RSS
RSS



 
Bienvenue aux nouveaux membres sur Rainbow Community !
L’événement spécial Halloween est lancé ici
Le concours d'écriture vous ouvre ses portes juste ici !
Pour finir, la partie débat est ouverte ici !
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

Partagez
         

 « BABY, DETONATES FOR ME »

Anonymous
Invité
Invité



« BABY, DETONATES FOR ME » Empty
MessageSujet: « BABY, DETONATES FOR ME »   « BABY, DETONATES FOR ME » EmptyMer 10 Aoû - 22:04





Kauko Joni Myklebust
ft. Ethan James


21 ANS ϟ STRETCHING IN BETWEEN ϟ ÉTUDIANT EN PSYCHOLOGIE SOCIALE (À MI-TEMPS : ASSISTANT D'UN GALERISTE D'ART).

1erJUIN 1990 À HELSINKI (FINLANDE) ϟ CÉLIBATAIRE.
ϟ CE QUE TU PENSES DE MILA NOLA ; Joni s'en branle comme l'an quarante. En réalité : il n'est de coutume chez lui qu'il cache sa bisexualité, et ayant déjà son avis sur la question, Kauko s'intéresse guère à tout ce qui journaux and co. Mila Nola, il a forcément déjà dû en entendre vaguement parler, ni plus ni moins. Cela lui importe peu. Le constat est simple : la communauté homosexuelle restera un taboue pour bon nombre d'individus conservateurs, puisque les mentalités ne changeront jamais, il est trop tard. Éventuellement : une question de miracle. Hélas, les miracles sont des conneries. Certes, Kauko est pessimiste à ce sujet. Surtout réaliste, en un sens.
.

“ Cinq trucs inutiles à savoir... „


Désaxé : Joni est totalement cinglé, sauf qu'il est paradoxalement sain d'esprit également. Un odieux mélange entre la douce folie/rêverie et le proverbe : les pieds sur terre. Kauko espère maintes choses, sans pourtant y croire. Valse dans les rues. Insulte les vielles mégères, et embrasse leurs filles par exemple. C'est une personne capable d'absolument tout. Le ridicule : il s'en branle en beauté, pareillement pour les répercutions qu'il peut engendrer. Les règles, limites, semblent n'être que de vulgaires passants en ce qui le concerne. Sa vie se résume à un enchaînement d'actions aussi absurdes qu'ingénieuses, aussi loufoques que sensées, aussi psychédéliques que brutalement pragmatiques. Il semble souvent parachuté au sein d'un univers parallèle, glauque et merveilleux à la fois. Il se complaît dans les chimères ; il se plaît dans la réalité. Joni navigue sur la mince frontière qui sépare ces deux choses distinctes. L'impossible paraît possible, le possible paraît impossible ; il retourne toutes situations à l'envers, afin d'en recracher une vague bizarre, que seul lui est apte à comprendre. Cela est surement dû à une vision peu commune d'aborder la vie. Joni est contradictoire, et plutôt marginal également.

Artiste intime : Pratique le dessin au fusain à outrance. Chacune des émotions fortes, aussi belles qu'horribles, il les installe sur papier blanc. D'une façon abstraite, le moindre sentiment est tracé, de la manière dont il le visualise. Toute son existence se résume dans son art. C'est pourquoi il conserve cela caché ; un talent stupéfiant mais qui restera derrière l'ombre de l'artiste. Le dessin est un besoin vital plutôt qu'une banale passion. Il évacue en partie ses sombres pensées grâce à ce procédé, et ô combien il doit expatrier ce flot de son esprit. Bien que malheureusement, une moitié reste scotchée à son subconscient, telle une punition. C'est ainsi ; il dessine afin d'éviter la mort psychologique.

Gitane and co : C'est con, mais typique à Joni : Vous ne le croiserez jamais sans une gitane à la bouche. Ce mec passe sa vie à fumer, à outrance. Comme le faisait Gainsbarre par exemple, il a toujours la clope entre les doigts. Qu'importe les répercutions potentielles sur l'avenir. Telle une caractéristique à présent, si la fumée valse au gré des airs, Joni n'est guère loin. Également sa flask fétiche pleine d'un Jack Daniel's ou autre, toujours dans la poche ; précieux cadeau de son grand-père maintenant décédé.

