"Tu deviendras un homme mon fils !"
Célèbre phrase que de nombreux parents ressortent à leurs enfant et le jeune Novak n'y a pas échappé lorsqu'il n'avait que 8 ans. La larme à l’œil, il était à l’hôpital, le bras en écharpe. Une stupide chute de vélo lui avait coûté un poignet dans le plâtre et le jeune garçon avait bien dû mal à calmer sa crise de larmes. C'est là que son père prononça cette phrase, lui ordonnant gentiment de sécher ses larmes. Un homme, Novak allait en devenir un et ses parents semblaient avoir une vision bien précise de ce qu'il allait devenir. Fils unique, Novak avait donc la lourde tâche de représenter sa famille et la déception n'était pas une option. Dés son plus jeune âge, il montra des aptitudes intéressantes au niveau des études. L'école lui plaisait, c'était indéniable et déjà ses parents lui imaginaient un futur glorieux et une future carrière d'avocat voire de politiciens.
Enfant parfait ? Loin de là... Certes, ses parents n'avaient rien à lui reprocher vis à vis de l'école mais Novak était un véritable garnement que ce soit à la maison ou dans le quartier où les Karusic vivaient. Le garçon, accompagné de son voisin, accumulait les bêtises au grand désespoir de sa mère. Celle-ci était loin d'être une tendre mais les deux petits diables n'en avaient que faire... Avec l'âge, Novak se calma ! Son père ayant décider de prendre les choses en main, Novak n'eût d'autres choix que de se plier à l'exigence de celui-ci. L'entrée au collège n'eût pas un énorme impact sur l'adolescent et sur sa vie. Ses parents continuaient de faire son éloge au grand désespoir de Novak. Indirectement, le jeune homme sentait un poids sur ses épaules. Un poids qui le stimulait et le stressait à la fois.
"L'avenir t'appartient et te tend les bras !"
La phrase que prononça sa mère alors que le jeune homme était en pleines révisions pour ses derniers examens. L'adolescent avait bien grandi mais il avait gardé cet amour pour les études. Depuis bien longtemps, le garçon avait fait son choix : Il allait faire des études de commerce et allait monter sa propre entreprise ! En parallèle, il monterait certainement un organisme pour aider des gens. Mais la réalisation de cet ambitieux projet dépendrait de l'entreprise qu'il construirait et de sa compétitivité. Pourquoi une idée aussi "farfelue" ? Parce que le croate avait toujours prêté plus d'attention aux autres qu'à lui. Cette caractéristique lui avait permis de se faire de nombreux amis et c'était donc tout à fait normal de voir le jeune Karusic avoir ce genre de projets. Ses parents exaltèrent de joie en apprenant la nouvelle : Ils avaient réussi à inculquer des valeurs à leurs fils et rien ne pouvait les rendre plus fiers.
Les relations de Novak avec ses amis étaient bien différentes de ce que pensaient ses parents. Il trouvait dans ses amis un soutien et une autre vision de la vie : Ces derniers n'ayant pas le même intérêt dans la vie. La vie dans la maison était bonne, mis à part les quelques crises de sa mère lors des rares rébellion de Novak ou à propos des sorties intempestives de celui-ci. Le seul point que lui reprochait sa mère, c'était le fait qu'il ne ramène pas de filles à la maison. Novak avait, sans prétention de sa part, du succès auprès de la gente féminine. L'américain était sorti avec pas mal de filles durant ses années au collège mais chacune de ses relations tombèrent à l'eau. Il les trouvait jolie, belle mais l'étincelle ne semblait pas être présente. L'excuse qu'il donnait à sa mère ? "
Je me consacre d'abord à mes études et ensuite, je m'attarderais sur ma vie privée "
Malgré les dires de sa mère, le jeune homme avait tout de même perdu sa virginité un soir d'été avec une charmante blonde dont il n'entendra plus jamais parlé. Au grand jamais, le jeune homme imaginait la suite des évènements.
"Je crois que je suis en train de tomber amoureux !"
Le genre de phrase qui marque quelqu'un jusqu'à la fin de sa vie. Novak a vingt trois ans quand il prononça ses mots d'une nonchalance qui ne lui ressemblait pas. Il y a bien longtemps que le jeune homme a quitté le foyer familial pour prendre un petit studio et prendre son indépendance. Novak a eu du mal à s'adapter à cette nouvelle vie : Plus de cris, plus de mère derrière son dos... Il est libre et même si ses études restent sa priorité, il sort davantage. Le croate fait de nouvelles rencontres et c'est pendant ces soirées que le brun comprend rapidement qu'il n'était pas comme les autres.
