de prendre un autre chemin. C'était avant ses dix sept ans. Quelques jours avant seulement. Ses deux parents, inquiets d'entendre les professeurs de leur enfant dire que s'il continuait sa route il finirait par redoubler, décidèrent de le prendre entre quatre yeux pour lui faire voir la réalité en face. S'en suivit à cela une violente dispute durant laquelle Stan trouva le moyen de reprocher toutes les horreurs du monde à ses parents. Et cette si violente dispute se conclu par le départ de Stanislav de chez lui. Il n'emporta que quelques affaires qu'il fourra dans un sac à dos. Un pantalon, deux t-shirt un pull et une bouteille d'eau. Il ne prit même pas le temps de réfléchir et ne laissa en aucun cas le temps de la réflexion à ses deux parents, qui n'arrivaient pas à comprendre la scène qui se déroulait devant ses yeux. Sa mère, au pas de la porte, pleurait, hurlait dans les bras de son mari qui observait, interdit, son fils partir au loin. Pour se rassurer l'homme se persuadait que son fils reviendrait bientôt. Demain, ou même avant la fin de la nuit.

Malheureusement le garçon ne revint jamais. Il avait choisis sa route. Ou plutôt sa route l'avait choisi. Son destin était à la l'opposé de quelque chose de glorieux. S'il l'avait su, le jeune Stanislmav ne serait sûrement jamais partit sur un coup de tête. Pensait-il au fond de lui que de toute façon il reviendrait un jour ? Avait-il réellement envisagé ce que cette fuite du domicile parental allait lui apporter ? Il ne s'attendait pas à une juste aux abysses. Il ne s'attendait pas à ce qu'en une simple nuit il ne puisse plus jamais rentrer chez lui. Il ne sut jamais comment les événements avaient pu s’enchaîner ainsi. Même maintenant, en y réfléchissant encore, il n'arrivait pas à comprendre. Comment avait-il pu laisser sa vie devenir comme ça ?

Alors qu'il marchait dans la nuit, une cigarette au bout du bec, son sac pendant sur son épaule gauche, Stan fit la rencontre de sa vie. Elle s'appelait Cila. Cila Jenika Novac. C'était la plus belle fille qu'il n'ait jamais rencontré. Il se souviendrait toute sa vie de la première fois qu'il l'avait vu. Le garçon se promenait dans les rues quand elle apparut soudainement devant lui. Grande. Blonde. Des cheveux lisses qui retombaient sur ses hanches fines. Son visage était maculé de sang mais pourtant elle était radieuse. Sa robe était déchirée. Elle n'avait plus qu'une chaussure, qu'elle tenait à la main, et boitait. Qui était-elle ? Qui était cet ange sortit du ciel ? Cet ange de misère. Dès qu'elle apperçut notre héro elle se stoppa net. Essuya le sang qui perlait au dessus de sa bouche. Et ne dit pas un mot. Stan resta planté là, quelques micro secondes, à la regarder. Comme un ange. Puis elle s'écroula soudainement au sol. A son réveil, elle expliqua à Stanislav qu'elle fuyait un homme. Un homme violent qui lui voulait du mal. Tout au cour de cette nuit ou Cila raconta ce qu'était sa vie et de qui elle voulait fuir, Stan ne dit pas un mot. Il lui suffisait amplement de la voir. D'admirer cette beauté. Il était tombé fou amoureux d'elle. Du premier coup.