Invisible man : Il apparait toujours par surprise. Tel un chat, certes, la comparaison n'est que peu flatteuse, néanmoins la métaphore correcte. Ses apparitions surprennent constamment, les gens sursautent lorsqu'il débarque soudainement derrière eux, comme par magie, comme venue de nulle part. On ne sait guère comment il se débrouille pour obtenir ce résultat, toutefois, il y arrive à chaque fois. En effet, possibilité qu'il provoque un arrêt cardiaque envisageable.

Cocaïnomanie : Depuis ses dix-sept ans, totalement dépendant à la coke. La routine habituelle : essai une première fois, puis une deuxième et cætera... Jusqu'à l'horrible sensation d'un besoin. Malheureusement, cela affecte son comportement. Une certaine hyperactivité, instabilité, violence incompréhensible parfois. Histoire à suivre. [/size][/font]


“ SOFT PARADE „
Les présentations, ce n'est pas trop mon truc, donc je vais faire très court (a). 17 piges, et je vadrouille sur les forums depuis pas mal d'années déjà. Mis à part cela, il y a rien d'intéressant à mon sujet. Le contexte est vraiment intéressant en soi. Et sur ce : je ne sais pas quoi raconter de plus.


Dernière édition par Kauko J. Myklebust le Lun 15 Aoû - 20:56, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



« BABY, DETONATES FOR ME » Empty
MessageSujet: Re: « BABY, DETONATES FOR ME »   « BABY, DETONATES FOR ME » EmptyMer 10 Aoû - 22:05


.

“ Once upon a time... „



« Qui se referme à l'orée de l'ennui, comme une cicatrice de la nuit. Et qui n'en finit pas de se rouvrir, sous des larmes qu'affile le désir. »
– Cette blessure, Ferré.