L'étudiant ne pensait ressentir une telle émotion qu'en compagnie d'une fille mais lorsqu'il croisa ce blond dans cette boîte de nuit et qu'il se sentit frissonner rien que par le fait de croiser les yeux glacés de cet homme, il comprit que quelque chose allait se passer. On ne parlera même pas de ce qu'il ressentait lorsque ce dernier allait l'accoster et qu'il lui proposa de prendre un verre... La nuit qui suivit allait tout changer ! Il ne serait pas ce fils parfait que ses parents clament à qui veut l'entendre. Comment allaient-ils prendre le fait que leur fils puisse être aussi attiré par les hommes ? Novak n'en a aucune idée et il ne veut pas vraiment le savoir. Il est déjà bien trop chamboulé dans sa tête pour réfléchir à ça. Malgré sa confusion, il continua à revoir ce blond, ce blond qui l'avait envoûté et dont le prénom était Igor. Les trois mois qui suivent, les deux garçons se donnèrent rendez vous dés qu'ils le pouvaient. Igor était encore étudiant et voulait devenir infirmier et Novak sentait que c'était différent avant les autres . C'est après une nuit enflammée à l'appartement de ce dernier qu'il prononça cette phrase. Il se rhabillait et lorsque Igor lui demanda comment il allait, c'était la seule chose qu'il put répondre. Croyant qu'il venait de faire une grosse bévue, il tenta de fuir en s'excusant jusqu'à ce que Igor le rattrape et qu'ils discutent de toute la situation. Quelques mois plus tard, ils prirent la décision de s'installer ensemble. Sur un coup de tête ? Un peu... Mais Novak était bien trop amoureux pour s'attacher à ce que dirait les gens. Entre temps, il termina ses études et c'est à ce moment là que son père lui demanda de reprendre son entreprise, se sentant trop vieux pour rester à sa tête. Novak hésita longuement avant d'accepter ! Il n'avait pas envie de décevoir ses parents et puis, l'entreprise marchait plutôt bien. Ses parents continuaient de lui poser des questions sur une éventuelle fiancée et à chaque fois, il esquivait le problème. Comment leur dire ? Ils rencontrèrent pourtant plusieurs fois Igor mais jamais il n'avoua ce qu'il leur cachait. Igor était juste son colocataire et son meilleur ami. Ont-ils des doutes ? Peut-être mais ils n'en ont jamais parlé. La vie de Novak était lancée et sur de bonnes voies. Malheureusement, le jeune homme va vite se rendre compte que derrière chaque part de bonheur, se cache une plus grosse part de malheur.
"Parfois l'amour ne suffit plus..."
Parfois les mots écrits sur une lettre ont plus d'impact que ceux prononcés avec les cordes vocales. Ce sont les derniers mots que Novak adressa à Igor ! Les derniers mots, qui mettaient un terme à huit ans de vie commune et à la plus belle histoire d'amour qu'a connu Novak jusque là. Comment en sont-ils arrivés là ? Un simple mot, un simple fléau : La drogue !
Au début, Novak ne s'était pas rendu compte du problème qu'avait Igor. Aveuglé par son amour pour l'infirmier et souvent absent à cause des nombreux rendez vous qu'il avait, il n'avait pas fait le lien avec les soudaines sautes d'humeur de son petit ami. Mais lorsqu'il découvrit un sachet, il ne put que se rendre à l'évidence : Igor se droguait ! Les disputes se succédèrent entre les deux garçons mais à chaque fois, Igor avait le dernier mot ! Combien de promesses lui avait-il faites ? Le brun ne les comptait même plus et leur relation se détériorait même si l'amour était toujours présent. Au fil des mois, la drogue prenait de plus en plus de place dans la vie de Igor et Novak commençait à voir celle-ci comme une rivale et à se poser des questions : La drogue était-elle plus importante que lui ? Novak sut la réponse le jour où Igor choisit de partir malgré l'ultimatum que venait de lui poser le brun : La drogue ou lui ! Déçu, las de se battre et dans un dernier espoir de le faire changer, il partit ne laissant qu'un post-it où était inscrite ces fameux mots.
Il partit s'installer à New-York, voulant mettre de la distance entre lui et Igor. Le jeune homme espère reprendre une vie tranquille et appréhende le moment où il retrouvera Igor. Mais bon, il vient à peine de déposer sa valise dans son appartement alors autant ne pas prendre sa tête.