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| Un petit verre et puis s'en vont - Au Manoir Achéron, tard le soir /pv e.g |
| Louis S. Achéron Je suis arrivé à Zagreb le : 26/03/2014 J'ai posté un total de : 158 kunas en banque. On me dit que : Anthony Hopkins Je crédite : Abyss donc j'ai : 44 ans à : l'Université de Zagreb, et à domicile La classe hein ! Côté cœur je suis : veuf. | Sujet: Re: Un petit verre et puis s'en vont - Au Manoir Achéron, tard le soir /pv e.g Lun 11 Juin - 18:07 |
| Il reprend le chant gitan, et pose une cithare sur les genoux d’Erebe. Son chant devient plus tribal, plus bras et Erèbe rit alors que Louis trace des signes sur son visage après avoir mélangé les poudres avec l’eau. Il se penche et attrape la bouteille pour en verser sur toutes les poudres et Louis reprend son chant en reculant, il nourrit le feu. Il retire sa cravate et ouvre sa chemise, l’air appelant ses poumons. Il retire ses chaussures et ses chaussettes et les pierres réchauffées par le feu lui font un tapis. Il flotte entre deux eaux, plus léger. Il a cessé de chanter.
“Des arbres anciens ont laissé une trace et des histoires se trament entre les fibres. Brulons des plantes. Allons les choisir dehors. Le feu ne doit pas mourir”
Louis prend de la Sauge, du romarin “Ca fera l’affaire” Il passe devant son bureau, y revient, ramasse un coffret. Il porte le coffre de cedre ouvert au milieu des flammes, y dépose les plantes, puis sort les encens du buffet. Et il raconte. Il raconte la femme qui dansait autour du feu et qui devenait le feu. "Elle était là, et sa peau était rouges et ses cheveux noirs étaient de cendre, ses yeux brulaient, Erèbe, ils brulaient l'âme jusqu'au fond et te mettaient nus."
"Le feu rappelle cette flamme intérieure qui nous habite, leurs energies se répondent. Nous sommes le feu, et l'eau, et la terre, et infiniment moins, et infiniment plus. Sens la lourdeur de ton corps et de ta chair, sens l'epaisseur de tes vêtements"
Louis retire sa veste, en chemise et pantalon, pieds nus. Il tend le pot de pate rouge à Erebe, qui y trempe les doigts et les passent sur une joue de Louis comme une griffure d'animal qui serait quelque part autour d'eux.
"Regarde les flammes, Erèbe. Le feu te vois."
Il lui tend un baton d'encens qu'il allume dans les flammes "qu'est ce qu'il te dit ?"
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| | | Erèbe Galathée Je suis arrivé à Zagreb le : 03/11/2014 J'ai posté un total de : 421 kunas en banque. On me dit que : Jack O'Connell Je crédite : Bazzart et moi meme donc j'ai : 24 à : Zagreb La classe hein ! Côté cœur je suis : il est parti en éxil avec : le monde | Sujet: Re: Un petit verre et puis s'en vont - Au Manoir Achéron, tard le soir /pv e.g Lun 11 Juin - 18:37 |
| Le temps ne passe plus, il s'est arrêté. Il brule dans le brasier, alors que Louis nous farde pour les batailles à venir. Les fourmillement qui parcourent mon corps sont exquis, ils rappelles des vagues d'opium, dans le sens saturé, le muscle relaché. Je suis une non-tension. Louis cherche des choses et je le suis, flottant derrière lui, je suis le chemin qu'il nous trace, le cap qu'il veut prendre, je prendrais la barre plus tard, mais pour l'instant, je veux suivre ses lumières, je vois des sirènes dans ses rivages, et j'ai hate de les entendre, entre les bruissements des flammes.
Des odeurs de sauges et d'autre plante brulées emplissent l'air de leurs fumée épaisse et poisseuse, résineuse. Des fumées qui appellent les sens a se connecter au sol, l'esprit a se détacher de l'égo, a se connecter au rester, a ouvrir les yeux. Et j'ouvre les miens, alors que doucement, les frontière de mon moi s'étende autour de moi, jusqu'à toucher Louis. Je le ressens alors qu'il est plus loin, juste devant moi, mais il n'y a pas de contact physique. Ce que je ressens ce n'est pas sa peau, c'est son ame qui pulse au rythme de son coeur. Aux lumières du feu de joie, les angles de son visage se transforme et mute, et les traits des animaux se superposent a ceux de son visage. Tantôt Louis-lion, Louis-loup, Louis-tortue, Louis-serpent. Son visage totem.
