“ BILLIE-JEAN MORGANE SORENSEN „

ft. Eliza Dushku

ϟ CE QUE TU PENSES DE MILA NOLA ;
C'est une personne comme je les aime : à savoir, qui aime secouer des cages ! On peut critiquer la manière dont elle s'y est prise mais, personnellement, je trouve qu'elle a eu raison. Pourquoi ? Car il est important de pouvoir s'assumer, de vivre librement et pleinement, tel que l'on est, sans en ressentir de honte particulière. Un grand coup de pub, un grand cri dans la rue est un exemple, un symbole pour que chacun sorte de chez soi et s'assume. Alors, est-ce que je l'admire ? Est-ce que je la remercie ? Pas vraiment sur le plan personnel, car j'ai toujours été en accord avec ma sexualité. Quant au plan plus général, plus commun si je puis dire, je suis certaine qu'elle en aura aidé un bon nombre et, rien que pour ça, là, oui, je la respecte.

→ D'après ce que l'on m'a dit un soir, on trouverait très certainement plus de nicotine et d'alcool dans mes veines que du sang. Même si cela n'est pas réellement possible médicalement parlant, je dois avouer que je ne suis pas totalement en désaccord avec ce genre de considération. Cela fait quand même plus de dix ans que je fume mon paquet de cigarettes par jour et que je ne manque jamais une occasion de me perdre dans un ou plusieurs verres d'alcool. Ce n'est même pas une question de dépendance... Juste que j'adore ça !

→ Vous voulez me faire attraper le plus grand des fou rire ? Dans ce cas, parlez-moi de relation sérieuse ! Si je trouve magnifique de voir des gens qui me sont proches être en couple, c'est une chose que je répugne au profit d'une vie sexuelle très diversifiée et très active surtout. Mon plaisir à moi ? Trouver une jolie fille qui vient dans ma discothèque, la ramener chez moi... Et, au petit matin, passer à une autre nouvelle conquête. Cela m'évite de m'encombrer avec des détails plus personnels et des complications qui gâcherait le simple plaisir de pouvoir s'envoyer en l'air !

→ Mon petit vice ? La danse... A n'en plus finir ! La première fois que je suis sortie en boite, ou que je me suis retrouvée à servir dans un bar ou une discothèque, je n'avais à peine que quinze ans. Si cela m'a marqué, c'est parce qu'à partir de ce moment là, je n'ai plus jamais résisté à me déhancher, de façon tout aussi énergique que sensuelle et provocante quel que soit l'endroit et les circonstances. La musique me donne des frissons, me transcende. Elle appelle une expression de mon corps que je ne freine jamais ! Alors, pour le plaisir des yeux, tenez-le vous pour dit...

→ Contrairement à certaines homologues féminines, ma passion ne réside pas en l'achat de vêtements hors de prix, de causes humanitaires à tour de bras ou autres fantaisies de ce genre, non. Moi, ce que j'aime, ce sont les gros blousons de cuir sur mes épaules pendant que j'arpente les rues au guidon d'une bonne vieille Harley Davidson bien américaine. Oui, j'adore les motos, et je préférais mourir que de ne pouvoir en conduire une ! Croyez-moi, ce n'est pas une blague ! C'est certainement le syndrôme de mon ancienne bande de motards qui déteint sur moi, à la grande époque de ma vie à Chicago.

→ Je ne suis pas très branchée animaux mais, malgré cela, j'ai quand même craqué il y a quelques mois d'ici pour un magnifique chiot, un bébé husky. Un de mes clients essayait de refourguer quelques chiots de sa dernière portée et, même si je l'avais envoyé paitre au début, j'ai littéralement fondu sur la bouille de ce petit animal lorsque je l'ai aperçu. Brent, tel que je l'ai nommé, vit maintenant sagement avec moi. Et, dans mes rares moments de solitude, il est le seul ami qui répond toujours présent à l'appel. Ce n'est pas mon petit bébé pour rien après tout !