15 juin 2010
Papier blanc noirci par une haine transformée en fusain. Lorsqu'il tente de respirer, il sent ses poumons sur le point d’exploser. La rage domine le moindre de ses gestes, le corps est tremblant, en proie à une tristesse inacceptable. Joni fixe avec nervosité la feuille, dessinant ce mal, hélas indéfinissable, qui le transperce. Le trait est brut, légèrement indécis, férocement indompté. L'œuvre achevée, il la scrute juste quelques secondes, poussant ensuite un long soupir des plus désolés ; il la chiffonne et la jette devant lui, où s'entassent les précédentes. Son cœur bat la chamade, lui offre l'étrange impression qu'il désire s'arrêter après une longue vague d'excitation malsaine. Kauko empoigne une autre feuille, et le schéma recommence pour la énième fois. Griffonnant son chagrin avec talent. Cependant aucun résultat n'est convenable, aucun n'est assez tragique, horrifiant. Apte à exprimer ce qu'il éprouve à l'instant. C'est babylon dans son esprit. Une sorte de no man's land explosif. L'inverse parfait du nirvana. Bouton on actionné, l'autodestruction peut dès lors débuter. C'est terminé. La fin d'un air qu'il appréciait tant. Voilà deux heures qu'il vient de rompre avec cet univers délectable, avec l'unique personne qui le fit vibrer, valser. Baisé par une culpabilité inquiétante, elle lui courbe l'échine, le crucifie. Cinq années de sa vie balancées à la corbeille, à l'aide d'une simple phrase. Elle était allée trop loin cette fois-ci, se dit-il. En vain. Il ne parvient à scotcher l'étiquette garce sur le visage délicat de Posy. Ceci est impossible. Elle est fautive, et pourtant Joni en subit les remords. L'envie d'aller à sa rencontre est irrépressible, ramper à ses pieds tel une vulgaire besogne, mais cela n'y changerait strictement rien. Posy est bien trop fière, jamais elle n'acceptera qu'il l'approche à nouveau. Le glas a véritablement sonné. Tandis que ses sombres pensées s'entrechoquent, il continue machinalement à illustrer sa descente aux enfers. Putain de nana. Trop belle pour errer ici bas, trop rare et stupéfiante pour trinquer avec la mort. Putain d'amour fourbe. Et les scènes surplombent son esprit troublé, se répétant sans fin, en boucle infernale. Les hurlements, les larmes, la colère, et les objets qui volaient çà et là ; la passion déchirée jusqu'au sang. Posy est d'un naturel hystérique, d'où sa pommette rougie, qu'il frotte légèrement. Qu'importe la chétive blessure physique, la psychologique étant inguérissable. Tiraillé par le sentiment d'avoir en lui une chose réduite à néant, n'arrivant toutefois pas à distinguer laquelle. La porte s'ouvre doucement, grinçante, et la lumière du couloir entre au sein de la chambre auparavant dominée par un noir imparfait. « Joni ? » Il ne daigne répondre, en vérité, il n'a même pas entendu. La gitane roule au coin de ses lèvres, animée par des inspirations comparables aux bourrasques d'un vent furieux. Kauko ne prête guère attention à son colocataire qui pénètre sans vergogne dans la pièce. La lampe s'allume, et Joni balance un juron en conséquence. Ne perdant néanmoins pas sa concentration. « Bordel, stoppe ça. » Intervention aussi inutile que le fait de vomir sur un xylophone. Il s'en fout éperdument, il bug sur le papier. Keazy insiste ; Joni persiste à l'ignorer, assis en tailleur, le cul posé contre le parquet. « Enfoiré, arrête ces conneries, ça te bouffes. » Keazy et son incommensurable sens du réconfort, un piètre don. Il surenchérit, forcément : « Qu'est-ce qu'elle t'as fait encore cette salope ? » Mis à part l'humilier, le traiter tel un chien galeux, baiser ailleurs, pendant ces dernières années. Aujourd'hui, ce fut juste la goutte qui fit déborder le vase, énième adultère, celui de trop, l'insupportable. Il a donc fracassé le lien, ce qu'il aurait dû faire il y a déjà bien longtemps ; un bonheur transitoire ne vaut une souffrance quotidienne. Comme l'affirmait Gainsbarre : Je t'aime, moi non plus ou Haine pour aime. Phrase définissant exactement cette relation maintenant passée. Passion si forte, trop intense, qu'elle s'est métamorphosée en aversion. « Tu m'écoute oui ou merde ? » Pas vraiment. Beaucoup trop enfermé derrière les barreaux d'une blessure s’élargissant au rythme des dessins qu'il accumule. Joni écrase sa clope dans un cendrier traînant non loin, lorsque Keazy en profite pour lui arracher la feuille et le fusain des mains, les envoyant balader contre le mur. Réaction immédiate : « Putain de traître », malgré le vocabulaire employé, son ton est un brin désespéré, un brin indifférant. Le briquet claque, la flamme danse, puis incendie le bout d'un cigarette, encore. Kauko crache la fumée vers le plafond, le cou basculé en arrière, et il souffle sur les quelques mèches brunes errant devant ses yeux clairs. « Bitch is dead for me. This is the end. » Keazy est abasourdi ; même dans sa plus folle imagination il n'aurait imaginé pareil événement. Joni osant abandonner à la dérive Posy, lui qui fut toujours son toutou-joujou servant, soumis au règne d'une femme despotique, depuis ses seize ans. Sauf qu'il ne faut guère se voiler la face, même à des années lumières d'elle, il est et sera infiniment sous son emprise ; elle a marqué au fer rouge le fichu cœur rafistolé n'importe comment de Kauko. « Il t'en as fallu du temps. » Jette-t-il avant de s'assoir à sa droite. Joni pouffe doucement de rire. Et c'est alors qu'il n'a plus sous le bras de quoi extérioriser son mal-être, qu'il se manifeste autrement : larmes. Ça commence. Il n'en avait pas versé, ne serait-ce qu'une. Les longs sanglots débutent, bruyamment. Et il glisse sur le côté, appuyant son visage sur la cuisse d'un Keazy sous le choque. Il n'est guère de coutume d’apercevoir, d'entendre, Joni chialer. C'est plutôt l'inverse en soi ; il prend plaisir à se moquer des individus larmoyants. Hélas, ce soir la différence est immense. Ce soir, Kauko est paumé au sein d'un bordel insondable. Il a le spleen, à jamais. Coup de grâce l'achevant, la dignité est révolue.




« Shit... You shoot me in a dream, you better wake up and apologize.. »
– Reservoir Dogs.