Le garçon n'ayant plus aucun endroit ou vivre et Cila refusant de rester bloquer une minute de plus ici, les deux amoureux décidèrent de prendre le premier train. Ils se fichaient de savoir où ce dernier allait les mener. Ils ne voulaient que vivre leur amour loin de Zagreb. Loin de cette vie qu'ils connaissaient tous les deux et qu'ils voulaient fuir à tout pris. Leur périple dura de nombreuses semaines et c'est une fois arrivés en France qu'ils décidèrent de s'arrêter. A Paris. Aucun des deux adolescent ne parlant le français il allait leur être difficile de trouver du travail, un logement. Très vite le peu d'argent que les deux adolescent avaient sur eux disparu dans les premières dépenses, presque toutes inutiles.
Pour se nourrir les deux amants se mirent à voler. Ils n'avaient pas le choix. Mais, l'hiver arrivant, ils ne pouvaient rester à la rue. Et comme par magie, Stanislav rencontra un homme. Il devait avoir une trentaine d'années, environ. Boris, c'était son nom. Il proposa au jeune garçon de lui trouver un toit, ainsi qu'à Cila. Aussitôt les deux amants décidèrent de visiter ce qui leur était proposé. C'était dans un vieil immeuble. Sombre. Délabré. Il y avait du monde dans les cages d'escaliers. Des hommes et des femmes qui se droguaient. Des prostitués qui partaient à la quête de leur prochain client.
L'appartement était aussi sombre que le reste de l'immeuble. Une petit salon-cuisine. Une chambre minuscule et des toilettes au milieu de la douche. Ce n'était pas très glorieux mais avec le froid qui commençait à arriver, le choix s'imposait à eut. Ils ne prirent même pas le temps de réfléchir et acceptèrent immédiatement l'appartement. Du fait de leur problèmes d'argent, Boris laissa un mois complet au couple avant de devoir payer le loyer. Malheureusement, une fois le mois écoulé l'argent n'était toujours pas là. Stan et Cila volaient toujours pour vivre et ils n'avaient qu'une connaissance en français trop limitée pour trouver un travail.
C'est un matin, alors que Cila était partit chercher de quoi les nourrir, Boris passa faire une visite de courtoisie. Stan était seul et lui ouvrit. S'en suivit une longue conversation sur l'impossibilité qu'avait Stan et sa petite amie de payer. Le garçon fondit en larme et, alors que Boris voulait le consoler, il y eut un tilt. Était-ce le fait d'être dans les bras de ce bel homme qui provoquait ce sentiment ? Stan n'en savait rien, mais il s'y sentait tellement bien que, tout à coup, il sauta sur Boris pour l'embrasser. S'en suivit une relation sexuelle des plus épanouissante pour le garçon. Il découvrait quelque chose de nouveau. Lui qui aimait tant le sexe avec les femmes. Il aimait désormais le sexe tout court, quelque soit le sexe de son partenaire.
A la suite de ces ébats Boris proposa du travail à Stan pour payer le loyer. Quand il lui annonça tout l'argent qu'il avait la possibilité de se faire, Stan ne pouvait refuser. Il aurait de quoi payer son loyer, s’attacher à manger et pourrait même offrir de beaux vêtements à la Cila. C'est quand il eut vent de ce qu'était ce travail qu'il commença à hésiter. Certes, il aimait les relations sexuelles plus que tout...Mais était-il prêt à se prostituer ?
La réflexion fut longue mais à voir la façon dont la faim rongeait sa petite amie, Stan n'eut guère le choix. Très vite i les résigna et commença à vendre son corps. Pour beaucoup d'argent. Pendant qu'il travaillait, Cila, elle, se faisait de nouveaux amis dans le voisinage. Étant donné le voisinage, le couple eut très vite comme ami de nombreuses prostituées, et encore plus de drogués. Si bien que les amants commencèrent à connaître les plaisirs de la drogue. Plaisir qui se transforma très vite en calvaire. Cila devint vite accros à l'héroïne. Ne faisant jamais rien de ses journées, Stan rapportant tout l'argent pour vivre, il lui avait été facile de tomber dans cette drogue.

Ca faisait désormais deux ans que Stanislav avait quitté sa vie passé. Il avait désormais dix neuf ans. Cila venait tout juste d'avoir ses dix huit. Pour fêter son anniversaire, elle voulait acheter une robe magnifique. Stan avait beaucoup travailler pour cela ces dernier temps. Et avec deux cent euros, la jeune fille pouvait s'offrir une robe sublime. La robe de ses rêve, pour fêter sa toute fraîche majorité. Et, alors qu'elle marchait dans la rue, la jeune fille aperçu Stan. Elle voulut courir jusqu'à lui, pour sauter dans ses bras et lui montrer la belle robe qu'elle venait de s'offrir. Mais quand elle découvrit qu'il était accompagné d'un homme d'affaire, elle se stoppa net. Cet homme avait une quarantaine d'année. Il était classe. Très classe. Que pouvait-il bien faire avec Stan ? Et surtout, pourquoi Stan n'était-il pas au travail ? Les deux garçons entrèrent dans le hall d'un grand hotel quatre étoiles. Cila les suivit et les observa par la grande vitrine. L'homme d'affaire prit la clé d'une chambre, et monta dans l'ascenseur avec Stan.
Cinquante minutes après être entré dans une sublime chambre d'hotel, Stanislav en ressortit tranquillement, comptant une liasse de billets. Il y avait une sacré somme, et même s'il avait dut se plier à tous les désirs sexuels d'un vieux pervers pour avoir tout cet argent, Stan restait heureux. IL pourrait offrir plus de belles choses à celle qu'il aimait toujours comme au premier jour. Le garçon rangea la liasse de billet dans la poche de sa veste et se dirigea vers l'extérieur. A peine eut il posé le pied à l'extérieur, le visage radieux, un sourire accaparant tout son visage, qu'il reçut une gifle. Le temps de réagir à ce qu'il venait de se passer et à se faire à la douleur qu'il ressentait, Cila était déjà partie. Stan ne la vit que quand elle fit trop loin pour qu'elle ne l'entende. Il avait compris. Elle avait compris aussi. Comment allait-il pouvoir lui expliquer qu'il se prostituait ? C'était certes pour offrir tout ce dont Cila rêvait mais...Comment pourrait-elle accepter cette idée ? Et Stanislav comprenait parfaitement qu'elle ne comprenne pas.
Il courut jusqu'à son appartement délabré pour retrouver sa femme. Mais il ne retrouva qu'un appartement vide. Cila avait prit toutes ses affaires, du moins le peu qu'elle avait. Elle n'avait laissé qu'un mot, un mot expliquant qu'elle refusait de vivre avec un homme qui le trompait. Avec un vieux dégueulasse qui plus est. Elle n'avait pas compris. Elle pensait que Stan était gay, qu'il la trompait...Était-ce pire ? Sûrement pas. Il préférait que cette dernière le pense gay plutôt que pute. IL préférait passer pour un salop que pour une merde.