Holà la compagnie ! Moi c'est JP, un petit belge de pure souche qui, derrière ses vingt quatre ans, pointe le bout de son nez pour se mêler à votre aventure ^^ Cela fait pas mal de temps que je roule ma bosse sur les rp's et, en toute honnêteté, j'espère que l'aventure sera aussi agréable que durable à vos côtés <3333
Pour le reste, je suis pas du genre à faire de grands discours donc... Ce sera avec plaisir que je vous retrouverai sur ma fiche de liens et dans les rp's :D

« Qu’est-ce tu fous là toi ? » s’énerva rapidement le père de Billie aussitôt qu’il eut passé la porte du salon. Du haut de ses dix ans, la jeune fille s’était posée sur le canapé pour regarder quelques dessins animés passant à la télévision. C’est le moins qu’elle pouvait faire pour décompresser après une nouvelle journée d’école et ses devoirs rondement menés. Toutefois, bière en main, son paternel ne semblait pas l’entendre de cette oreille. « Maman a dit que je pouvais regarder un peu la télévision. » rétorqua-t-elle prudemment en levant ses petites prunelles sur son aîné. « Elle t’a rien dit du tout ! Tu vas me bouger ton gros cul et aller me rechercher des bières pour remplir ce putain de frigo. » S’avança-t-il vers son fauteuil habituel en relâchant un rot qu’il ne chercha nullement à retenir. « Mais maman m’a dit qu’elle avait été faire des courses… » soupira-t-elle avec désespoir, désespoir de devoir quitter le poste de télévision en réalité. « Ah ouais ? » Il s’avança alors vers elle et lui retourna une solide gifle, puissante et sévère. « Je t’ai déjà dit que tu n’avais pas à me répondre, ni à discuter. Dégage de là et va me chercher ça tout de suite ! » Tenant sa joue en baissant le regard, Billie se redressa et hocha lentement de la tête « D’accord papa… ». Malheureusement pour elle, ce genre de scène était habituelle, traditionnelle, quotidienne… Jusqu’à ses cinq ans, elle avait toujours admiré son père mais, dès lors qu’il lui donna ses premières baffes, elle abandonna son admiration et sa fascination au profit de la haine et de la peur qui ne cessait de grandir jour après jour. Car, oui, si elle ne l’aimait pas, elle en était tout autant effrayée. Effrayée au point de ne trouver la force de l’affronter, surtout pas du haut de ses dix ans. Encore une fois, elle n’avait pas le choix, elle devrait s’exécuter. A nouveau elle lui obéirait avant qu’il ne râle encore pour autre chose dès qu’elle reviendrait. Elle aurait certainement la bêtise de vouloir se défendre pour subir un nouveau sévice. Question d’habitude, rien de plus… Les jours, les semaines et les années passèrent… Billie mordait de plus en plus sur sa chique, jusqu’au jour où elle revint chez elle en compagnie d’une certaine Gwen. Avec la présence de celle-ci, ce soir-là, tout allait changer. Derrière ses quinze ans, Billie se libérerait ! « BILLIE ! Ramène ton cul ici, et que ça saute ! » A nouveau vautré dans son fauteuil, son père était solidement assis devant la télévision avec une douzaine de bouteilles de bière vides devant lui. « Qu’est-ce tu me veux encore ? » l’affronta-t-elle froidement, le regard dur et sévère, trouvant courage dans la main de sa copine qu’elle serrait de toutes ses forces. « C’est qui cette greluche ? Depuis quand tu ramènes des gens à la maison ? Je t’ai demandé de me nettoyer cette porcherie de cuisine et de t’occuper de la camionnette ! » souligna-t-il en prenant une nouvelle gorgée de sa boisson à laquelle il ne cessait d’être addict. « Tu peux te la mettre où je pense ta camionnette ! Cette greluche, comme tu l’appelles, c’est ma petite amie, et je me barre chez elle. » « QUOI ?! » « Tu m’as bien entendu : je me barre chez elle et tu n’as rien à dire ! » Sans plus attendre, le père quitta son siège en venant saisir la ceinture qui était posée à côté du fauteuil. Il s’apprêtait à corriger une nouvelle fois le comportement inacceptable de sa fille qui, aussi subitement qu’étonnement, retourna un coup de poing fortement appuyé à ce qui lui servait de géniteur. « Je me casse d’ici ! Et tu n’as rien à dire ! Sale con ! » Tels furent les derniers mots qu’elle lui adressa à jamais. Elle abandonna sa mère, elle abandonna sa maison, cette vie et s’octroyait le plaisir de pouvoir vivre et exister dans un autre environnement. Elle avait déjà attendu trop longtemps…