25 août 2009
« Fuck me babe. » Le corps nonchalamment allongé dans l'herbe du parc, observant le ciel, avec un air de : à se demander qui ? À se demander quoi ? « Oh, tu sais que j'aimerais bien ». Keazy est à ses côtés, comme d'habitude, inséparables jusqu'au bout. Et les rires retentissent, vibrent avec le vent. L'après-midi est belle, le soleil flâne, la brise est légère, le temps idéal. Spliff au coin des lèvres, la fumée crachée vers le haut, Joni aiguise un sourire en coin, la nostalgie débarque à nouveau sur ses grands chevaux. « Tu as suffisamment consommé. » « Ça date. D'ailleurs, tu étais fébrile. » Sans une quelconque pudeur : « Se faire enculer pour la première fois, ça rend un homme fébrile. » Vielles Dames promenant leurs clebs non loin, regards scandalisés jetés aux deux jeunes-hommes, qui ne trouvent rien d'autre à faire que : rire, encore. Raides et stones : des braves types. « Je te l'accorde. » Joni se lève, chancelant, tirant le bras de Keazy au passage, paf-clap, pour finalement s'écrouler sur leurs culs. « Fichu Dieu, il aurait pu créer la terre moins basse. » « Une merde en math. Il a mal calculé la gravité ce travesti barbu. » Kauko sort sa flask fétiche, avale une gorgée de whisky, le revers de sa main vient essuyer légèrement sa bouche, et il enchaîne : « Comme à l'époque lycéenne. Nous sommes toujours victimes des maths. » Raconter de la merde, c'est quotidien. Les minutes s'écoulent rapidement, filant à l'anglaise avec le temps. Et il est l'heure de reprendre le terrible chemin qu'est celui de la lucidité. « Tu viens ? » Long soupir. « Non, je dois rejoindre Posy. » En vérité, ses plans sont bien différents. Mais les communiquer serait contraire à ce qu'il s'est fixé. « Correction : tu dois rejoindre ta connasse. »

Voilà déjà un an qu'il fut viré, avec violence, par son père : une espèce de connard, propice à la brutalité, frôlant l'alcoolisme, et à connotation fasciste. Une ordure dans toute sa splendeur. Qui a profité d'une occasion en or : la majorité du fils, pour enfin l'exclure, à jamais. Ne serait-ce qu'un simple contact avec sa mère et sa sœur lui étant formellement interdit depuis. Les injures volaient, se cognaient contre son esprit des plus troublés. Maman pleurait, la Petite était terrifiée, Connard/Paternel hurlait. Magnifique tableau familial. Certainement l'instant le plus blessant qu'il ai dû subir. Pourtant, il bénéficia d'une enfance banale. C'est seulement à ses quatorze ans qu'elle fut détournée, papa buvait/cognait à la moindre connerie. Sinistre spécimen commun à tant d'autres : Joni est un mec hanté par ce passé quasi-désastreux, ce présent déplorable, comme s'il sortait d'un fichu roman, mauvais et dramatique. Mais no comment, il mime la mélodie du bonheur. Et il marche dans les rues, naviguant tristement, sa célèbre gitane à la bouche, le crane encombré par les flash-back. Joni se stoppe face à une maison cruellement familière, scrutant le jardin d'un œil désespéré. Les ballons gonflables, roses, rouges, jaunes, bleus sont accrochés çà et là, des enfants d'une dizaine d'années vadrouillent sur l'herbe, jouant à des jeux typiques, genre : le chat. Table installée et décorée sous la terrasse, avec un énorme gâteau d'anniversaires, illuminés par les bougies. Il sourit doucement, demeurant dans l'ombre, à admirer la fête offerte pour les dix ans de sa petite-sœur. Kauko ferme ses paupières tremblantes, serrant le poing. Fatalité qu'il n'arrive guère à avaler. Être privé de ses proches est la pire punition qui puisse lui être infligé. Et il se casse, d'un pas coléreux, nerveux, tirant abusivement sur sa clope. Joni a besoin d'une dose de réconfort ; besoin d'une Posy malheureusement trop égoïste pour lui apporter. Il se dirige donc vers l'appartement commun. Enfin devant la porte d'entrée, le rythme de guitare d'un Jimi Hendrix excellent se fait déjà entendre. Une fois au sein du salon, la scène est tellement commune à ce qu'il voit tous les jours. Pièces enfumées, une sorte d'aquarium géant, la coke erre sur la table basse, et la musique est poussée au maximum. Il en profite pour s'enfariner les narines avec deux rails. Grillant une énième cigarette ensuite. Il s'extirpe du canapé, direction : la chambre. Et : c'est l'horreur ; horriblement fréquent. Posy qui baise, pour changer, employant ses reins avec ce qui semble être un quasi-inconnu. Joni reste immobile, en mode pause, un air écœuré planté sur son visage. Elle tourne la tête vers lui, pouffant de rire, lui balançant en pleine gueule un ironique et essoufflé : « Bonsoir mon chéri », avant de reprendre son affaire d'adultère. Typique. Et bien que cela s'avère être une triste habitude, il est tout de même étonné, choqué à chaque fois. Sa mine vire blême. « J'ai... J'ai un rendez-vous... » Voix hésitante, phrase regrettée. Kauko dégage d'ici à vive allure, claquant la porte, et s'appuyant quelques minutes contre cette dernière. Mains passant sur ses joues, et il a encore envie de chialer. Connasse, Keazy a utilisé l'exact terme.

