N'imaginez pas que la vie est simple lorsqu'on est seul, lorsqu'on se méfit de tout et de tout le monde. J'ai cru un court instant que ma vie changerait lorsque j'ai rencontré Mael. Que je pourrais me confier facilement à lui, qu'on pourrait être cul et chemise. C'est arrivé mais j'ai tout gâché. Absolument tout. Si vous auriez vu à cet instant, la gueule que je tirais quand il a posé ses lèvres contre moi. Certes j'avais carrément bu plus ce qu'il ne faut mais j'ai encore la sensation de ses lèvres contre les miennes C'était à la fois sauvage et doux. J'aurais du prolonger le baiser, me laisser faire car après tout, dans le fond j'en mourrais d'envie. D'appartenir à Mael et qu'il m'appartienne à son tour. Qu'il n'est que moi dans la peau et personne d'autre. C'est un jeu entre nous j'crois. On a toujours besoin de se chercher du regard, même si au final je dévie toujours le truc. J'arriverais jamais à m'assumer. Bien qu'on soit installé dans cette ville où la " tolérance " règne, je n'y arriverais pas. Je vais encore une fois plonger dans mon travail et tenter veinement de l'oublier. Il doit s'en vouloir, forcément vu la raclée que je lui ai infligé, il s'en mords les doigts. Je le connais par coeur, j'imagine qu'il croit notre amitié brisée que je ne le reverrais plus et que je l'oublierais. Comme ci je le pouvais. Il est entré subitement dans ma vie, en sortir sera difficile, très difficile. Je glissais une main dans mes cheveux en batailles, le visage éreinté. Je n'ai absolument pas fermé l'oeil de la nuit. Comme je le pouvais alors que ce merdeux hantait mon esprit et mes ..rêves. Je me redressais sur mes deux jambes, le boxer humidifié par les effets somnolants de mon rêve, titubant vers la salle de bain. Je retirais le boxer, lassé et me glissa rapidement sous la douche laissant l'eau gelée venir ruisseler sous ma peau. Ca marche comme une drogue ça. Ca coule, coule dans vos veines, j'ai des picotements au coeur, j'ai les yeux qui piquent. Je secoue la tête pour me chasser encore ces images dans la tête avant de m'emparer violemment de la savonnette pour me frotter durement. Quelques marques rouges restaient sur ma peau, comme ci j'aimais m'infliger ça mais il restait là, Mael, ouais dans ma tête, dans ma peau. J'étais carrément accro, je n'aurais jamais du boire et me montrer autant ..proche. Je me laissais glisser lasivement contre la paroie de la douche ma tête entre mes mains, le regard grand ouvert.

- Je te tire ma révèrence Mael, tu m'as rendu accro.