« Désolé Billie mais, je suis obligé de licencier du personnel et… » « C’est bon, te fatigue pas, j’ai compris ! » Avant même d’être convoquée dans le bureau du directeur du bar, notre amie savait d’ores et déjà de quoi il en retournerait ! De ce fait, elle n’était pas d’humeur à faire la fille de bonne famille qui écoutait sagement en répondant que cela n’était pas grave et qu’elle comprenait parfaitement… Non ! Hors de question que cela se passe comme ça ! D’autant plus qu’avec ce boulot en moins, elle serait plus que dans la misère pour assumer sa petite à Zagreb… Car, oui, au passage, la vie en Amérique était du passé pour elle, depuis un peu plus de six mois pour être exact ! Besoin de voyager, de quitter le trou d’où elle venait, sa route l’entraîna dans bien des villes et bien des capitales. Néanmoins, pour une raison qui lui échappait, en atterrissant ici, elle savait qu’elle pourrait s’y installer et se construire une petite vie digne de ce nom. Ce fut alors rapidement bonjour appartement et bonjour travail pour subvenir à ses besoins. Elle passa la plupart de son temps entre servir des cocktails et faire des numéros de danse intéressant sur une scène ou un podium. Des tâches peu reluisantes mais lucratives, il ne lui fallait rien de plus. Seulement, en perdant ce contrat, elle ne ferait plus long feu… C’était une évidence ! « Mademoiselle Sorensen ? » Après plusieurs jours de recherches et d’errance, Billie finit par trouver une offre d’emploi concernant un endroit appelé le Ritz. Une offre intéressante, enrichissante ? Voyons voir ce que cela donnerait ! Ainsi avait-elle prise rendez-vous dans un café en centre-ville ou un homme ténébreux vint à sa rencontre. « Monsieur Schwarz je présume ? » « C’est exact ! Enchanté ! » C’est sous cette première poignée de mains ferme et solennelle que les années à venir de Billie allait basculer sans qu’elle ne s’en rende compte. Partageant la conversation avec son vis-à-vis, elle n’hésita pas à faire preuve de sociabilité et d’audace en se vendant tant que possible mais, le tout, en observant un aspect tout aussi sincère que direct dans l’ensemble des propos. Une façon de faire, de s’exprimer, qui ne sembla aucunement gêner son interlocuteur, que du contraire ! « Eh bien, je vous propose de vous prendre à l’essai et, nous verrons ce que cela donne ! » Conclut-il l’entretien avec un grand sourire, semblant satisfait de cette rencontre. « Un grand merci à vous ! Mais, attention, une fois que l’on s’encombre de moi, on n’arrive plus à s’en libérer ! » Souffla-t-elle dans un mélange de sérieux et de plaisanterie sous le haussement de sourcil de son interlocuteur. « Et vous croyez que cela me dérange ? » Cette simple phrase fut le déclenchement de leur entente et de leur amitié, tout du moins, tel est ce qu’en a toujours pensé Billie. Oui, à partir de ce jour-là, elle ne trouva pas seulement un employeur, elle ne trouva pas seulement un collègue, ou un simple camarade, non… Elle y trouve un véritable ami, un véritable frère… Auprès de qui elle livra toute sa confiance, toute sa vie… Et même un peu plus ! « Si je n’avais pas été homosexuel… » Allongé l’un à côté de l’autre, leurs deux corps en sueur, le sourire amusé aux lèvres et le souffle court, Billie le regard en déposant son index sur ses lèvres. « Nous le sommes tous les deux et, autant que j’ai adoré ce moment que je préfère qu’il reste unique ! » lui murmura-t-elle tendrement en déposant un baiser au coin de ses lèvres. Oui, leur confiance et leur amitié les amena à passer au-delà de la barrière de l’intimité… Une seule et unique fois. Même si elle mit du temps à le lui dire, Adrian fut le seul et unique mec avec qui elle se laissa aller dans un lit. Toujours certaine de ses choix et de ses attirances depuis toute petite, elle avait estimé qu’il était temps de faire le saut, de faire l’expérience. Cela ne la tuerait pas, d’autant plus qu’elle était loin d’être parfaite. Une expérience unique et dés plus agréable, mais qu’elle n’aurait partagé avec personne d’autre. C’était une folie au même titre qu’une nécessité : une nécessité pour prouver que rien ne pouvait les séparer, rien ne pouvait les briser, rien ne pouvait les éloigner l’un de l’autre ! Ils seraient toujours unis… Un trésor qui était peut-être l’explication par laquelle elle avait eu ce besoin irrépressible de s’installer à Zagreb…