« Tu n'as pas l'air en forme Kauko. » « Si si, je vais très bien Maman. » Mensonge. Toujours tourmenté par l'ignoble vision de toute à l'heure, il préfère cependant éviter d'aborder le sujet, ne souhaitant guère l'inquiéter. Déjà qu'il est rare qu'il puisse lui parler, Joni ne veut pas l'ennuyer avec ses problèmes, gâcher ce moment. Rendez-vous en cachette, au café du coin ; tragique. Et ça fonctionne ainsi depuis l'année dernière. C'est moche, certes, c'est la vie. Il grille une gitane, avalant son café d'un trait. « C'est elle n'est-ce pas ? » Long soupir en guise de réponse. « J'ai toujours su qu'elle n'était pas pour toi. » Kauko tapote son index sur la table presque spasmodiquement, mordant sa lèvre inférieure. Maman-poule, il a beau avoir dix-neuf piges, il restera un enfant à ses yeux. « Je vais très bien. » « T'en as pas l'air... » Phrase coupée par l'arrivée fulgurante de sa petite-sœur. Joni affiche un large sourire, sincère pour une fois, installant la gamine sur ses genoux, embrassant sa joue. Quatre mois sans l'approcher ; chienne d'existence. « Bon anniversaire. »




« Pauvre idiote, tu rêves, tu planes. [...] Qu'importe, injures un jour se dissiperont, comme volutes gitanes. »
– Aéroplanes, Gainsbarre.

1 juillet 2011
L'heure clignote, affiche un malheureux constat : vingt heures. Engouffré dans un sommeil toute la sainte journée : pitoyable. Il se redresse, grillant une gitane, et passant ensuite les mains sur son visage. Ça lui apprendra à faire excessivement la fête jusqu'au matin, se dit-il. Et le silence demeure au gré de l'appartement, ce qui est fort étrange, lorsqu'on connait les deux spécimens avec qui il vit. Généralement les rires raisonnent bêtement, la musique style rock psychédélique ou reggae/dub vrombit, et des boum's incompréhensibles se font entendre. En effet, les voisins pleurent leurs mères quotidiennement. Mais là : strictement rien, le calme plat. Il s'extirpe d'ici, en boxer, se dirigeant instinctivement vers la cuisine. Bref « Salut » jeté à un Keazy en train de décuver sur une chaise, des plus mous aujourd'hui, à moitié mort, gueule de bois monstrueuse. La soirée fut rude pour lui également à priori. Tête dans l'évier, Joni avale l'équivalent d'un litre d'eau au robinet, totalement déshydraté. Et putain, il n'est pas en état, d'humeur, ou que sais-je : sauf qu'il doit bel et bien récupérer sa marchandise ce soir.