Pour survivre à sa nouvelle solitude Stan se plongea dans la drogue. Il devint le véritable petit junkie qu'il était censé devenir. Il se prostituait toujours. Sa vie n'avait plus aucun sens. Tous les jours il pensait à Cila. Où pouvait-elle bien être ? Était-elle toujours en vie ? Se droguait-elle toujours ? Ca faisait presque deux ans qu'elle était partit et Stan souffrait de ne pas savoir ce qu'elle était devenue. Il en souffrait tellement qu'il décida de tout faire pour la retrouver. Il demande à Boris de faire marcher ses relations, espérant que quelqu'un l'aurait vu. C'était bien le cas. Dès qu'on donna à Stan l'adresse où elle vivait désormais il courut la rejoindre. Il se retrouva dans un bordel Parisien. Il ne pouvait pas y croire. Avait-il finit par plongé elle aussi ? Tout en titubant, du fait de la drogue et du traumatisme qu'il était en train de vivre, Stanislav entra dans le lieu, demandant si une certaine Cila était ici. On lui indiqua la troisième chambre à l'étage. La garçon monta les marches, lentement. Son cœur battait la chamade. Sa tête tournait. Il transpirait des litres d'eau. Une fois devant la porte recouverte de velours rouge il n'osa rien à faire. Il resta planter là, de nombreuses minutes. Il pouvait entendre des cris de plaisir derrière ces murs. Les mêmes bruits qu'elle faisait avec lui. C'était écœurant. Il refusait de la voir ainsi.

Stan partit en courant à toute vitesse. Tout au long de sa course il ne pouvait s'empêcher de penser à ce qu'était devenu sa vie. Il comprenait enfin toutes les erreurs qu'il avait fait. C'était ignoble. Il n'était plus rien. Un simple Junkie qui n'avait plus aucun respect pour son corps ni pour sa vie. Et la seule fille qu'il avait vraiment aimé était devenue comme lui. Et c'était sûrement sa faute à lui. Le déclic fut tel que Stanislav fit immédiatement son sac. Sans rien dire à personne il décida qu'il devait partir, quitter Paris, quitter la France. Il décida de retourner à Zagreb, espérant pouvoir retrouver ses parents, ses amis. Retrouver sa vie et oublier les quatre années qu'il venait de perdre en France.
Son voyage dura presque deux mois. Et quand il fut enfin arrivé à Zagreb...Tout avait changé. En quatre ans la ville n'était plus du-tout la même. La mentalité semblait avoir changé. Et il semblait y faire si bon vivre. Empli d'un intense bonheur il se rendit aussitôt dans la maison de ses parents. Arrivé à la porte d'entrée il ne reconnu rien. Ca avait aussi beaucoup changé. Il sonna à la porte, trépidant d'impatience. Mais quand un homme qui lui était totalement étranger ouvrit la porte...Ce dernier expliqua à Stanislav qu'il avait emménagé dans cette maison quatre ans plus tôt. Il semblerait que le couple qui vivait là avant serait partit après la disparition soudaine de leur fils. Ils n'auraient pas supporté et seraient partit du jour au lendemain, sans dire à personne où ils étaient allés.

Aujourd'hui Stan se retrouvait donc seul. Mais cette fois-ci il se jura de se donner tous les moyens pour réussir. Il trouverait du travail, un logement. Suivrait des formations s'il le fallait. Tout allait changé, et cette fois pour de bon. .