Le bruit du réveil résonna dans un mal tonitruant en ce début de matinée. Les yeux pochés, la bouche pâteuse, Billie-Jean laissa mollement sa main taper sur ce misérable engin avant d’ouvrir ses prunelles. « Quelle heure il est ? » demanda une voix féminine à moitié endormie, allongée aux côtés de notre amie. « Neuf heures et quart. Va falloir que tu files, j’ai un rendez-vous important. » « Je peux t’attendre ici si tu veux… » « Une prochaine fois peut-être ! » Sans même esquisser une marque d’attention, un sourire ou un regard à sa partenaire nocturne, Billie quitta son lit totalement nue pour se rendre à la salle de bain. Qu’importe que son amante du jour soit prête ou non une fois qu’elle sortirait de cette pièce. Dans le pire des cas, elle la mettrait nue sur le palier et on en parlerait plus. Néanmoins, cette mystérieuse inconnue dont elle se souvenait à peine du nom avait eu la bonne idée de partir bien rapidement et sans broncher. Au moins un problème dont la sulfureuse Jean n’aurait plus à s’encombrer. Arborant une tenue remarquablement classe et respectable, elle prit presque une heure pour arriver à la banque, afin de finaliser un contrat de rachat et de propriété. Une affaire qui lui tenait à cœur depuis plusieurs semaines et qui, en ce jour, avait de quoi lui donner des palpitations. L’affaire avait été rondement menée. Il n’y avait aucun orage à l’horizon. Cependant, comme le lui avait indiqué le notaire, bon nombre était ceux qui retournaient leur veste à la dernière minute… Et si tel était le cas, alors là elle aurait été capable d’un meurtre ! Des semaines, des mois d’attente, d’investissements et de négociations, Billie-Jean ne pouvait échouer ! Elle ne l’aurait tout simplement pas supporté… « Allo, chéri ? » La réunion ne dura qu’une petite demi-heure, pas d’avantage ! Et, aussitôt sorti des locaux, elle s’empressa de téléphoner à Adrian pour lui faire part du résultat de cette longue manœuvre entreprise ! « Eh bien, figure toi que j’ai le regret de t’annoncer que nous ne risquerons plus de travailler ensemble pour le moment… J’AI EU LE CONTRAT !!!!!!! » Hurla-t-elle de joie, comme une hystérique, sautillant dans tous les sens derrière son téléphone. Le bonheur ressenti n’était en fait qu’à la hauteur de cet espoir, de ce rêve qu’elle voulait à tout prix réaliser et qui prenait enfin forme sous ses yeux et au creux de ses mains ! « Mesdames et messieurs, en tant que nouvelle propriétaire de ce lieu, je vous souhaite bienvenue au Fanatic ! » Il ne lui fallut que quelques jours pour aménager la discothèque de ses rêves telle qu’elle l’imaginait et pour l’ouvrir au grand public. Une ouverture en grande pompe et destinée à accueillir n’importe quel quidam guidé par les démons de minuit. Une entreprise, une affaire qui résonna comme une cloche de victoire. Une réussite qui amena bien rapidement Billie sur la voie de l’originalité, de la fureur et du night-clubbing ! Oui, elle n’a de cesse, encore aujourd’hui, à vouloir faire de son club le numéro un de la ville et, surtout, tant le plus chaleureux que le plus intense et le plus original possible. Elle se plait à se dire qu’en fuyant sa vie pourrie de Chicago, elle a pu goûter à une certaine forme de succès et, surtout, espère que cela va perdurer un bon bout de temps…