Il me raconte sa sirène, et les dessins sur sa peau changent, je la vois danser, comme un spéctacle d'ombre chinoise sur sa peau, et dans le bleu de ses iris, je la vois, tzigane, bohéme, ses chales répandus, à deux doigts d'être nue sous le lin qui danse. Louis raconte, et ses mots appellent les souvenirs, elle danse dans la fumée autour de nous, je vois les courbes de sa corégraphie dessiner des abstraction dans les volutes qui emplissent la pièce, tandis que les parfums saturés font naître de nouvelles images. "Moi je vois la Bonnie avec sa peau brune, carboné, sa peau de jaspe. Je la vois, nue comme toujours sous les étoiles, et je pourrais raconter des mondes sur sa peau." Je me perds entre les flammes. "Et puis, je le vois lui, nu entre les abres, avec la lumière du soleil, filtré de verts par les feuilles peindre a l'encre de ses yeux des histoire sur son corps d'albâtre." Je sourie avec tendresse "Je vois William me servir un verre de gnaule un soir d'hiver, sur la térasse en regardant la neige". Je me lève, passant doucement mes doigts au travers des flammes, mais sans me brûler, comme pour les caresser, et je sens la douceur de leur baiser, le toucher velouté avant la morsure de la chaleur. "Le feu me raconte les histoires qui réchauffe le coeur, il dessine les formes qui nous manquent, invoque entre deux grésillements l'esprits de ceux qu'on aime." Je fouille dans mon sac, en tirant un petit bocale de sel pris en Camargues il y a quelques jours de cela, je le jette dans le feu. Et alors les flames mutent et deviennent bleue et verte, fantastique de couleurs inconnues, comme si le sel les avaient possédé d'une nouvelle magie. Alors les images changent, les souvenirs s'éffacent et j'hote tout mes vêtements, pour offrir mon corps à l'air, et offrir l'air a mon corps, je veux ressentir sans filtre tout ce qui m'entoure, au diable la pudeur, j'assume mon corps comme il est, long et mince, plein de courbes, peu poilu, sinon aux endroits stratégique, marqué de quelques tatouages et quelques cicatrices aussi. Ma peau raconte son histoire, jeune et courte histoire d'un peau qui vient a peine de naître. Quelles histoires raconte ta peau à toi Louis? Ya quoi sous tes plis? |
| | | Louis S. Achéron Je suis arrivé à Zagreb le : 26/03/2014 J'ai posté un total de : 158 kunas en banque. On me dit que : Anthony Hopkins Je crédite : Abyss donc j'ai : 44 ans à : l'Université de Zagreb, et à domicile La classe hein ! Côté cœur je suis : veuf. | Sujet: Re: Un petit verre et puis s'en vont - Au Manoir Achéron, tard le soir /pv e.g Mar 12 Juin - 1:01 |
| Que sont les rides d'un homme ? Ne sont-ce que les ravins du temps ? Ou cela est il plus vrai et plus complexe que l'egrenage millimétré des secondes ? Les rides ne capturent elles pas les expressions pour les marquer à jamais ? Des rides de souffrance et des rides de rire, et des rides d'amertume et des rides du lion. Quelles histoires serpentent sur ce visage barbu, quelles histoire dans ces yeux pale d'enfant aventurier ? Le sable dans le sablier ne s'écoule plus, ils ont atteint le centre de la tourmente, ici tout parait calme, ici, ils sont au coeur même de la destruction élémentaire, et pourtant, les voilà dans une bulle. Elle les envelloppe, les protège : ils sont dans le vaisseau, et le vaisseau les porte. Leur ivresse et seule maitresse à bord. Les flammes montent et descendent au grès du métronome et de Louis qui l'alimente. Le Cèdre craque et le feu devient plus danse alors que la fumée se pare de lourdes senteurs et s'épaissit, blanche, s'échappe des fenêtres pareille à des esprits qui se rueraient au dehors. C'est une mer cotonneuse qui se répand au plafond et file par les fenêtres ouvertes. La maison crache les feux de l'enfer, et quel enfer, un enfer de rires et de chimères, ce sont les dieux de la nature qui règnent en maitre, primaires, bestiaux, si proches d'eux maintenant qu'ils peuvent les sentir et les voir.
Mariana glisse entre eux, William fait la réverence. Ils marchent au plafond, se font face ; s'inclinent. William guide la danse et voilà Blanche qui apparait, belle comme le jour dans ses atours de nouvelle mariée. Au royaume des cieux auquel il croit, William avait juré de l'épouser. Quel que soit le lieu ou Blanche est allé, Louis est persuadé qu'il l'a retrouvé maintenant. Il le sent au plus profond de ses entrailles.
"Moi je vois la Bonnie avec sa peau brune, carboné, sa peau de jaspe. Je la vois, nue comme toujours sous les étoiles, et je pourrais raconter des mondes sur sa peau." Il la vois aussi, Bonnie. Bonnie, perdue dans les rues salles du Sud de Zagreb, Bonnie qui zonait près de Matmutica, Bonnie, trop jolie, trop perdue, une fleur de bitume trop souvent piétinée. Lui aussi il la voit. "Et puis, je le vois lui, nu entre les abres, avec la lumière du soleil, filtré de verts par les feuilles peindre a l'encre de ses yeux des histoire sur son corps d'albâtre." Absynthe. Louis le voit aussi. Il traine en bds dans sa collection, il est sur certains de ses murs en dessins et peintures, il est dans les lettres cachées dans les tuiles du toit au dessus de sa chambre, il est quelque part dans l'air et dans les yeux d'Erèbe. Il est quelque part en chemin "Je vois William me servir un verre de gnaule un soir d'hiver, sur la térasse en regardant la neige". Erèbe joue avec les flammes, absent "Le feu me raconte les histoires qui réchauffe le coeur, il dessine les formes qui nous manquent, invoque entre deux grésillements l'esprits de ceux qu'on aime."
Il jette du sel encore plein de sable dans le feu et les flammes montent soudain, parrées de bleu et de vert. Louis sursaute, ses yeux s'agrandissent : il pourrait pleurer pour un peu, tant la vision le saisit. Ses yeux deviennent luisants.
Erèbe se déshabille ; l'air saturé de fumées révèlent l'enfant des bois, le petit prédateur, il est tour à tour singe et hibou, lynx puis tigre, amazone et volage. Il devient oiseau, puis indien autour du feu alors qu'ils tournent en tapant du pied tels des indigènes. Leurs chants résonnent et s'emmêlent, s'entremelent, les esprits de la foret dansent autour d'eux et ceux du cimetière les rejoignent et les jettent dans la mer en furie de l'après. Voilà la tête de serpent qui leur désigne le couteau, eux qui hésitent. Il faut lui offrir un sacrifice. Louis sacrifie sa barbe, il offre une longue bande de poils roux et Erèbe prends le couteau, ils rencontrent tant et tant de visages alors qu'ils suivent la ronde des morts au travers du cimetière Mirojov, qu'ils passent près de la tombe d'un poète reconnu et apprécié par ses pairs, et Lupus suit la fumée qui se répand en claquant des dents sans rien saisir.
La vie et l'exultation, la danse et les rires qui perlent en chapelets de prière indigène pour les disparus. Ils ne sont pas partis, ils sont là tout autour et forment la ronde du diable. Ils tournent et tournent tant et plus qu'à la fin ils s'écroulent pèle mèle l'un sur l'autre, revenus et jamais partis, basculant comme un seul homme sur le canapé. Ils ne sont plus qu'une masse de chair molle, des esprits dissolus qui se reforment en un seul alors que des mains tatonent sans autre but que de toucher, sans arrières pensées, et les voilà qui s'endorment, partant sur la dernière barque de leur épopée. |
| | | Erèbe Galathée Je suis arrivé à Zagreb le : 03/11/2014 J'ai posté un total de : 421 kunas en banque. On me dit que : Jack O'Connell Je crédite : Bazzart et moi meme donc j'ai : 24 à : Zagreb La classe hein ! Côté cœur je suis : il est parti en éxil avec : le monde | Sujet: Re: Un petit verre et puis s'en vont - Au Manoir Achéron, tard le soir /pv e.g Mar 12 Juin - 1:39 |
| C'est le monde qui se distille, tout devient dense et danse comme les flames, l'air est une palpitation, le sol sous les pieds, pierre fluide chaufées de flammes semble louvoyer, les murs sont défais, il n'y a plus qu'un horizon d'espaces et kaléidoscopes insondables. Nous sommes animaux, primitifs, primaires et tribaux, nous nous offrons aux instincts anciens, gravé dans une mémoire plus vielle que nos cultures dépassées, une mémoire qui remonte à l'age des peaux de bête dans les grottes, l'age du froid, des corps nus qui se pressent tout contre l'hiver, pour pas geler, la mémoire du feu, celle de la terre, celle du rythme de nos pieds qui frappe le sol comme battent contre nos coeur la mémoires des Hommes. C'est dans nos tripes, tatoué dans nos boyaux. Les esprits qui nous ont déssiné, qui composent notre monde dansent tout autour de nous, avec contre, contre nous, à l'interieur de nous, et si d'abord je danse la mer, les fractals des soupirs de ses murmures d'écume, la folie de ses vagues, si d'abord je danse la houle et la mousse qui frappe la roche, érode, et mange doucement la terre, si d'abord je chante les eaux, bientot je chante le bois, les feuilles, le touché tendre de l'humus sur la plante du pieds, et les odeurs iodées laissent places au odeurs d'arbre mort, de terre poisseuse, de lichen et d'eau, ensuite je change la roche, le basalte nu, sang sêché de la terre, les pierres de laves noires qui font les cicatrice de la planête. Et puis, entre les fumées, les vapeurs, les flames et les encens, par la fenêtre, un éclat de lune, une larme de lumière d'argent qui tombe et nous couve du bleu de ses reflets, elle nous farde, nous aspire, nous appel a son sein, elle veut nos danse, pour devennir ronde et sourire, roulant sur elle même aux rythmes de nos festivité. Ca y est, mes esprit son là, je devine a peine les formes, mais je les reconnais, ils m'accompagneront toujours, si je ressens William, je ressens aussi le viel ermite, et le sorcier de l'amazone, je ressens les guide, les chamans de ma vie, les vielles personnes qui m'ont offert leurs histoire, et on agrandit la mienne, l'on sublimé, m'ont ouverts d'autre portes encore, montré d'autres chemins, d'autres routes.
Et puis il y a Louis maintenant, Louis si droit, si anguleux, Louis si digne qui s'ouvre sans apréhension, sans se soucier de demain, ou des apparences, Louis qui vit juste avec moi, l'instant magique de nos débauches. C'est Bacchus qui joue pour nous, t'entends pas la flûte de Pan nous faire gigotter. Je me déhanche au rythme de notre mère la terre, dans l'écrin de ses chairs de pierres et de bois, au chaud contre ses murmures, ses litanies, ses mantras qui résonnent et rebondissent au fond de moi. Et partout ou je regarde, tout est bruissements et géometrie absconces, interconnexion. Je flotte dans l'univers comme l'oeil omniscient de Dieu, et je vois le lien entre les choses, entres les matières, les êtres, les gens, entre les temps, entre mon passé, mon présent, mon futur, je vois les évidence, il n'y a plus d'aparences dans la clairvoyances du Psychedel, juste la vérité nue, vivace et virtuose, veuve des véliéités de ses voiles. On danse, dans l'écrin de nos instincts, loin, si loin des considération basses du genre humain, on danse, loin du deuil, de la peur, de la peine, de la mort, deux fous béats dans la lumière des flammes qui meurent.
Dans la douceur d'une amitié qui nait, sacrée du serment d'argent de la lune, scindée dans la terre qui nourrit nos veines. Et j'offre du bout de la lame mon sang aux flammes alors que doucement, s'éssouffle nos danses, et que nous retombons, enlacée comme de vieux amis, moi nu, et toi a demi, coeur contre coeur, peau contre peau, a écouter battre nos coeur, a écouter vibrer nos eaux contre nos os. Il n'y a pas besoin de parler, pas besoin de dire quoi que ce soit, nos esprit se parle dans le silence de mes yeux rivés dans ses yeux, jusqu'à ce que le sommeille nous gagnent, sa main dans ma main, tout contre son coeur. |
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