Plaqué contre ce fichu mur d'une lugubre ruelle, les lèvres sur les siennes en parfaite collision, se répugnant lui-même. Cela dit, c'est plus fort que sa conscience : il n'est guère en mesure de résister, comme magnétisés l'un à l'autre. Et Ruby se décolle, éclatant d'un rire gras, acerbe. « Tu me dégoûte. » « Je te retourne le compliment. » Genoux qui frappe ses bijoux de famille, et il affiche une moue renfrognée en conséquence. Et elle dégage enfin, toujours en s'esclaffant d'une façon ô combien agaçante. « Connasse. » Hurle-t-il en enflammant le bout d'une clope. Kauko chavire. Fichue ardeur qui se cloue sous sa poitrine, parallèlement : la rage s'y mélange. Explosion, créant un poison, insupporté par son esprit. Le dos glisse, son cul trouvant le bitume. Pochon de coke en main, il poudre ses narines grâce à une cuillère prévue à cet effet, le remettant ensuite en place. Empoignant sa flask, gorgée de whisky, et elle retourne dans sa poche ; là où elle aurait mieux fait de rester. Le mélange est mauvais, toutefois il s'en fout totalement. Ses étranges pensées se cognent entre elles, donnant cette vielle sensation qu'elles disputent une partie endiablée de ping-pong, il en a marre d'être trimbalé comme un vulgaire morceau de viande. Tête appuyée contre le mur, il pouffe de rire. Revers de la main passant sous son nez, il se suggère qu'il devrait ralentir les excès, la folie semble le guetter. En vain. Amen, ce fléau amer lui arrache les tripes, lui brûle l'abime, lui bouffe le cœur.




Dernière édition par Kauko J. Myklebust le Lun 15 Aoû - 20:03, édité 7 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



« BABY, DETONATES FOR ME » Empty
MessageSujet: Re: « BABY, DETONATES FOR ME »   « BABY, DETONATES FOR ME » EmptyMer 10 Aoû - 22:05

Bienvenue sur GAY COMMUNITY & merci de ton inscription « BABY, DETONATES FOR ME » 4251308190
Bon courage pour ta fiche (a)
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



« BABY, DETONATES FOR ME » Empty
MessageSujet: Re: « BABY, DETONATES FOR ME »   « BABY, DETONATES FOR ME » EmptyMer 10 Aoû - 22:09

Merci. « BABY, DETONATES FOR ME » 1537155887
Je suis chiante mais : J'ai réservé Johnny Depp, finalement j'ai opté pour Ethan James, avec mon personnage fétiche. « BABY, DETONATES FOR ME » 3533921347
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



« BABY, DETONATES FOR ME » Empty
MessageSujet: Re: « BABY, DETONATES FOR ME »   « BABY, DETONATES FOR ME » EmptyMer 10 Aoû - 22:14

Bienvenue sur le forum et j'aime beaucoup la bannière de ta fiche « BABY, DETONATES FOR ME » 3967998059 « BABY, DETONATES FOR ME » 2124793060
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



« BABY, DETONATES FOR ME » Empty
MessageSujet: Re: « BABY, DETONATES FOR ME »   « BABY, DETONATES FOR ME » EmptyMer 10 Aoû - 22:19

Merci beaucoup. « BABY, DETONATES FOR ME » 4251308190
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



« BABY, DETONATES FOR ME » Empty
MessageSujet: Re: « BABY, DETONATES FOR ME »   « BABY, DETONATES FOR ME » EmptyMer 10 Aoû - 22:21

J'vais changer la réservation alors, merci de prévenir :P
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



« BABY, DETONATES FOR ME » Empty
MessageSujet: Re: « BABY, DETONATES FOR ME »   « BABY, DETONATES FOR ME » EmptyMer 10 Aoû - 22:24

Mais de rien, c'est normal. Et merci. « BABY, DETONATES FOR ME » 2176505670
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



« BABY, DETONATES FOR ME » Empty
MessageSujet: Re: « BABY, DETONATES FOR ME »   « BABY, DETONATES FOR ME » EmptyMer 10 Aoû - 22:25

Bienvenue et bonne chance pour ta fiche ♥
J'suis fan du prénom :o
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



« BABY, DETONATES FOR ME » Empty
MessageSujet: Re: « BABY, DETONATES FOR ME »   « BABY, DETONATES FOR ME » EmptyJeu 11 Aoû - 1:56


    Joli avatar ♥️
    Bienvenue parmi nous « BABY, DETONATES FOR ME » 2124793060
    Bon courage pour ta fiche :3
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



« BABY, DETONATES FOR ME » Empty
MessageSujet: Re: « BABY, DETONATES FOR ME »   « BABY, DETONATES FOR ME » Empty

Revenir en haut Aller en bas
         

 « BABY, DETONATES FOR ME »

 Sujets similaires
-
» Baby's Phone'
» Don't you want me baby ? Alex
» sanja ▬ hit me baby one more time
» I'll Be There for you ♫ (Baby&Abel&Zora)
» Anna ▬ you're still good to me if you're a bad kid baby

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit