“ danaé echo petrova „

ft. lyndsy fonseca

ϟ CE QUE TU PENSES DE MILA NOLA ; Savez-vous exactement quand Mila a affiché cette banderole sur l'hôtel de ville ? Après avoir passé une nuit follement agitée avec moi en tombant littéralement amoureuse de mon corps de rêve. La base quoi. Non mais je la comprends, je leur fais toutes le même effet. Mais je pensais quand même pas qu'elle allait le crier l'écrire sur tous les toits.

→ Echo n'est que son deuxième prénom, mais préfère se faire appeler de la sorte ne supportant clairement pas son vrai prénom, Danaé. Les gens en arrivent même à ne pas savoir & à croire que Echo soit son véritable prénom.

→ N'est encore jamais tombée amoureuse, que ça soit d'une fille ou d'un mec & c'est très bien comme ça. De toute façon, l'amour, elle n'y croit pas et n'y croira jamais. Pour elle, l'amour ne dure qu'une nuit, voir même qu'une petite heure, pas plus. On est pas dans un Walt Disney, réveillez vous les gens.

→ S'est fait tatouée le prénom de son frère, Alan, sur les côtes. Nombreux sont ceux qui ne comprennent pas. Mais, normal, puisque personne ne connait sa véritable histoire. Par ailleurs, Echo possède un papillon en haut du dos, qu'elle a fait lorsqu'elle vivait encore dans la rue, qui représente un signe de liberté.

→ votre réponse ici.

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La folie des DC a encore frappé ^^ Bon, normalement, vous me connaissez tous alors je ne dirais rien de plus que ; appelez moi DÉESSE <3 Pour le reste, jetez un coup d'oeil sur la fiche de Kalina et vous saurez tout - ou presque.

“ ACTE 01 Ϟ La naissance est un acte sonore, une action qui engendre le bruit : chaque naissance est un cri
qui se déroule, se répercute à travers
la vie ... [Yvette Naubert] „

Comment voulez-vous que j'vous raconte quelque chose dont je ne suis pas en mesure de me souvenir ? Vous êtes pathétiques m'enfin... si vous y tenez, j'peux toujours vous raconter ce que j'ai su, de nombreuses années après. Je n'ai jamais connu mes parents, mes vrais parents. Les putains de connards responsables de ma mise au monde. Mais apparemment, j'ai rien loupé. Je proviens d'une pauvre partie de jambes en l'air entre une pute (autant ne pas jouer sur les mots) et un frustré de la vie, insatisfait dans un motel pourri de Split, en Croatie. Tout ça le jour de cette putain de saint valentin, la fête des naïfs. Glamour, non ? Je vous épargne les autres détails, parce que honnêtement on s'en tape. C'est mieux comme ça. Vous avez qu'une seule chose à savoir, mon prénom ; Echo. Donc, pour faire bref, oui, ma mère maternelle est une sale pute. Autant vous dire qu'elle n'avait pas vraiment les moyens de gérer sa vie. Encore moins d'éduquer un enfant donc... Je fus abandonnée, lâchement, le jour de ma naissance et placée directement à la DAS. Le reste ? Je sais pas. Je n'ai jamais su et je ne le saurais probablement jamais. Personne pouvait me renseigner à ce sujet. M'avouer ce que je devenais, comment je grandissais. On s'en fout.

Le reste ? De la merde. Je n'ai définitivement pas eu de vie, selon moi, jusqu'à ce qu'on veuille bien de moi. La vie en foyer, c'est vraiment l'horreur. D'ailleurs, je n'ai jamais vraiment adressé la parole à qui que ce soit, pendant ce temps là. Certains se moquaient de moi, pensant que j'étais muette, puisque, jamais, ô grand jamais, ils pouvaient entendre le son de ma voix. Je ne sortais que très rarement de ma chambre, aussi. De toute façon, je ne voulais voir personne, ça ne servait à rien. En prenant du recul, j'comprends pourquoi aucune famille ne voulait de moi. Mais en y réfléchissant, je n'en ai jamais voulu non plus. Au début, oui, j'pensais en avoir besoin, mais au final, les familles d'accueil ce n'est que des putains de conneries. On vous promet un avenir meilleur, un monde plus beau, de l'amour à en revendre, mais ce ne sont que des paroles en l'air, encore. Rien de tout ça n'est vrai. N'y croyez-pas ! Et, si j'avais su, à cette époque, j'aurais toujours catégoriquement refusé qu'on me prenne, qu'on me choisisse. J'serais bien mieux rester dans mon foyer jusqu'à ce que j'puisse me débrouiller toute seule. Une chose est sure, ne me parlez pas de ma naissance, encore moins de mon enfance, il n'y a strictement rien à dire sur ces sujets là.

“ ACTE 02 Ϟ Ce n'est pas la souffrance
de l'enfant qui est révoltante en elle-même, mais le fait
que cette souffrance ne soit
pas justifiée ... [Albert Camus] „

A mes 11 ans, mon adoption. J'ai eu de la chance. Il parait que certains enfants attendent parfois jusqu'à leur majorité pour trouver une vie meilleure. Et souvent, c'est parce qu'ils prennent leur envol, leur indépendance tout seul. Pour les autres, ils attendent tous une opportunité pour trouver une bonne famille. Et moi ? Je m'en foutais. J'venais de passer 11 années entières de ma vie à vivre dans un foyer, et voilà qu'on me plaçait enfin dans une famille. Je n'y croyais plus. A vrai dire, je n'y pensais même plus, comme je l'ai dis, je m'en foutais. Mes parents adoptifs aussi d'ailleurs s'en foutaient. Apparemment, ils avaient déjà adoptés auparavant un petit garçon, celui qui deviendra mon demi frère. Mais, pour eux, les adoptions ne servaient qu'à leur permettre de toucher de l'argent, rien de plus. J'allais devoir, soudainement, changer mes habitudes, mon mode de vie. Par la même occasion, je me força à me mettre à parler, pour faire bonne figure. Celle qui allait me servir de maman paraissait adorable, mais assez fragile. Mais, celui que j'devais appeler papa était désagréable, méchant et j'en passe. D'ailleurs, si j'ai réussi à surnommer ma mère adoptive maman au fil du temps, jamais, ô grand jamais, je n'ai pu appeler mon père adoptif papa. Et, entre nous, j'le ferais jamais. Pour moi, il n'était qu'un inconnu, un étranger. Et il y avait Alan, mon demi frère. Heureusement. Dès mon arrivée dans cette famille, il me prit sous son aile, comme si elle voulait me protéger de quelque chose, de quelqu'un. Je ne comprenais pas trop pourquoi à l'époque. Mais, je me sentais bien, pour la première fois de mon existence, à ses côtés. Il y avait quelque chose en lui de rassurant, qui me faisait me sentir apaisée et confiante. Pour être honnête, je pensais enfin que ma vie allait devenir meilleure, grâce à lui. Et elle le devenue, vraiment, sincèrement jusqu'à ce que... ça ne devait plus durer.

La descente aux enfers. Le triste retour à la réalité. Depuis mon arrivée, je n'avais jamais compris ce qu'il se passait dans cette famille, mais j'étais persuadée qu'il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond. Alan me protégeait encore plus que jamais, et un jour, je compris soudainement son comportement. Le jour où ce connard de soit disant père adoptif s'en ait pris à moi. Il n'a pas tenu longtemps après mon arrivée en tout cas... Ce jour là, je l'ai su de suite. Je l'ai lu dans son regard. Ce putain de connard n'a pas hésité une seule seconde. Il m'a violé, sauvagement. Ces images là resteront à jamais graver dans ma mémoire. Ce fut... juste... horrible. La douleur ne se partage pas. Le pire, c'est que ce connard ne s'en prend pas qu'à moi. Alan se fait tabasser, depuis qu'il est ici, aussi. Comment avais-je pu n'y voir que du feu ? Je m'en voulais, terriblement. Mais c'était trop tard. Le temps des regrets ne servaient à rien, strictement à rien. J'étais trop faible pour réagir, pour faire quoi que ce soit... Et ça continuait. Une fois, deux fois, trois fois... Je ne les compte plus. Comment ces choses là peuvent-elles exister ? Abuser d'une fille de 11 ans, tabasser un autre. Et, ma mère adoptive impuissante, qui ne pouvait rien faire, pétrifiée à l'idée d'affronter l'homme qu'elle avait épousé. Dans le fond, elle devait certainement se sentir épargnée de tout ça, c'est surement ce qui l'a faisait tenir. Cette situation nous rapprocha instinctivement Alan et moi, victimes de notre chagrin. Et, bizarrement, du jour au lendemain, ce monstre arrêta d'abuser de moi, sans raisons. Non, je ne lui avais pas ramené de l'argent, ou une bonne note, ça marchait pas comme ça. Je ne comprenais pas. Mais je me sentais pas pour autant en sécurité. Son regard me faisait de plus en plus peur... ses gestes, ses mots... Rien, je ne pourrais rien oublier. Jamais.

Le soir de mes 15 ans, le jour de la saint valentin, alors qu'Alan était parti en vacances avec ses amis pour 2 semaines, il s'est jeté sur moi, à nouveau. L'enfer venait de recommencer. Comme d'habitude, il me viola, horriblement. J'avais l'impression que la douleur était chaque fois un peu plus forte et douloureuse, si cela pouvait être possible. C'était affreux, horrible, insupportable. Il profita de moi, pendant tout le temps qu'Alan n'était pas là. Et, bizarrement, à son retour, il arrêta, comme l'autre fois, du jour au lendemain, sans raisons. Je ne comprends pas. Est-ce lié à mon frère ? Je ne sais pas, je n'arrive pas à savoir, mais autant vous dire que j'ai un gros doute...

“ ACTE 03 Ϟ C'est terrible l'impuissance quand elle est confrontée à la force
des sentiments ... [Marc Levy] „

On ne sait jamais à quel point quelqu'un nous manquera jusqu'à ce qu'on nous l'enlève. Cette phrase est tellement vraie putain ! Mon dieu, qu'est-ce qu'il me manque ! Alan est parti. Tout là haut, dans le ciel. Il ne sera plus jamais là. Il est... mort. Oui, mort. Mon dieu, j'ai du mal à réaliser. Ce connard avait osé reposer ses mains sur moi. Il avait trahi le pacte qu'il avait fait avec Alan. Parce que, oui, c'est à ce moment là, au moment de la mort de mon grand frère que je compris. Alan avait pactisé avec le diable. Ce dernier ne devait plus jamais me toucher, et, en contre partie, Alan s'offrait à lui. Il se laissait librement tabasser pour moi, pour me protéger. Si j'avais su... Ce soir là, mon connard de père adoptif avait trop bu, et la colère s'empara de son être, de son coeur. Il se rua sur moi, avant même que j'puisse réagir. C'était reparti. Et malheureusement, Alan rentra à la maison à ce moment là. Sans réfléchir une seule seconde, instinctivement, mon grand frère se jeta sur ce putain de monstre. La chose à pas faire. De colère, parce qu'Alan avait osé l'interrompre, il le tabassa de toutes ses forces. Les coups partaient de plus en plus forts. J'étais terrorisée, et ma peur me paralysait. C'est devant mes yeux que le pire allait se produire. Alan tomba la tête la première dans les escaliers après avoir reçu le coup fatal. Le choc fut terrible. Et le bruit résonne encore dans ma mémoire. NOOOOOOOOOON, ce n'était pas possible ! Pas lui putain ! Je venais de perdre mon grand frère, la seule personne à qui je tenais autant. Le seul et unique homme de ma vie, l'élu de mon coeur. Je venais de perdre une partie de moi. Une énorme partie de moi. Si j'avais pu, je lui aurais donné mon corps, mon coeur, ma vie, si ça avait pu le sauver... J'aurais été capable du meilleur comme du pire pour lui. C'est le seul qui me faisait vivre. Désormais, je n'avais plus personne sur qui me rattacher. Plus rien sur quoi m'accrocher. C'est ce jour là, alors que j'avais à peine 16 ans, que je partie de chez moi. Malgré tout, j'avais trouvé la force de m'évader, le courage de partir. Direction Zagreb. Comment une fille de 16 ans aussi fragile que moi pouvait bien pouvoir s'en sortir seule dans une ville qui lui était totalement inconnue ? Je n'avais pas le choix. Plus jamais, ô grand jamais, je remettrais les pieds à Split.

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